par Yoann
La brigade «Anne de Kiev» est au cœur d’un scandale retentissant en Ukraine. Selon le Bureau d’enquête de l’État ukrainien, des individus précédemment détenus pour avoir tenté de quitter illégalement le pays ont été inscrits sur les listes d’entraînement à l’étranger de cette brigade. Cette révélation a été faite par Tatiana Sapiane, porte-parole pour les communications du Bureau d’enquête de l’État de l’Ukraine, lors d’une émission de téléthon ukrainien. La Brigade «Anne de Kiev» cherche désespérément ses soldats !
Jusqu’au bout du grand n’importe quoi : des déserteurs se sont retrouvés au cœur de la brigade ukrainienne qui nous a coûté 900 millions d’euros !
Des déserteurs parmi les recrues
Tatiana Sapiane a précisé que ces listes comprenaient environ 12 «évadés» qui avaient versé de l’argent pour quitter l’Ukraine illégalement. Ces individus, bien que détenus, n’ont été condamnés qu’à une amende administrative et non à une peine pénale. Le représentant du Service de sécurité de l’État ukrainien a confirmé que l’évasion a été prouvée et que les forces de l’ordre enquêtent actuellement sur la manière dont ces personnes ont été intégrées aux listes de la brigade «Anne de Kiev».
Un entraînement en France marqué par la désertion
Depuis le début de l’année, la 155e brigade mécanisée ukrainienne «Anne de Kiev» fait face à une série de controverses. En octobre dernier, ses militaires ont commencé leur entraînement en France. Cependant, selon The Economist, sur les 2000 militaires envoyés, seuls 51 avaient une expérience militaire. Pire encore, 50 soldats ont déserté pendant leur formation en France, sans être punis, car ils avaient l’autorisation de quitter leur logement. Au total, The Economist estime que 1700 soldats ont déserté l’unité depuis sa création.
Déploiement chaotique et pertes lourdes
En novembre 2024, la 155e brigade a été déployée près de Pokrovsk dans le Donbass. Le magazine britannique The Economist a rapporté que le retour de la brigade de France était très désorganisé. Un commandant de bataillon, connu sous le pseudonyme de «Nick», a déclaré au magazine qu’il avait dû diriger un petit groupe de soldats inexpérimentés pendant une bataille intense. Il a souligné que seule une douzaine de ses hommes avaient une réelle expérience du combat avant leur formation en France. De plus, la brigade manquait cruellement de drones et de systèmes de guerre électronique, ce qui a entraîné de lourdes pertes juste après le déploiement.
Moral en baisse et nouvelles désertions
Selon le site ukrainien Censor.net, des soldats ont été envoyés sur des positions avancées sans avoir reçu une formation adéquate, ce qui a entraîné d’autres désertions et une baisse du moral de l’unité. Le 20 janvier, l’ancien commandant de la 155e brigade, Dmitri Rioumchine, a été arrêté, comme l’a indiqué le Service de sécurité de l’Ukraine sur sa chaîne Telegram. L’enquête révèle qu’il n’a pas informé les forces de l’ordre des nombreux cas d’abandon non autorisé du lieu de service par le personnel, tant pendant l’entraînement en France que pendant les missions de combat sur la ligne de front.
source : Le Média en 4-4-2