
02/05/2025
Selon nos confrères du Parisien, le créateur présumé du sigle DDPF (droit des prisonniers français) et de la boucle Télégram éponyme, apparu pour la première fois le 13 avril dernier à Agen (Lot-et-Garonne) lors des attaques envers des prisons françaises, serait un membre actif à la DZ mafia (gang marseillais de narcotrafiquants).
Cet homme s’appelle Imran A., 23 ans, déjà mis en examen pour sa participation présumée à deux assassinats perpétrés en août 2023 à Marseille. Début août devant une boîte de nuit, puis le 15 du même mois dans le quartier Maison Blanche. Il avait été interpellé par la BRI quelques heures après.
L’homme serait lié au gang depuis juin 2023. Petite main, loin d’être un criminel aguerri, en raison de son rôle de… nettoyeur, il se ferait surnommer “Monsieur Propre”, chargé notamment de faire disparaître les véhicules utilisés par les tueurs. D’après RTL, il est également soupçonné d’avoir écrit sur Télégram “le texte de revendication diffusé sur cette chaîne, mettant en cause la condition carcérale”.
Selon le Parquet national antiterroriste (PNAT) (source officielle), l’enquête sur les attaques coordonnées du mouvement “DDPF” a permis d’identifier un profil central : le créateur présumé du premier canal Telegram du groupe, un homme déjà incarcéré à la maison d’arrêt de Muret (Haute-Garonne) pour des infractions de droit commun liées au grand banditisme, notamment en lien avec la DZ Mafia, un groupe criminel bien connu.
Cet individu est soupçonné d’avoir orchestré, depuis sa cellule, des appels à l’action violente contre des institutions pénitentiaires et leurs agents via une chaîne Telegram. Les instructions données étaient ensuite relayées sur les réseaux sociaux, avec recrutement d’exécutants moyennant rémunération.
Le mode opératoire – coordination à distance, relais via messageries chiffrées, exécution rémunérée – reprend les codes des organisations criminelles structurées.
Parmi les 21 personnes mises en cause (dont 7 déjà détenues et 2 mineurs), plusieurs sont poursuivies pour association de malfaiteurs, tentative de meurtre en bande organisée, détention illégale d’armes, et utilisation de plateformes en ligne pour transactions illicites d’armes. Les actes sont inscrits dans le cadre de la très grande criminalité organisée.
L’un des relais régionaux du mouvement identifié est un mineur de 17 ans, déjà connu pour sa participation à des violences urbaines.
L’information judiciaire, coordonnée par le parquet de Paris, se poursuit pour démanteler l’ensemble du réseau.