Jean Monnet, financé par la CIA, était un des fameux « Pères fondateurs »…
« Note de lecture n° 05 ».
Lire aussi : Walter Hallstein, premier président de la Commission européenne, appartenait au parti nazi.
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MPI vous propose aujourd’hui une note de lecture sur le grand mensonge de la création de l’union européenne qui a sa « vérité officielle », portée comme une Arche d’alliance par les lévites de Bruxelles ?
Philippe de Villiers, à qui notre famille de pensée peut faire de très nombreux reproches mais qui semble « évoluer favorablement », éclaire d’un jour nouveau cette « vérité officielle » :
Oui… mais, à côté de l’Arche d’alliance, qui est cadenassée, il y a… les archives…
Elles sont ouvertes, accessibles à Washington, Berlin, Stanford, Lausanne, Florence… et même à Moscou… Un jour, elles parleront…
Alors, j’ai cherché, j’ai fouillé. Et j’ai fait quelques trouvailles sur les fameux « Pères fondateurs ».Je ne les ai pas retrouvés tels qu’on me les avait présentés : des résistants émérites ? des héros de la guerre ? des adversaires intraitables de l’occupant ?
L’Europe est née de quelques gorgées, dans un chai. Elle est sortie d’un verre de cognac, avec un petit jeune homme qui a vécu son enfance dans le monde du vin brûlé. De Gaulle avait un mot ironique – vous avez compris qu’il s’agit de Jean Monnet : «Jean Monnet faisait un bon cognac. C’est dommage que cette occupation ne lui ait pas suffi. » En effet, le jeune Charentais, très vite, a eu le goût du large. Il a quitté la cave et il est parti en Angleterre. Il est passé de la vigne aux salles de marché. Quand la guerre de 14 est arrivée, il s’est fait réformer. Il a été rappelé à l’ordre par Clemenceau : « Que faites-vous là-bas, jeune homme ?»
Il travaillait à la banque Lazard à Londres. Où il a fait fortune et rendu quelques petits services à Albion.
Repéré par les Anglais, il a été anobli, il est devenu le baronnet Monnet. On l’appelait « Mister Monnet of Cognac ». L’Angleterre ne lui a pas suffi. Il a débarqué aux États-Unis. Et là, en 1934, il invite à dîner son associé, avec lequel il a créé une banque. Et il enlève la femme de l’associé, Silvia de Bondini. Elle souhaite se marier avec lui, mais ce n’est pas possible, car le droit italien du mariage indissoluble s’y oppose, vu qu’elle est italienne. Donc ils s’envolent pour Moscou. Ils convolent sur la place Rouge. C’est donc, en quelque sorte, un mariage soviétique. C’est allégorique. Merci Staline. Après la noce, c’est le retour en Amérique. En 1941, le couple s’installe à Washington. C’est là que tout commence. Il entre au cabinet de Roosevelt.
C’est dans le Bureau ovale du président des États-Unis que seront dessinés les plans de la CECA, le pool charbon-acier. C’est encore dans le bureau de Roosevelt qu’une note de 1943 – que j’ai retrouvée – a été rédigée et lue pour la première fois : « II faut, pour que la paix soit possible, éviter à tout prix que les Etats européens retrouvent leur souveraineté nationale. Il faut un grand ensemble atlantique. » C’est encore dans le bureau de Roosevelt qu’on le dépêche pour aller voir de Gaulle. Il revient et, avec Hopkins, le conseiller de Roosevelt, il prévient : « Cet homme est dangereux. Il est contre la reconstruction européenne. Il faut le détruire. » C’est dans le bureau de Roosevelt qu’est émise l’idée de faire les Etats-Unis d’Europe qui seront le complément des États-Unis d’Amérique. On va dupliquer l’Amérique en Europe, au point d’appeler l’instance éxecutive la « Commission », comme les agences fédérales américaines. On prononcera chaque année le « discours de l’Union », comme aux Etats-Unis. On va faire ce que font les Américains, avec la même sémantique, la même mécanique oligarchique.
Un copier-coller. L’expression « Pères fondateurs » ne relève pas du hasard.
Si vous voulez réaliser comment est née l’idée européenne, méditez l’envoi des Mémoires de Jean Monnet : « Ai-je assez fait comprendre que la Communauté que nous créons n’a pas sa fin en elle-même ? Les nations souveraines du passé ne peuvent devenir et rester le cadre des problèmes du présent. Et la communauté elle-même que nous créons n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde de demain. » Ce n’est donc qu’une étape ? Le dessein, déjà à l’époque, c’est bien d’imaginer un grand marché planétaire de masse, d’abolir la politique, de passer par l’économie.
L’idée européenne est donc née outre-Atlantique, dans le Bureau ovale. C’est une idée américaine. Jean Monnet n’en a pas été l’inspirateur, il en a été l’agent.
Il aura passé toute la Seconde Guerre mondiale en Amérique. Avec un statut de banquier d’affaires. Il participe aux réunions les plus secrètes du cabinet de Roosevelt. Il en deviendra l’ombre portée en Europe. Il gardera de sa culture américaine une sémantique, un projet. Le « pool charbon-acier » est une expression d’outre-Atlantique.
En 1955, il crée le Comité d’action pour les États-Unis d’Europe. Pendant dix ans, il va toucher de l’argent américain, de la Ford Foundation, accréditée par le département d’État et la Chase Manhattan Bank.
Cet argent financera, en 1963, le lobbying de Monnet pour la neutralisation du traité de l’Elysée conclu entre de Gaulle et Adenauer.
Washington s’oppose à une Europe des États. Et c’est Jean Monnet, financé par la CIA pour l’opération de sabotage, qui s’emploie auprès des parlementaires allemands à proposer au Bundestag la rédaction d’un préambule atlantiste et supranational, vidant le traité de sa philosophie authentiquement européenne.
Extrait du Mémoricide , pages 247 à 251, Philippe de Villiers.
A commander chez : Médias Culture et Patrimoine
Joseph de KENT
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