L’attentat de Magdebourg marque un genre de tournant dans le traitement de ce type d’épisode. Ces attentats ont tous en commun d’être perpétrés par des ressortissants étrangers, ou convertis à l’islam et vont donc à l’encontre des doxas européennes qui voudraient que cette religion soit compatible avec l’Occident, même Marine Le-Pen le dit, et entaillent sérieusement le narratif du vivre ensemble qui n’existe pas, puisque même nos dirigeants appellent à plus de « mixité sociale », traduire « mixité ethnique », comme quoi, cette mixité n’existe pas ou pas assez. Gérard Collomb, ancien ministre de l’intérieur et ancien maire de Lyon parlait plus justement de deux sociétés qui vivent côte à côte, sans se croiser donc et qui allaient bientôt se retrouver face à face, on y est.
Et donc, le traitement médiatique a évolué, alors que la première injonction a été « pas d’amalgame », traduire « ils ne sont pas tous comme ça », ce que tout le monde veut bien comprendre, à condition qu’il ne faille pas, pour ce motif, laisser faire ceux qui sont comme ça justement. Puis est venu le « Vous n’aurez pas ma haine », expliquant qu’il était très dommageable d’avoir des morts, mais qu’il ne fallait pas pour autant haïr l’ensemble des musulmans. Cela a été entendu et accepté, mais le problème n’est pas que l’on neutralise ou que l’on incarcère les terroristes, le problème est qu’il faudrait que l’attentat n’ait pas lieu, arrêter ou tuer le terroriste ne ressuscitant pas les victimes. Et les « fleurs et nounours » ont commencé à moins bien passer. A été inventé le « déséquilibré », irresponsable donc de ses actes. Là encore le concept a fait long feu, les fameux déséquilibrés étant systématiquement des musulmans fondamentalistes et cela a fini par se voir et bien se comprendre.
Pour Magdebourg, les « communicants » au service des dirigeants, tous acquis à la doxa de l’apport culturel enrichissant, dont ils nous rebattent les oreilles, sans jamais toutefois expliquer en quoi il consiste exactement et pour cause, ont choisi un nouveau mode de médiatisation. Et donc, suivant les habituelles prescriptions en manière de communication de crise, le parti a été de complexifier le profil du terroriste, expliquant qu’il est bien intégré, qu’il est proche de l’AFD et qu’il punit l’Allemagne de ne pas en faire assez pour protéger les migrants de l’islam radical. En gros : « c’est un arabe d’extrême droite » et donc le danger, c’est l’extrême droite, il fallait y penser. Le problème est que ça ne prend pas. En vingt années d’attentats, les gens finissent par comprendre tout de même que la guerre est déclarée sur leur sol et l’objectif « marché de Noël » est hautement symbolique. Et l’Arabie-Saoudite de ne pas aller dans le sens de la propagande en expliquant qu’elle avait signalé ce Taleb Al-Abdulmohsen, comme un individu hautement sensible. Lequel n’a pas été marqué plus que ça à la culotte et a même bénéficié du crédit d’être en danger dans son pays d’origine et que donc, il ne fallait pas le renvoyer pour des considérations humanitaires. Etre dangereux dans un pays arabe permet de bénéficier le la protection humanitaire en Europe, où on marche sur la tête, mais ça on le savait et pas qu’en matière d’immigration.
Très ennuyé que l’élucubration ne prenne pas, très en difficulté dans sa gouvernance et carrément menacé par la montée en cadence de l’AFD, Olaf Scholz en est revenu aux vieilles recettes : « Il est important que la haine ne nuise pas à notre vivre ensemble », a-t-il bredouillé devant l’évidence qu’il n’est plus possible de nier. Lui, toujours, ne vit pas « ensemble », sinon il saurait que ça n’existe pas, ce « vivre ensemble » et qu’au mieux, on vit « côte à côte », comme l’explique Collomb. Il sous entend aussi que le mieux quand on a des morts par attentat, est de ne rien dire, pour ne pas froisser les gens de l’oumma. On peut aller loin comme cela et demander d’accepter les viols, meurtres, deals, violences en tous genre, quand ils sont commis par des « invités », au prétexte de préserver de « bonnes relations » qui en réalité, n’existent pas.
Bien sûr que l’attentat de Magdebourg sera digéré, comme les autres, mais les Européens, tout en prenant acte, ne sont plus dupes, comprennent que leurs dirigeants les sacrifient sur l’autel d’une idéologie dont on se demande bien à quoi elle rime et ce qu’elle a comme finalité. C’est bien le sens du discours de la patronne de l’AFD, des larmes plein les yeux : on sacrifie le peuple allemand. Les autres peuples européens aussi. Les Européens sont tellement peu dupes qu’il faut se lancer dans des traitements propagandistes à dormir debout, puisque plus rien d’autre ne marche et que la réalité de la guerre de religion sur notre sol est évidente. Elle est non seulement évidente, mais elle n’est pas nouvelle, elle a toujours été, avec les razzias aux esclaves sur nos côtes, par les barbaresques, le siège de Vienne par les Ottomans, l’Al-Andalous, la bataille navale de Lépante, Constantinople, Charles Martel à Poitiers et on en passe… bref, l’histoire nous dit que nous avons tout le temps été en guerre avec eux et la doxa nous dit depuis les années 80, que nous pouvons vivre en paix… moyennant le sacrifice de pas mal de nos compatriotes chaque année.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.