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Pour un Etat social, recentré et assaini

Chronique de Paysan Savoyard (n° 328 – Octobre 2024)

Pour mettre fin au déficit du budget de l’Etat, permanent depuis cinquante ans (voir cette chronique), il faudrait d’abord et avant tout changer radicalement de cap en matière d’immigration, qui constitue le gouffre principal dans lequel se perdent les finances publiques : arrêter toute immigration nouvelle et mener une politique visant à réduire significativement le nombre de personnes issues de l’immigration présentes sur notre sol. Nous n’y revenons pas dans la présente chronique et évoquerons pour cette fois, différentes autres sources d’économies auxquelles il faudrait également procéder.

  • Réduire le nombre de niveaux d’administration

Il faudrait réduire le nombre de niveaux d’administration. Communes, communautés de communes, départements, régions, Etat, Europe… C’est au moins un niveau de trop. Plus généralement, il faut revoir le principe même de la décentralisation « à la française », intrinsèquement dépensière et clientéliste : les politiciens comptent se faire réélire en dépensant, en multipliant les infrastructures, en recrutant de nombreux agents et en comptant sur la reconnaissance de l’électeur. Dans le même temps, les collectivités vivent pour plus de la moitié de leurs ressources de dotations de l’Etat (53,5 % en 2023 ; voir ici, p. 46)

Il faudrait choisir : soit on revient sur cette décentralisation dispendieuse et malsaine, soit on passe à un système fédéral, comme en Allemagne ou en Suisse, dans le cadre duquel chaque région est réellement autonome, responsable de tous les domaines qui touchent à la vie quotidienne, comptable devant l’électeur de l’intégralité de ses recettes et dépenses.

  • Réduire fortement le nombre des « machins »

Il faudrait supprimer la plupart des hauts comités, hauts conseils, hautes autorités et autres « machins » comme le défenseur des droits ou le conseil économique et social, qui servent avant tout à procurer des sinécures aux proches du pouvoir et aux copains du Système. Plus fondamentalement il faudrait reprendre le contrôle des agences, autorités administratives indépendantes, associations parapubliques et autres démembrements de l’Etat. Toutes ces structures opaques ont pour principale motivation de pouvoir échapper aux règles gouvernant normalement les crédits publics, d’embaucher qui ont veut et de le rémunérer librement. Les crédits publics devraient être dépensés conformément aux règles publiques, qui visent à éviter les gâchis, le clientélisme, la corruption, le copinage. Au contraire, du fait de ces démembrements croissants, l’Etat, toujours aussi obèse mais de plus en plus impuissant, perd le contrôle de tous les leviers et moyens d’action, alors qu’il est là pour agir lui-même et pour exercer les contrôles nécessaires, au service de l’intérêt général.

  • Réduire le nombre des élus et supprimer le Sénat

Il faudrait aussi réduire le nombre des élus. Non seulement les élus locaux, en réduisant les niveaux d’administration, mais aussi le nombre des députés et sénateurs, plus nombreux qu’aux Etats-Unis, pays pourtant cinq fois plus peuplé. L’existence du Sénat lui-même est non seulement coûteuse mais contestable en elle-même. Dans le processus de vote des lois, il ne dispose que d’une voix consultative puisque le dernier mot appartient à l’assemblée nationale : on pourrait faire l’économie, dans les différents sens du terme, des avis rendus par cette assemblée superflue. Le Sénat, cependant, dispose d’une prérogative décisive : il peut rendre difficile voire impossible toute modification constitutionnelle conduite sans son accord (voir l’article 89 de la constitution). Le Sénat pourrait par exemple rendre impossible l’organisation d’un référendum sur l’immigration. Cette prérogative est évidemment non démocratique : elle limite les marges de manœuvre d’un président de la république issu de l’élection, alors que le Sénat lui n’est pas élu directement par les électeurs. Voilà une seconde raison, décisive nous semble-t-il, de se passer de ce cénacle anti-démocratique.

  • Réduire fortement les subventions aux associations

Il faudrait fortement réduire les dimensions du secteur associatif subventionné. Toutes ces associations prennent en charge des missions publiques, notamment dans le secteur social et de la santé : nous avons évoqué plus haut la nécessité de mettre fin à ces démembrements de l’action publique. Le domaine culturel est également une façon d’entretenir toutes une série de gens, artistes contemporains, créateurs subventionnés, acteurs intermittents du « spectacle vivant » payés par ceux qui travaillent toute l’année. Tous ces gens ont pour caractéristique d’être en parfaite conformité avec l’idéologie dominante et de constituer les relais de sa propagande  De même pour les subventions des films français, occasion pour les copains de produire des films sans risque financier et de diffuser à jet continu la propagande woke, immigrationniste et anti France. Il faudrait mettre fin à cette gabegie politiquement engagée, et augmenter en revanche les crédits destinés à la restauration du patrimoine bâti, qui selon la plupart des observateurs n’est pas suffisamment entretenu.

  • Mettre fin à l’assistanat

La protection sociale et les dispositifs d’aide aux personnes en difficultés (chômeurs, titulaires de retraites trop faibles, handicapés…) sont évidemment essentiels. Il faudrait en revanche mettre fin à l’assistanat. Toute une frange de la population vit actuellement aux crochets de la collectivité sans justification : les chômeurs volontaires ; les personnes choisissant délibérément de ne travailler qu’une partie de l’année, le temps de « reconstituer des droits » ; les allocataires permanents du RSA… Le versement du RSA par exemple devrait être limité dans sa durée (1 an maximum par exemple). La remise en cause de l’assistanat n’est malheureusement pas à l’ordre du jour puisqu’on est au contraire à expérimenter un RSA destiné aux moins de 25 ans. Il faudrait également s’attaquer aux fraudes aux allocations (les allocations réservées aux « parents isolés », par exemple, donnent lieu à de nombreuses fraudes). De façon générale, dans le domaine social comme dans tous les domaines de la vie économique, il faudrait que l’Etat exerce de façon plus étendue et plus efficace sa fonction de contrôle : les fonctionnaires de l’Etat devraient être plus nombreux dans les secteurs de contrôle (au contraire, comme nous le disions plus haut, le nombre des agents des collectivités locales devrait lui être fortement revu à la baisse).

  • Réduire fortement le nombre des collégiens, lycéens et étudiants

La mise en œuvre du collège unique et la démocratisation de l’enseignement ont constitué une politique démagogique relevant de l’idéologie égalitaire. La majorité des élèves n’ont pas le niveau pour suivre des études générales prolongées, en particulier lorsqu’ils sont issus de l’immigration. En outre la majorité des emplois ne nécessitent pas d’avoir suivi ce type d’études. La chose est particulièrement nette dans l’enseignement supérieur : le nombre des étudiants a triplé en trente ans, passant de 1,1 million en 1980 à 2,9 millions en 2022 (voir ici) : la plupart de ces « étudiants » n’ont pas le niveau requis. Un nombre croissant d’entre eux, selon le corps enseignant, ne savent même pas s’exprimer par écrit de façon claire. 40 % des inscrits à l’université en sortent sans aucun diplôme, après avoir doublé, triplé, quadruplé. Beaucoup de ceux-là, au demeurant, sont inscrits à l’université pour y bénéficier d’une couverture sociale et toucher une bourse. Quant à ceux qui obtiennent un diplôme universitaire, ledit diplôme est souvent bidon et débouche fréquemment sur le RSA ou la carrière d’équipier McDo. Tout cela a évidemment un coût considérable : enseignants, locaux, bourses… Il faudrait mettre fin à ce délire, réduire fortement tous ces effectifs absurdes et revenir à la sélection dès l’entrée au collège. Une politique de retour au bon sens permettrait, entre autres conséquences positives, de réaliser évidemment d’importantes économies budgétaires.

  • En finir avec les syndicats subventionnés

Il faudrait aussi en finir avec les syndicats subventionnés qui ne représentent rien. La gestion paritaire de la sécurité sociale est l’un des moyens de subventionner ces syndicats politisés en leur offrant la possibilité de créer des emplois fictifs à leur profit. Il faudrait mettre fin à tout cela.

  • Fortement réduire l’aide au soi-disant développement ; réduire aussi la « présence française » à l’étranger, aussi inutile que ridicule

Il faudrait supprimer ou du moins fortement réduire la soi-disant aide au développement, qui nous coûte environ 12 milliards par an (selon la Cour des comptes, les autorisations d’engagement pour 2023 au titre de la mission d’aide publique au développement se sont élevés à 7,89 milliards, tout en ne représentant que 63 % des crédits totaux consacrés par l’Etat à cette politique ; encore faudrait-il ajouter l’aide au développement accordée par les collectivités locales, qui en l’occurrence sortent absolument de leurs missions, à notre avis ; voir ici). Tout cet argent est déversé en pure perte dans des pays où ne s’engage aucun développement et qui s’enfoncent au contraire dans le délire démographique, la corruption générale et les guerres ethniques. Sarah Knafo a rappelé que la France donnait 120 millions pour le développement de la Chine (sic) et 800 millions à l’Algérie qui nous insulte chaque jour que Dieu fait.

Dans le même registre, il faudrait réduire fortement la présence française à l’étranger, dispendieuse et inutile. Nous n’avons nul besoin de ces ambassades, services de coopération et autres centres culturels dans tous les endroits improbables de la planète. Il faut mettre fin à cette poudre aux yeux et à cette gloriole d’un autre temps : notre présence à l’autre bout du monde n’a aucun sens alors que nos finances sont en ruine et que notre territoire est envahi.

  • Réduire les financements à l’UE

Il faudrait réduire les versements à l’Union européenne, dès lors que cette organisation trahit les intérêts les plus fondamentaux des peuples européens, en particulier en poussant à une immigration toujours plus grande. La France est contributeur net de l’UE : il faudrait en contrepartie de nos versements exiger une réorientation de la politique de l’UE en particulier dans deux domaines, l’immigration et le libre échange mondial.

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Précisons que la liste ci-dessus est très loin de faire le tour de tous les gâchis et turpitudes imputables à la sphère politico-administrative. La Cour des comptes recense ainsi chaque année un certain nombre de dysfonctionnements, d’abus et de dérives de gravité variable. Mais les responsables ne sont jamais inquiétés et d’ailleurs jamais mis en cause individuellement. Tout le monde peut continuer sa carrière tranquillement et les dysfonctionnements dénoncés continuent le plus souvent de perdurer.

Que feraient tous ceux dont les emplois ou les sinécures devraient être supprimés, comme nous le proposons, dans les universités, les collectivités, les associations… ? Eh bien par exemple ils pourraient se mettre au travail et occuper les centaines de milliers d’emplois qui ne sont pas pourvus (BTP, restauration, livraison, aide à la personne…) !

L’Etat, ses services, son patrimoine et ses finances sont aujourd’hui profondément abîmés (voir cette chronique). Pour rétablir la situation, nous plaidons pour un Etat qui soit social et protecteur, avec des services publics puissants et une sécurité sociale solide : les analyses des libéraux et autres libertariens méritent d’être rejetées. Mais il faudrait également en finir avec le socialisme. En finir avec toutes les dérives, les magouilles, les gâchis, l’assistanat, le parasitisme, le copinage, la corruption, la taxation confiscatoire, l’idéologie égalitaire, toutes ces perversions qui s’attachent intimement à la social-démocratie. La social-démocratie est le système qui permet à un très grand nombre de gens de vivre aux dépens des autres, comme des parasites, constituant la mauvaise graisse d’un Etat bouffi. En un mot nous plaidons pour un Etat social assaini, amaigri dans de nombreux secteurs, musclé et renforcé là où c’est nécessaire, en particulier dans trois domaines : les missions de contrôle de l’utilisation d’argent public, la restauration de l’ordre public et la lutte contre l’immigration.

Voilà pour le diagnostic et les indications thérapeutiques. Venons-en maintenant au pronostic : va-t-on se diriger dans la direction souhaitable, au moins dans certains de ces domaines ? Non, bien sûr. Au contraire, les politiques erronées et malsaines vont très probablement être confirmées, amplifiées, aggravées. Suicide mode d’emploi…

https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2024/10/07/pour-un-etat-social-recentre-et-assaini/

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