« Sans la capacité de surveiller la localisation et le statut » des enfants migrants non accompagnés, les services américains de l’immigration et des douanes « n’ont aucune assurance » que ces enfants « sont à l’abri du trafic, de l’exploitation ou du travail forcé », admet le rapport du Département de la sécurité intérieure des Etats-Unis.
Un rapport du Département de la sécurité intérieure (DHS) publié la semaine dernière révèle que près de 300 000 enfants immigrants illégaux ne sont pas comptabilisés dans le cadre de la politique d’immigration de l’administration Biden, dirigée par la candidate à la présidence Kamala Harris.
Des enfants en proie aux réseaux pédo-criminels
Le rapport du DHS explique qu’en mai 2024, l’Immigration & Customs Enforcement (ICE) des États-Unis n’avait pas signifié d’avis de comparution (NTA) devant le tribunal de l’immigration à plus de 291 000 enfants migrants non accompagnés (UC). L’ICE n’a pas non plus « élaboré de politique ou de processus formel pour assurer le suivi des UC qui ne se sont pas présentés au tribunal », note le rapport, ajoutant que l’ICE a des « limites de ressources » et des capacités de surveillance « limitées ».
« Sans la capacité de surveiller l’emplacement et le statut des UC, l’ICE n’a aucune assurance que les UC sont à l’abri du trafic, de l’exploitation ou du travail forcé », admet le rapport. Pour être plus explicite, il faut comprendre que nombre de ces enfants sont potentiellement les proies de réseaux pédo-criminels (pédophilie, rituels pédo-sataniques, expériences illégales en matière de parabiose hétérochronique avec du sang d’enfants, etc)
Le rapport a soulevé des inquiétudes quant au rôle de Harris dans l’effort visant à « endiguer » la migration vers la frontière sud des États-Unis, un objectif qui lui a été officiellement confié par le président Joe Biden le 24 mars 2021. Sous la direction de Harris, les douanes et la protection des frontières ont enregistré environ 10 millions de rencontres avec des immigrants illégaux à travers le pays et plus de 8 millions de rencontres à la seule frontière sud-ouest.
En outre, « les rencontres aux points d’entrée officiels ont explosé, passant d’un peu moins de 20 000 en janvier 2021 à plus de 117 000 en juin 2024 » sous Harris, a rapporté le New York Post. Le média a estimé que ces chiffres n’étaient pas surprenants étant donné qu’en 2015, Harris avait déclaré qu ’« un immigrant sans papiers n’est pas un criminel ».
L’ICE n’a pas progressé dans la recherche des enfants non accompagnés malgré de nouvelles directives publiées en décembre 2023 visant à confirmer la localisation des enfants qui ne se sont pas présentés à leurs audiences au tribunal. Le rapport du DHS de ce mois-ci a révélé que « l’ICE n’a souvent pas suivi ces directives ni émis de directives correspondantes à l’intention de ses agents sur le terrain ».
Selon certaines informations, le service chargé de l’application des lois sur l’immigration manque toujours de personnel et souffre de contraintes de ressources qui « peuvent limiter le temps et la capacité des agents à vérifier la localisation ou le statut du dossier d’immigration des migrants ».
« L’ICE doit prendre des mesures immédiates pour assurer la sécurité des UC résidant aux États-Unis », conclut le rapport du DHS, notant que « les UC qui ne se présentent pas au tribunal sont considérés comme présentant un risque plus élevé de traite, d’exploitation ou de travail forcé ».
Pierre-Alain Depauw