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Tribune libre : Et si l’avenir de la France se jouait au Moyen-Orient et à Téhéran ?

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Michel Festivi 

La question peut paraître provocatrice pour d’aucuns, mais l’est-elle vraiment ? Si le régime des Mollahs iraniens tombait, la déflagration qui en résulterait atteindrait toute la région et aurait des implications positives en France et en Europe. Certains pensent même que cela serait l’équivalent géopolitique de la chute du Mur de Berlin en 1989.

Car c’est l’Iran islamiste et totalitaire qui commande pour beaucoup au Moyen-Orient. Sans l’Iran, le Hezbollah n’aurait plus la puissance de frappe qu’il peut déployer actuellement. Sans l’Iran, le Hamas, les Yéménites ne pourraient plus lancer leurs roquettes ; sans L’Iran, on pourrait espérer voir le Liban redevenir un pays souverain, peut-être.

C’est pourquoi, la guerre d’Israël contre le totalitarisme islamiste iranien, si elle se poursuivait judicieusement, pourrait permettre la chute des fous de dieu. Car l’Iran va très mal. Son économie est en berne, l’inflation y est galopante, comme en Turquie d’ailleurs. Les oppositions au port du voile se multiplient, malgré tous les risques que prennent les femmes pour s’en défaire, les années de prison pleuvent sur celles, qui courageuses, défient les gardiens de la révolution et les femmes corbeaux qui collaborent avec le régime. Leur résistance ne rencontre que peu d’écho en France et certainement pas dans les rangs de la gauche et de l’extrême gauche, toute acquise à ses élans islamophiles, électorat oblige.

Il faut donc, contrairement à la position stupide de Macron et de notre gouvernement, encourager Israël à faire ce que nous, lâchement, nous ne voulons ou pouvons pas faire. Dans une récente tribune au Figaro, le philosophe Pascal Bruckner lançait « Tout atermoiement avec Téhéran sera payé au centuple par nos enfants et petits-enfants. » Pour Bruckner, l’Iran est aujourd’hui « miné par la destruction du Hamas, la décapitation du Hezbollah, les sanctions économiques et l’insurrection du peuple iranien. »

Il plaide pour une attaque conjointe israélo-américaine appuyée par la France, la Grande-Bretagne, les monarchies arabes pour abattre ce régime « qui pend les femmes, torture ses opposants, opprime ses minorités, sème la mort dans toute la région, indifférent au sort des Palestiniens qu’il instrumentalise à des fins d’hégémonie. »

Mais là où le bât blesse, c’est que cette coalition n’est pas prête à voir le jour, selon moi. La France et la GB sont diplomatiquement hors-jeu, et n’ont plus les moyens de quoi que ce soit, les États-Unis se retranchent derrière un isolationnisme classique après leurs cuisants échecs en Afghanistan et en Irak, seul Israël peut faire le travail, à condition qu’on la laisse intervenir et qu’on l’aide. Les états arabes n’interviendront pas, la Summa, la solidarité de la communauté des croyants, qu’ils soient chiites ou sunnites jouera toujours.

Bruckner est pourtant lucide lorsqu’il écrit : « Le cancer islamiste qui a gagné la planète, chiites et sunnites confondus, à partir des années 1980, a connu un essor considérable avec l’ayatollah Khomeiny et a donné naissance à ces innombrables métastases que sont al-Qaida, Daech (même s’ils se détestent), et les sectes djihadistes issues des Frères musulmans, eux-mêmes appuyés par Téhéran. ». Il poursuit avec acuité « leur haine du grand Satan global, USA, Europe et Israël, est plus forte que les dissensions théologiques entre chiites et sunnites. ». C’est pourquoi d’ailleurs, la grande coalition qu’il appelle de ses vœux est utopique me semble-t-il. Il oublie néanmoins, les millions de dollars ou d’euros provenant du Qatar et qui inondent nos sociétés occidentales, pour le plus grand profit du développement de l’islamisme.

Quant à la France, elle est en train de se déshonorer, par l’intermédiaire de ses représentants, de son Président de la République qui multiplie les idioties les plus crasses. Hué lors de la cérémonie en l’hommage des victimes du 7 octobre, ce dernier en a rajouté une couche. Répondant à distance à Benyamin Netanyahou qui avait évoqué « une guerre de civilisation contre la barbarie », celui qui est censé incarner la France répliqua « je ne suis pas sûr qu’on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie. ». Comme il fallait s’y attendre Jean Luc Mélenchon a aussitôt réagi en approuvant cette déclaration. Approuver les scandaleux propos de Macron, c’est faire le jeu de LFI et de l’islamisme, car LFI fait tout pour complaire à l’islamisme. Sans le vote massif des banlieues, LFI verrait son électorat fondre comme neige au soleil. Et dire que beaucoup de ceux qui se qualifient comme patriotes ne veulent pas comprendre cette alliance objective !

Ne pas voir les vrais enjeux, au-delà des écrans de fumée est proprement inacceptable.

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2024/10/27/et-si-l-avenir-de-la-france-se-jouait-au-moyen-orient-et-a-t-6520645.html

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