À quelques jours de la publication de l’ouvrage de François Bousquet sur ce grand tabou de l’époque qu’est le racisme anti-blanc, on apprend, via quelques lignes dans de rares médias, qu’une polémique en lien avec ce sujet agite actuellement le monde juridico-politique au Royaume-Uni. La cause de celle-ci : les « recommandations » du « Sentencing Council »1 suggérant que « les juges demandent désormais un rapport complémentaire pour les condamnés issus de minorités ethniques, culturelles, religieuses ou présentant des caractéristiques particulières ». Derrière cette formulation administrative, une scandaleuse réalité : la rupture avec le principe d’égalité devant la loi et l’instauration d’une justice à deux vitesses au détriment de la population autochtone (encore) majoritaire.
Si les juges suivent ces recommandations, il s’agira alors d’un extraordinaire et dramatique précédent puisque l’on assisterait à rien de moins que l’institutionnalisation d’une discrimination systémique en faveur des prévenus issus d’une quelconque minorité. En clair, les prévenus hétérosexuels blancs seraient désormais traités de façon plus dure et expéditive que les autres. Une rupture d’équité qui marquerait le passage d’un nouveau seuil dans la dérive ethnomasochiste qui infecte l’ensemble de l’Europe mais se révèle particulièrement prégnante au Royaume-Uni.
Si cette hallucinante, et terrifiante, perspective ne semble pas avoir suscité beaucoup d’émoi en France où certains activistes xéno-minoritophiles verraient sans doute d’un bon œil l’application du même type de mesures, ces nouvelles « lignes directrices » du « Sentencing Council » ont toutefois entraîné de légitimes remous au sein de la classe politique britannique. D’autant plus que ces recommandations discriminantes font écho à la répression particulièrement brutale et disproportionnée qui a frappé les manifestants, majoritairement issus des classes populaires blanches, s’étant révoltés cet été face au scandale des viols de masse de jeunes filles britanniques par des gangs pakistanais. Une répression impitoyable qui avait déjà choqué par contraste avec l’indulgence et le laxisme policier et judiciaire constatés vis à vis de la criminalité ethnique et des milices musulmanes.
Un ballon d’essai ?
À la chambre des Communes, le député Robert Jenrick, en charge de la justice chez les Tories, s’est élevé contre ces recommandations, estimant qu’elles « rendraient des peines de prison moins probables pour les personnes issues d’une minorité ethnique, culturelle et/ou religieuse », et dénonçant de ce fait une « justice à deux vitesses ». Interpellée sur cette question, la ministre de la Justice, la travailliste Shabana Mahmood, a répondu qu’elle « ne défendait aucun traitement différentiel devant la loi pour quiconque ». « Ces recommandations ne représentent pas mon point de vue, ni celui de ce gouvernement », a-t-elle déclaré avant d’annoncer qu’elle écrirait à cette instance pour lui faire part de son « mécontentement » et lui « recommander de revenir sur son changement de ligne directrice ». De son côté, le « Sentencing Council » s’est défendu en affirmant que l’objectif de ses nouvelles recommandations était « de garantir que les tribunaux disposent des informations les plus complètes possibles afin de pouvoir imposer la peine la plus adaptée au délinquant et à l’infraction, et donc la plus susceptible d’être efficace » et mettant avant les « disparités constatées dans les décisions des juges et les « désavantages » que subissent certains justiciables, qui nécessitent selon lui cette approche différenciée. »
Si, au regard de la levée de boucliers suscitée par le projet, on peut encore espérer que ce système discriminatoire ne soit pas (pour le moment) mis concrètement en place, le simple fait qu’une institution officielle ait pu l’envisager et la formuler se révèle particulièrement inquiétant quand à l’état de délabrement mental et moral de nos prétendues « élites » qui semblent ne plus avoir d’autres préoccupations que de brimer et d’humilier leur propre peuple.
1 Organisme public indépendant chargé d’élaborer les règles d’applications des peines par les juges