La procédure de destitution a été validée, passons sur la présidente de l’Assemblée nationale qui s’est insurgée au titre d’un détournement de la règle de droit, oubliant qu’elle avait elle-même enfreint cette règle pour empêcher la LIOT de contrer la loi sur les retraites. Macronisme oblige, quand ce sont eux qui tordent le cou à la constitution c’est légal, pour les autres c’est un crime. Mais qu’elle se rassure, son chouchou devrait s’en sortir, car tous ou presque le protègent. Que fait-il pour que nos parlementaires et surtout Larcher, lui portent une semblable admiration qui tourne à l’adoration ? Macron est l’intouchable par excellence, à croire que la fonction l’ordonne et quant à dire que l’article 68 est introduit de façon abusive cette fois, il suffirait de faire un effort de mémoire pour trouver des dizaines de motifs de virer Macron. Mais ce serait en effet dommage de se priver d’un tel sphinx et sa dernière sortie lors de la clôture des Jeux paralympiques le confirme.
Voir un président sautiller comme un possédé en chantant « qui ne saute pas n’est pas Français », devant des tétraplégiques, est du plus bel effet et la représentation d’un esprit sain. Garder à la tête de l’exécutif un personnage qui a menti et trompé les Français depuis 7 ans, est sans doute pour notre classe politique la marque d’un respect du peuple et de ses institutions. Dernier mensonge avoué, celui sur l’état de faillite financière dans lequel nous sommes. Bruno Le Maire a trafiqué les chiffres, caché la réalité et on voudrait nous faire croire qu’il l’a fait sans l’aval de Macron ? Lui qui va jusqu’à imposer les vitraux de Notre Dame quand personne ne lui demande son avis. Plusieurs fois les députés RN ont émis l’hypothèse que Macron abuserait, ce qui serait une faute, de substances psychotropes le mettant dans un état second. Sans être expert, son comportement général laisse tout de même perplexe plus d’un citoyen, sauf Larcher. Pour le président du Sénat il ne faudrait pas, en le destituant, rajouter comme l’a dit un macroniste du désordre au désordre.
Curieuse affirmation quand on veut bien prendre la peine d’analyser froidement la situation, puisque nous arrivons toujours au même constat, le problème, c’est Macron. Il ne tombera pas, toute la clique est là pour le protéger, lui permettre de continuer ses écarts de langage et ses frasques à l’international. Sans doute que l’image d’un président apparemment ivre, en bras de chemise dans une boite de nuit en Afrique est considérée comme l’élégance à la Française qu’il convient de préserver ? En attendant Barnier nous prévient, la situation budgétaire est très grave, mais la faute à qui ? Le ruissellement et le quoi qu’il en coûte n’est ce pas la volonté du prince Macron et si nous sommes au bord de la faillite n’est-ce pas de sa responsabilité ? N’y –t-il donc jamais de sanction contre cette classe politique qu’une irresponsabilité perpétuelle autorise à tous les débordements ? Eh bien si, et ce serait l’occasion de le signifier. Que nenni, ce serait laisser entendre qu’il n’y a plus de solidarité entre élus, que seules la probité et l’intégrité soient prises en compte pour maintenir ou pas un président dans ses fonctions. La meute ne dévorera pas un des siens. Nul ne croira à la justification de la stabilité politique contre la destitution.
Les fautes ne manquent pas, Asselineau a constitué depuis longtemps un dossier circonstancié sur le sujet, il suffit de s’en inspirer et même si tous les faits reprochés n’étaient pas de nature à justifier la sanction, il en existe bel et bien. Mais ces arguments resteront étouffés. Pour les LR et tous ceux qui s’apprêtent à voter contre, il doit pouvoir continuer… ils attendent sans doute le bouquet final, qu’il nous livre dans une furie macronienne, la quintessence de son talent ! Les Français le détestent, et ce fait n’est pas contestable. Le président est désormais hué copieusement à la moindre sortie sur le terrain. Ils ont clairement voté contre lui et son parti et par un jeu de dupe auquel s’est livrée toute la classe politique, l’issue du scrutin a été détournée. Le message était pourtant clair, plus de macronie aux affaires. Les parlementaires pourraient honorer ce désir et sortir du pouvoir l’homme qui est constitutif du désordre général, ce serait aussi entendre le cri des urnes. Il n’en sera rien, nos élus montrant depuis quelque temps, une fâcheuse réticence à suivre les résultats des élections. Ils y sont et ils y restent, le reste n’est qu’une question de formulation selon eux. Ceux que nous ne voulions plus voir sont toujours aux commandes. Si les élections ne servent à rien, il va bien falloir trouver un nouveau mode d’expression pour que la volonté du peuple, censé être le seul souverain, soit respectée. La situation du pays pourrait bien précipiter les choses, et le destituer finalement, pourrait s’avérer la solution constitutionnelle la plus raisonnable.
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
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