par Géopolitique Profonde
Le colonel Jacques Hogard est un ancien officier supérieur de l’armée française, spécialisé dans les opérations extérieures. Depuis sa retraite, Jacques Hogard s’est exprimé de manière critique sur certaines interventions militaires occidentales et sur la politique étrangère française, notamment vis-à-vis de l’OTAN. Il est également conférencier et auteur des livres «La guerre en Ukraine : Regard critique sur les causes d’une tragédie», «L’Europe est morte à Pristina», ou encore «Les larmes de l’honneur : 60 jours dans la tourmente du Rwanda».
Jacques Baud est un ancien colonel de l’armée suisse, analyste stratégique, spécialiste du renseignement et du terrorisme. Il a été formé dans les services de renseignement américain et britannique, et a participé à plusieurs missions des Nations unies en Afrique et au Soudan.
Laurent Artur du Plessis est un journaliste et géopolitologue dont les analyses éclairent les conflits majeurs du XXIe siècle. Son expertise dans les relations internationales permet de mieux comprendre les dynamiques en jeu dans les affrontements contemporains.
Le conflit qui a redessiné l’Europe
Il y a 25 ans, l’Europe était secouée par un conflit qui allait redessiner son avenir. La guerre du Kosovo, suivie du bombardement de Belgrade, a marqué un tournant stratégique pour le continent. Après l’effondrement de l’URSS, l’avenir de l’OTAN semblait incertain. Pourtant, à travers le droit d’ingérence, cette alliance a trouvé une nouvelle raison d’exister. La France, pourtant alliée historique de la Serbie, a choisi de s’aligner sur les décisions américaines, plongeant ainsi le pays dans un véritable suicide politique.
Cette guerre n’était que le prélude à une nouvelle ère de tensions pour l’Europe. Les décisions prises à cette époque ont entraîné un processus de désintégration que peu avaient anticipé. Mais à mesure que les années ont passé, le rôle de l’OTAN, loin de diminuer, a continué à croître, avec des conséquences parfois dramatiques pour le continent.
La fin d’une ère
Vingt-cinq ans après ces événements, en 2024, l’histoire semble se répéter. L’opération militaire spéciale en Ukraine, initiée par Vladimir Poutine, arrive à un tournant. Le proxis ukrainien est sur le point de céder, et l’Europe semble à nouveau sur le point de basculer. L’OTAN, face à cette situation, montre ses limites. Incapable de stopper l’offensive russe, l’alliance transatlantique vacille, tandis que l’Amérique envisage de s’éloigner du vieux continent. Cette perspective plonge l’Europe dans l’incertitude, alors que les Européens doivent faire face à leurs propres divisions internes et à un contexte géopolitique de plus en plus tendu.
Les conséquences de cet éloignement américain pourraient être dévastatrices pour une Europe qui a trop longtemps dépendu de la protection extérieure. L’OTAN, instrument de pouvoir depuis des décennies, semble désormais incapable de garantir la sécurité, et s’apprêter à abandonner l’Europe au sort qui lui a été réservé par des décisions iniques.
25 ans de manipulation et d’échec
Entre 1999 et 2024, c’est un vaste processus de trahisons politiques qui a façonné l’Europe actuelle. Les élites européennes, et particulièrement françaises, ont sacrifié la souveraineté nationale sur l’autel de l’européisme et des intérêts étrangers. Ce renoncement progressif a conduit à l’affaiblissement géopolitique et économique du continent en plus d’un effondrement moral et stratégique.
Les événements récents ne sont donc pas le fruit du hasard mais le résultat d’un long processus de désintégration et de manipulations politique, de stratégies de soft power et de mauvais choix. Le monde est désormais plongé dans une nouvelle guerre, que certains qualifient déjà de troisième guerre mondiale.
source : Géopolitique Profonde
https://reseauinternational.net/25-ans-pour-un-desastre-le-grand-suicide-europeen/