Les rivalités entre milliardaires américains prennent parfois des chemins inattendus.
Duel verbal entre Bill Gates et Elon Musk
Il y a quelques jours, Bill Gates profitait d’un entretien accordé au Financial Times pour vivement critiquer les décisions prises par Elon Musk en tant que chef du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) de l’administration Trump. Bill Gates critiquait notamment la décision de Musk de réduire drastiquement les budgets de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). « L’image de l’homme le plus riche du monde causant la mort des enfants les plus pauvres n’est pas réjouissante », avait eu le culot de déclarer Bill Gates lors de cette interview.
Lors de son intervention par vidéo-conférence au Forum économique du Qatar mardi dernier, Elon Musk était invité à réagir aux accusations de Bill Gates. Et il a sorti l’artillerie lourde pour répliquer à son rival milliardaire.
« Pour qui Bill Gates se prend-il pour faire des commentaires sur le bien-être des enfants, alors qu’il était très proche de Jeffrey Epstein ? Vraiment, je ne voudrais pas que cet homme garde mon enfant. »
Bill Gates, Jeffrey Epstein et l’avion privé « Lolita Express »
Elon Musk fait ainsi référence aux relations entre Bill Gates et le milliardaire pédo-criminel Jeffrey Epstein qui travaillait pour les services secrets israéliens. Gates (ainsi que bien d’autres milliardaires) et Epstein se sont rencontrés à plusieurs reprises. Il est établi que Bill Gates a pris place au moins une fois à bord de l’avion privé « Lolita Express » d’Epstein.
Lorsque les preuves des contacts entre Bill Gates et Jeffrey Epstein avaient été dévoilées, Bill Gates avait répondu : « Je n’aurais pas dû dîner avec lui » (Epstein), mais « il n’y a jamais eu de relation d’aucune sorte ».
Quant au fond de l’accusation de Gates selon laquelle des enfants seraient morts à cause des coupes budgétaires, Musk a répliqué : « J’aimerais qu’il nous fournisse la moindre preuve de la véracité de ces propos. C’est faux. » Il a ajouté que les fonctions de l’USAID « qui se sont avérées, même légèrement utiles » étaient toujours financées et avaient simplement été transférées ailleurs au sein du Département d’État américain.
Pierre-Alain Depauw