Cellule Stratégie 4
Dérouler la stratégie politique du coup de force nécessite de maîtriser certains concepts que la rubrique « Cellule Stratégie » présente. Après le royalisme de témoignage, voici le royalisme politique de Michel Michel dans son Analyse sociologique du royalisme.
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Par Michel Michel
Le royalisme politique vise à élaborer ce que pourrait être une politique française menée par un État qui échapperait aux tares institutionnelles qui corrompent la République en France. C’est la position qui domine dans les organisations issues de l’école d’Action française.
Selon les circonstances cette attitude se manifeste sous la forme de conseils aux gouvernants et plus souvent de campagnes de propagande contre la politique menée par ces gouvernants. Cet angle d’attaque a permis au mouvement d’Action française non seulement de recycler des contre-révolutionnaires (royalisme de témoignage) dans un combat incarné dans la Cité au lieu de rester campé dans les principes, mais de coaliser autour d’eux des Français d’autres sensibilités amenés à désespérer du régime républicain incapable de maintenir le bien commun de la société française ou de résoudre les crises qu’elle traverse.
- résistance à la guerre menée par la République contre l’Église,
- protestation contre l’impréparation des guerres probables contre l’Allemagne,
- crise sociale du capitalisme sauvage,
- lutte contre l’abandon de la province algérienne,
- crise des mœurs après 1968,
- lutte contre abandon de l‘Outre-Mer,
- défense de la souveraineté française contre l’impérialisme.
Chacun de ces combats permet aux royalistes politiques d’être au cœur et parfois à la direction du sursaut national.
En revanche, cette polarisation sur l’actualité politique n’est pas sans risque :
- elle risque dans les passions circonstancielles de faire relativiser et parfois oublier l’impératif de la restauration dynastique.
- et le désir de servir l’État pour servir la France et l’envie d’être conseiller du Prince, ont pu amener certains à reporter sur « l’homme providentiel » du moment (Napoléon Ier ou III, Boulanger, Pétain, De Gaulle, voire Mitterrand) le dévouement qu’ils auraient pu apporter dans le service du Roi.
C’est ainsi qu’on a pu dire que l’AF a été l’une des écoles de cadres de plusieurs républiques.
https://www.actionfrancaise.net/2024/10/21/cellule-strategie-4/