La France tient d’ailleurs la vedette, devant l’Italie qui n’aura besoin « que » de 325 milliards en 2025, devant l’Allemagne (250) et l’Espagne (161). Cerise sur le gâteau, le besoin de l'Hexagone est le seul à bondir parmi les pays cités, signe que les perspectives de notre économie ne mènent pas au pays des merveilles… La France aura besoin de 10% de plus qu’en 2024, précise toujours Natixis, quand l’Italie réduit sa demande pour 2025 de 23%, l’Allemagne de 25% et l’Espagne de 12%. En somme, alors que les grands pays qui nous entourent prennent le chemin de la raison, la France macroniste accélère la course vers le gouffre en klaxonnant, toutes vantardises dehors. Résultat : la France aspire à elle seule plus d'un quart des emprunts de la zone euro ! L’enveloppe de ce nouvel emprunt doit encore être validée par le gouvernement qui trouve donc dans la corbeille cet héritage de la brillante gestion macroniste.
Toujours plus ! Comme un drogué, notre pays augmente les doses. En 2024, la France avait battu un record en levant 285 milliards d’euros, après avoir battu un autre record en 2023 en levant 270 milliards.
La spirale de la dette et de ses intérêts
Dans ce tableau sombre, une raison de ne pas déprimer dès le début de l’année : la France, en dépit d’un taux d’endettement de près de 113% de son PIB, reste considérée par les investisseurs comme un pays fiable qui sait lever des impôts (ce qu’on ne saurait contester…) et propose des intérêts élevés. Merci aux fonctionnaires qui font marcher la machine administrative et aux entrepreneurs talentueux honnis par la gauche et l’extrême-gauche qui permettent jusqu’ici au pays de se maintenir à flot. Les investisseurs devraient donc être au rendez-vous de cette ardoise XXL, mais ils se feront rémunérer à la hauteur du risque pris. Ils coûteront donc cher aux Français qui, encore une fois, comme pour l'immigration, l'Europe, l'agriculture, l'industrie etc., paieront plein pot l’impéritie du pouvoir.
Jusqu'à quand ? Le 10 juillet 2024, la Commission des finances du Sénat sous la plume du sénateur Albéric de Montgolfier, tirait la sonnette d’alarme : « La charge des intérêts de la dette de l’État est attendue à 46,3 milliards d’euros pour 2024 et devrait s’élever à 72,3 milliards d’euros en 2027, contre 39,0 milliards d’euros en 2023. Les intérêts de la dette de l’État se rapprocheraient ainsi à l’horizon 2027 des dépenses de l’éducation nationale, premier poste budgétaire (hors CAS Pensions et remboursements et dégrèvements) avec 87 milliards d’euros (en crédits de paiement) en loi de finances pour 2024 ». On n'arrête pas le progrès !
En 2017 comme en 2022, la France chic, "intelligente" et éclairée, celle qui voit loin, méprise les humbles et les provinciaux, la France des grandes villes bourgeoises et des diplômes, a voté Macron comme un seul homme parce que, vous comprenez, « Marine Le Pen, sur l’économie, ce n’est pas sérieux : elle mènerait le pays à la ruine ». Sept ans plus tard, on y est.