Nous sommes, je pense, tous d’accord sur la nécessité de maintenir un juste équilibre.
1/ Il faut assurer des services communs (dits publics) utiles à tous, sécurité police, justice, santé etc.
2/ Il ne faut laisser personne sur le bord de la route et prendre soin de tous nos plus faibles ou de ceux qui traversent un moment de faiblesse.
Une fois ces deux idées posées, tout modèle social doit être finançable d’une part et surtout adapté d’autre part. Un modèle social excessif n’est pas une bonne chose car il va donner de mauvaises habitudes.
Je range dans le modèle social inadapté par exemple les surprotections que peuvent avoir les locataires. Il est normal de payer son loyer avant tout autre dépense. Il est également encore plus normal de ne pas dégrader le logement que l’on loue, et ce, que le propriétaire soit gentil ou méchant.
A force de mettre des règles, des lois, des normes et des surprotections, les investisseurs finissent par fuir. Plus personne ne va investir dans l’immobilier puisque le propriétaire, c’est à dire l’investisseur, a toujours tort.
Résultat ? Moins de biens et des loyers qui montent. Au bout du compte ce sont ceux que l’on pense protéger qui en payent au contraire le prix.
C’est exactement ce que prouve l’exemple argentin puisque Milei a détruit, supprimé tous les freins du marché immobilier.
Voici ce qu’en dit le Figaro (source ici).
Sortir du clientélisme
La « thérapie de choc » du président vis-à-vis du marché immobilier, qui était fortement régulé, a aussi été observée avec attention. Pour Nathalie Janson, enseignant-chercheur à Neoma : « la réussite est spectaculaire : le nombre de biens loués a augmenté de 30 %, tandis que les prix baissaient de 20 % ». « Les gouvernements précédents avaient poussé très loin les curseurs en termes de traitement clientéliste des dépenses publiques, Milei s’y est attaqué de front, note encore la chercheuse. Et je pense que, sur ce point, nous avons à Paris quelque chose à apprendre de lui ».
Le modèle social de notre pays est démagogique et clientéliste.
Il était juste.
Il s’est perdu dans une générosité totalement absurde et financée uniquement par la dette.
Ce modèle nous entraîne vers la faillite par un double effet.
D’une part,.il nous coûte beaucoup trop cher par rapport aux richesses produites et donc nous payons la différence par la dette. D’autre part, il décourage tous les efforts. Aussi bien des “pauvres” qui ont de moins en moins intérêt à travailler préférant les aides sociales, que les riches dont les efforts ne sont plus récompensés puisqu’ils sont surtaxés. Faute de joueurs à tous les niveaux le pays s’effondre doucement mais sûrement sous le poids de contraintes et de ses contradictions.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Commentaires
Deux failles majeures dans ce raisonnement : l'économie capitaliste est la principale cause de concentration extrême du Capital entre quelques mains et, par suite, du développement d'un appareil d'Etat envahissant (les guerres mondiales ont accéléré ce phénomène).
De surcroît l'endettement à l'infini est caractéristique du capitalisme et destructeur de l'économie véritable.
L'économie américaine se porte mieux que l'économie française pour une seule raison : la France n'a pas d'armée. La présence de l'armée américaine partout dans le monde est la meilleure garantie de la dette américaine. Donald Trump qui joue les idiots ne l'est pas au point d'ignorer cette organisation économique.
Une des mesures urgentes à prendre par un comité de Salut public est de débarrasser la France des menteurs professionnels de Le Figaro, agents d'une puissance étrangère qui désinforment systématiquement l'opinion publique et vantent un modèle balayé régulièrement par des ouragans financiers (le dernier en juillet 2023 a fait perdre 100 milliards à quelques banques américaines réputées... pour leur bonne gestion).