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Sarah Knafo dénonce le scandale France Travail, Marine Le Pen refuse de toucher aux fonctionnaires

Mon article sur le refus de Marine Le Pen de se séparer des fonctionnaires « car c’est une mesure de droite » a attiré l’attention d’un ami qui m’a adressé des informations de première main, toutes publiques, que je vous livre ici.

Ces informations confirment que c’est une question ultra sensible pour tous les politiques. Ça n’en reste pas moins un problème.

Une remarque pour tous ceux qui croyaient encore le contraire : Marine Le Pen a clairement affirmé qu’elle n’est pas de droite. Après l’UMPS, on a à présent le RNPS.

Pour revenir au sujet, Emmanuel Macron envisageait en 2017 de supprimer 120.000 postes dans la fonction publique (qui emploie au total 5,7 millions d’agents), il est revenu sur sa promesse après la crise sanitaire et se contente désormais de vouloir stabiliser les effectifs.

La Cour des comptes suggère une suppression progressive de 100.000 effectifs dans les collectivités locales, qui emploient environ deux millions d’agents publics.

Bien évidemment, comme cela avait été dit, il ne s’agit ni des policiers, ni des professeurs, ni des médecins, ni des personnels soignants, ni des pompiers, ni des militaires, mais du personnel administratif en surnombre, c’est-à-dire essentiellement des fonctionnaires territoriaux. Il ne convient bien entendu pas de tout supprimer puisque ces services ont souvent une utilité certaine, mais d’éviter la gabegie avec nos impôts.

Je précise cela pour tout ceux qui ne comprennent toujours rien, ou qui font semblant de ne pas comprendre…

« Un retour progressif des effectifs des collectivités à leur niveau du début des années 2010, soit une réduction de 100.000 emplois ou de 5,5% des emplois, permettrait de réaliser une économie importante, estimée par la Cour à 4,1 milliards d’euros par an à partir de 2030« , écrivent les magistrats financiers à l’heure où le déficit public de la France devrait dépasser les 6 % du produit intérieur brut en 2024.

Il semble évident qu’une diminution de 100 000 fonctionnaires en surnuméraire, ne changerait rien pour les Français… ils ne s’en rendraient même pas compte…

https://www.bfmtv.com/economie/la-cour-des-comptes-suggere-de-supprimer-100-000-postes-de-fonctionnaires-dans-les-collectivites_AD-202410020302.html

https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/10/02/la-cour-des-comptes-propose-de-supprimer-100-000-postes-dans-les-collectivites-locales_6341474_823448.html

https://www.aefinfo.fr/depeche/718755-pour-faire-des-economies-la-cour-des-comptes-suggere-de-supprimer-100-000-postes-dans-les-collectivites-locales

Il convient de remarquer que Marine Le Pen n’est pas la seule à être extrêmement prudente sur le sujet, car tous ceux qui sont en place veulent évidement la conserver et continuer à aller manger dans la gamelle de l’Etat.

C’est pourquoi, de nombreux élus « s’insurgent », dès qu’on évoque le sujet. Quelques exemples :

https://www.publicsenat.fr/actualites/economie/la-cour-des-comptes-suggere-la-suppression-de-100-000-postes-dans-les-collectivites-les-senateurs-denoncent-une-logique-de-bouc-emissaire

  • L’association des maires de France, c’est-à-dire aujourd’hui David Lisnard, les élus « déplorent de voir une fois de plus les collectivités être la variable d’ajustement de mesures d’économies alors qu’elles ne sont pas responsables du déficit. C’est une méconnaissance de leur rôle et de la façon dont elles gèrent leurs personnels », s’agace Murielle Fabre, secrétaire générale de l’AMF.
  • La maire (Nouvelle Energie) de Lampertheim souligne que, ces dernières années, les collectivités ont dû faire face à « la réduction de la dotation globale de fonctionnement, des annulations de recettes fiscales non-compensées à l’euro près, des transferts de compétences ou la reprise en main de services publics de proximité, notamment par les polices municipales » et que cette préconisation n’est pas compatible avec la « juste part » que compte faire prendre le Premier ministre aux collectivités dans le redressement des finances publiques.
  • Thierry Cozic, sénateur socialiste, et vice-président de la commission des finances indique qu’il faut sortir de ce discours selon lequel les collectivités seraient de mauvais gestionnaires. Elles ne peuvent pas être des boucs émissaires de la dette.
  • Éric Bocquet, sénateur communiste considère également qu’il « s’agit d’un mauvais procès fait aux collectivités qui ont l’obligation d’avoir un budget à l’équilibre et qui ne peuvent emprunter que pour des dépenses d’investissements.

Tout ce langage technocratique ne signifie qu’une chose : « Pour nous, tout roule, on vit très bien. Ne changeons rien » et « Pas touche au Grisby public ».

Pour les gens un peu plus sérieux, qui savent compter et qui respectent l’argent du contribuable, on s’indigne moins, et on revient à des chiffres très concrets : 1200 agences d’État (qui les connait ? Ne vous inquiétez pas, en Afrique, ils connaissent toutes celles qu’il faut connaitre…) pour 80 milliards de dépenses : il est temps de faire le ménage.

https://www.ifrap.org/fonction-publique-et-administration/1-200-agences-detat-pour-80-milliards-de-depenses-il-est-temps-de-faire-le-menage

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/1200-agences-d-etat-pour-80-milliards-de-depenses-il-est-temps-de-faire-le-menage-20190529

Il n’y a pas que le nombre de fonctionnaires qui pose problème, mais également leur productivité eu égard à leur temps de travail

La Cour des comptes a publié un premier bilan de la loi de transformation de la fonction publique entrée en vigueur en août 2019, notamment sur l’obligation de respecter un temps de travail effectif minimum de 1.607 heures par an, sauf sujétions particulières. Elle estime que sa mise en oeuvre est « inachevée et insatisfaisante ».

La Cour des comptes n’hésite pas à dire que des « ambiguïtés » persistent, « masquant des pratiques dérogatoires ». Elle cible en particulier les autorisations spéciales d’absence (ASA), ces jours de congé accordés pour motifs familiaux, qui restent un maquis.

« Maquis » désigne aussi bien un groupe de résistants que le lieu où ils opérèrent durant la Seconde Guerre mondiale. Il n’y a pas à dire, beaucoup résistent… au travail.

À Colmar, la durée annuelle de travail est de 1593 heures. Soit 14 heures de moins que la durée légale. La mairie a retranché deux journées qui correspondent à des jours fériés en Alsace-Moselle. En août 2021, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, précisait pourtant, au sujet de la durée de travail des agents des collectivités d’Alsace-Moselle, que « la base d’annualisation de la durée du travail reste fixée à 1607 heures indépendamment du nombre de jours chômés fixé dans ces départements ».

Le maire de Colmar (les Républicains) « assume de laisser persister cet usage, car il est pour la paix sociale ».

La paix sociale, on a compris, c’est bien ce dont ils ont tous la trouille, même quand il s’agit de 15 heures par an, ils font de l’huile…

À Vierzon, pas touche aux « acquis obtenus », le temps de travail effectif moyen de ses agents était, en 2020, de 1514 heures. Cet écart s’explique par les nombreux jours fériés extralégaux et d’ancienneté, distribués en vertu d’un accord-cadre qui n’a jamais été délibéré, comme le prévoit normalement la loi.

À Oissel, tous les agents font 35 heures… sauf la moitié d’entre eux car environ la moitié des agents se sont vu attribuer des jours de congé en raison de sujétions particulières ou de la pénibilité de leurs fonctions, « ce qui atténuera d’autant le retour effectif à la durée légale de travail de 1607 heures par an », estime la Cour des comptes. La compensation oscille entre 1,5 jour pour les gardiens de salles et 5,5 jours pour les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles.

À Ajaccio, la Miséricorde pour les agents même si la fête de la Miséricorde ne fait pas partie des jours fériés légaux. Avant 2021, déjà, les agents se voyaient octroyer de nombreux congés : en plus de la journée de la Miséricorde, ils bénéficiaient de quatre à cinq jours, selon les années, au titre de ponts ou de jours précédant ou suivant un jour férié. « Ces congés octroyés sans base légale ont ramené le temps de travail effectif par agent à 1560 heures par an, calcule la chambre régionale. Soit, pour 2021, une minoration équivalente à 35,7 ETP, et valorisée à un coût annuel de 1,5 million d’euros. »

Une étude de l’Inspection générale des finances, conduite en 2018, a analysé la situation de 1,1 million de fonctionnaires de l’État. Parmi eux, 310.000 agents au moins travaillaient moins de 1607 heures par an. Soit 28 %. L’Inspection générale des finances estimait que, pour 190.000 d’entre eux, ces régimes plus favorables que la règle des 1607 heures semblaient injustifiés.

https://www.lesechos.fr/economie-france/social/35-heures-letat-ne-montre-pas-lexemple-regrette-la-cour-des-comptes-2027666

https://ccomptes.fr/fr/publications/le-temps-de-travail-des-personnels-non-enseignants-des-universites-suivi-des-suites-du

https://www.lepoint.fr/economie/quatre-villes-ou-les-fonctionnaires-ne-travaillent-toujours-pas-35-heures-16-01-2024-2549827_28.php

https://www.capital.fr/votre-carriere/35-heures-dans-la-fonction-publique-letat-et-certaines-collectivites-accuses-de-contourner-les-regles-1484813

La bombe France Travail

Enfin, il est indispensable de revoir l’intervention de Sarah Knafo sur France Travail qui compte 54.000 personnes et ses 43 milliards d’euros de budget.

« Sur une année, France Travail ne permet qu’à 12,9 % des chômeurs de trouver un emploi [en 2017, NDLR]. Dans le privé, 87 % d’échec, c’est la faillite, ou au minimum, le responsable renvoyé… Mais pas chez France Travail ! » avec « des résultats contrastés, avec des coûts croissants ».

« France Travail paie aussi une myriade de sous-traitants pour qu’ils exercent directement à sa place ses propres missions. Celles pour lesquelles nous rémunérons déjà 54 000 salariés ! ». « France Travail est un exemple éclairant de la destruction de vos efforts par la bureaucratie ».

Il y a également ce flou qui entoure les résultats de France Travail puisqu’en 2022, 4 millions de contrats ont été signés grâce à la plateforme à comparer aux 47,3 millions de contrats signés la même année dans le secteur privé.

https://www.youtube.com/watch?v=upYUdcW912I&t=851s

Regardez également la réponse de son responsable, payé 20.000 € par mois, qui se présentait avec la fille de Brigitte Macron aux législatives. Il est venu s’égosiller avec sa voix de crécelle pour essayer de répondre, tout en ne se rendant pas compte du ridicule de ses réponses. Vous jugerez par vous-même…

https://www.youtube.com/watch?v=3toJCEKS5qQ&t=1s

https://www.lejdd.fr/economie/salaires-mirobolants-fetes-somptuaires-la-nouvelle-charge-de-sarah-knafo-contre-france-travail-154583

Tout le dossier sur ce scandale peut être consulté ici.

https://scandale-france-travail.fr/

Je vous invite également à revoir l’excellente chronique de Mathieu Bock-Côté dans Face à l’Info du 4 février 2025.

La morale des bonnes intentions, ne doit plus durer, quand elle aboutit systématiquement à l’échec.

Quelle conclusion ?

  • Tous les politiques actuels, qui ont été élus à la députation, Présidents ou membres du gouvernement, ne veulent pas aborder ce sujet, car il est trop explosif.
  • Marine Le Pen confirme qu’elle ne fera rien si elle est élue. Et que rien ne changera.
  • Le sujet est loin d’être clos pour les prochaines élections.

La bonne nouvelle ? C’est bien la preuve qu’il y a des dizaines de milliards d’économie à faire avec un peu de bon sens, et que tout ce qui est économique est réversible, ce qui n’est pas le cas du sociétal, et notamment du Grand remplacement voulu par Jean-Luc Mélenchon et l’Organisation de la Conférence Islamique.

Albert Nollet

https://ripostelaique.com/sarah-knafo-denonce-le-scandale-france-travail-marine-le-pen-refuse-de-toucher-aux-fonctionnaires.html

Voir le tweet sur le lien ci-dessus

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