En 2021, 1659 actes antireligieux : 857 faits antichrétiens, 589 faits antisémites et 213 faits antimusulmans. Mais tout cela est largement sous estimé du fait de la non-systématicité de dépôt de plaintes par les victimes. Sachant qu’en plus, il y a une sévère graduation dans la gravité des actes. Même si on ne peut évidemment pas mettre sur le même plan l’incendie d’une église, lesquelles brûlent régulièrement et des tags sur une mosquée, lesquelles mosquées ne brûlent jamais, vous aurez bien noté. Statistiquement le grave et le moins grave se retrouvent dans le même pot, sachant qu’un tag sur une mosquée déclenche un torrent de commentaires et le déplacement d’un Ministre, qui vient assurer de son soutien la communauté musulmane, alors que le même se fiche de l’incendie d’une église et n’assure en aucun cas la communauté chrétienne de son soutien. Il reste que la religion chrétienne est bien la plus attaquée et que le chiffre qui concerne les actes contre les juifs est largement à revoir à la hausse, depuis l’attaque de l’État hébreux, le 7 octobre dernier, par le Hamas.
A noter également, dans ces actes antireligieux, une intensification de la violence et le développement d’un antisémitisme de proximité. Les Juifs qui, par exemple, se sont mis à plus scolariser leurs enfants dans des écoles privées par souci de sécurité. Les catholiques également, s’inquiètent de la montée des atteintes aux personnes, lors, par exemple, de processions, ou de cérémonies. La communauté musulmane est celle qui encaisse les actes les moins nombreux et les moins graves, tout en se plaignant d’une stigmatisation des musulmans dans la société, notamment après les attentats de masse, comme le Bataclan, sans qu’il ne soit possible de définir exactement en quoi consiste cette stigmatisation.
Le problème est qu’il est très difficile, faute d’identification, d’établir de manière complète les profils des auteurs. On peut toutefois pointer plusieurs catégories de profils : musulmans, ultra-droite, ultragauche et satanistes, mais toujours également, un manque de visibilité de l’état d’avancement des procédures par les victimes. Nous évoquons souvent au RPF, cette ethnicisation permanente de la justice plus prompte à condamner l’auteur d’atteinte à une mosquée, qu’à punir les incendiaires d’église. On l’a vu avec l’incendiaire de l’église de Saint-Omer. Le suspect Joël Vigoureux est un multirécidiviste avec 25 condamnations, dont huit pour des incendies d’églises. Il avait été condamné à trois ans de prison ferme en 2019 pour avoir incendié l’église d’Équihen-Plage, près de Boulogne-sur-Mer. Sitôt sorti de prison, le marginal avait recommencé en mettant le feu à huit édifices religieux dans le Boulonnais. Et il était donc en liberté, sans suivi spécialement contraignant, malgré ses récidives incessantes.
Un rapport ministériel souligne, comme le RPF, le manque de statistiques qui rend très difficile à établir une typologie rigoureuse des auteurs d’actes antireligieux ou de leurs motivations. Il y a tout de même quelques signes qui ne trompent pas : seuls des musulmans bénéficient de la qualification de « déséquilibré » qui les exonère de toute forme de responsabilité. A noter que l’apparition de ce terme en justice, en politique et dans la presse, coïncide parfaitement avec la montée en puissance des attentats aux cris de Allah-Akbar.
Un autre indication, montre que les faits antireligieux sont en partie liée à l’actualité internationale, selon un phénomène d’importation de conflits extérieurs, avec notamment un pic de faits antisémites depuis le 7 octobre dernier et plus généralement lors de tous les événements mettant en jeu la cause palestinienne.
Pour ces faits là, au RPF, comme pour la délinquance en général, nous considérons qu’il faut nommer le problème correctement et pour cela, disposer d’un outil statistique fiable. Nous devons recourir aux statistiques ethnico-religieuse de toutes les formes de délinquance et connaître l’origine et la religion des délinquants, mais aussi des victimes, afin de palier à ce qui apparaît comme le principal manque actuel en matière de justice et de maintien de l’ordre : l’impossibilité d’établir une typologie rigoureuse de la délinquance française en général et de la délinquance anti-religieuse en particulier. Même si la population des prisons et les pratiques religieuses qui y ont cours sont bien un indicateur incontournable du profil des délinquants. Et également, veiller à ce que l’action de la justice soit la même pour tout le monde, avec des recours des parquets plus fréquents en cas de condamnations trop symboliques ou de remises en liberté d’individus dangereux, ou avec de gros passifs judiciaires, ou sous OQTF.
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com
Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2024/09/05/les-chretiens-les-plus-atteints/