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À quoi Macron joue-t-il ?

par Jose Marti

La réponse tient en deux mots : tout ce que fait Macron vise à une seule chose : à exister.

8 années d’exercice du pouvoir lui ont permis de réduire la France à peau de chagrin. La dette française a explosé et les agences de notation s’apprêtent à faire baisser la note du pays sous le seuil qui lui permet d’emprunter sur les marchés (à partir de la prochaine dégradation de la note de la France, la majorité des fonds d’investissement ne pourront plus, selon leurs règles de gestion, acheter de la dette française – rendez-vous compte que la France doit emprunter 1 milliard d’euros par jour ouvré pour faire rouler sa dette).

Macron, tel un vampire, a nourri son égo malade et pervers des maltraitances qu’il a infligées sans discontinuer au peuple français. Il agit bien entendu comme faire valoir pour des intérêts mondialistes, mais je suis convaincu que son vecteur personnel, celui qui lui permet de tenir au quotidien, est cette perversité morbide à couler un pays et à voir les gens qui ont cru en lui souffrir et [dé]périr.

Il n’a jamais été aussi faible et isolé politiquement sur la scène politique française. Même Alexis Köhler, son alter egovient de quitter l’Elysée pour se préparer aux élections présidentielles de 2027. Mais ce que pensent les Français lui est bien égal. Convaincu qu’il est que gesticuler et vilipender [les Ukrainiens ont un mot pour cela : macroner] suffit à créer sa propre réalité, à la projeter, et à lui donner substance, il se prend pour quelque chose qui est à la frontière entre :

• nouveau dirigeant du monde libre. C’est ainsi qu’il essaye d’agir, de concert (et en concurrence) avec le premier ministre anglais ou le chancelier allemand. Le tout dernier ressort qu’il lui reste est celui d’agiter une menace extérieure. Après le virus durant son premier mandat, il brandit désormais le Russe. Sous cette facette, il se considère comme représentant de divers pays d’Europe (ceux dont les dirigeants sont va-t-en-guerre, au mépris de leurs populations) mais aussi extra-européens ; comme le Canada ou le Royaume-Uni. Quand Macron prononce le mot «nous» dans ce contexte, c’est au nom de ce bloc qu’il estime avoir légitimité à s’exprimer.

• président de l’Union européenne Dans ce contexte-là, plus abscons, Macron se prend pour le successeur d’Ursula, mais sans doute avec un rôle formellement élargi. Qu’importe que la majorité des pays de l’UE ne soient absolument pas d’accord avec ses positions. Qu’importe que l’Allemagne ou le Danemark signent, au moment même où il fait des discours sur une armée européenne, des contrats d’achat d’avions F-35 inféodés aux États-Unis.

Certes, cela est un peu flou, mais il en sortira bien quelque chose, n’est-ce pas. Par l’application de la stratégie du choc et de la peur, Après le virus mortel tueur très dangereux qui a justifié des restrictions sans précédent de toutes les libertés publiques, voici tout simplement l’application d’une recette qui existe depuis l’apparition des médias de masse : la peur de l’ennemi. Ce n’est pas le casque à pointe, cette fois-ci, qui veut embrocher vos nouveau-nés, c’est le Russe qui veut s’emparer de votre pays. Souvenez-vous de votre auto-satisfaction d’écolier, quand le professeur d’histoire mentionnait la propagande de guerre d’avant 1914, quand vous vous disiez : «tout de même, nos ancêtres, ils étaient bien primitifs de croire des imbécilités aussi criantes».. Surprise : rien n’a changé dans la nature humaine !

Affiche de propagande britannique anti-allemande, avant 1914. Remplacez la tête de l’Empereur par celle de Poutine, et vous avez un contenu tout à fait intégrable dans n’importe quel média français de nos jours.

Tous ces prétextes, ces crises fabriquées, imaginées, n’auront eu qu’un seul but. Exister, s’avancer sur l’échiquier de débiles, dorer son image de gestionnaire de crise, pour se faire une place à Bruxelles. Merci à Brigitte qui lui murmure chaque soir au creux de l’oreille, de sa voix rauque : «tu es le meilleur».

Je n’avais pas peur du virus ; j’avais peur de ce qu’ils en faisaient. Je n’ai pas peur des Russes, ni de la guerre nucléaire. Macron n’a absolument pas les moyens de lancer une guerre. Il ne fait que de la politique «intérieure» (par ce mot, je n’évoque pas la scène politique française, j’évoque la scène politique correspondant à l’égo de Macron décrite ci-avant). Et je suis sidéré par l’absence d’opposition politique dans mon pays ; tout comme je suis sidéré par l’absence d’opposition civile, à ce phénomène. Apparemment, Macron a bien réussi à nous projeter collectivement pour nous faire vivre à l’intérieur de son égo.

Ce pays court au désastre, il s’y précipite, il s’essouffle même pour y aller plus vite.

source : Le Saker Francophone

https://reseauinternational.net/a-quoi-macron-joue-t-il/

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