Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lilas, militante Reconquête, face à la haine gauchiste

InShot_20250527_082353102
En France, on peut être d'origine africaine et militer, mais tout dépend de quel côté. Assa Traoré honnit les gendarmes, Lilas Eurydice Ndong en a épousé un. La première est saluée pour son militantisme, la seconde est conspuée pour son patriotisme. Deux femmes noires françaises de même génération, mais deux trajectoires que tout oppose dans le fond.

« On ne pense pas à ces Noirs qui aiment la France »

Elle se réveille un matin, cette semaine, sans comprendre pourquoi autant d’insultes, de menaces et de nouveaux abonnés parviennent sur ses réseaux sociaux (162,7K abonnés sur TikTok). Elle, c’est Lilas Eurydice Ndong, qui se présente à nous comme une « mère française et catholique », bien « alignée » dans des valeurs qu’elle entend porter haut et fort et inculquer à ses cinq enfants. « Apparemment, dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas suffit à déclencher des tempêtes. L’Afrique vacille ? Tant mieux, il était temps que quelqu’un secoue le cocotier », ironise-t-elle fièrement, sur son compte X. Il faut dire que la Française d'origine gabonaise a eu les honneurs du Gabon Media Time, qui vient de publier un portrait d'elle et reprendre une photo issue de son compte X sans même la prévenir !

 

Fille de feu Pierre Célestin Ndong Ondo, journaliste et conseiller spécial du président Omar Bongo, Lilas Eurydice est née en France et reconnaît qu’elle tient de lui son goût pour le combat des idées. Son engagement démarre en 2022. Elle se rend compte que « majoritairement parlant, les politiques noirs en France sont tous dans la victimisation ». Ne se reconnaissant pas dans ceux-là, elle rappelle qu'« on ne pense pas à ces Noirs qui sont Français et qui aiment la France, qui en ont marre de souffrir du fait qu’ils ne peuvent pas défendre la France sans être traités de vendus. On met toujours en avant cette immigration qui n’arrête pas de se plaindre et de cracher sur la France. Je voulais rendre justice à la France, voilà pourquoi je me suis lancée en politique », nous confie-t-elle. Un engagement qu’elle démarre dans les rangs de Marine Le Pen. Lilas Eurydice est candidate en Vendée aux départementales, aux législatives et aux régionales. Un militantisme qui lui vaut, là encore, des insultes et des menaces de la diaspora africaine.

« On n’arrête pas quelque chose qui est plus grand que soi »

Elle expérimente la mort sociale, amicale, familiale, professionnelle : « J’avais ouvert mon agence immobilière, j’étais constamment attaquée, j’ai dû la fermer et me reconvertir professionnellement », raconte-t-elle. Pour autant, il en faut plus que cela pour la décourager ; au contraire, même : « On n’arrête pas quelque chose qui est plus grand que soi. Malgré tout cela, j’ai revêtu l’habit du courage. » Cette force, c’est aussi celle d’une mère. « Quand je vois mes cinq enfants, je ne veux pas qu’ils aient honte d’être métis ou que leur papa soit dans les forces de l’ordre. C’est pour eux que je me bats, pour qu’ils continuent de croire que les enfants doivent être éduqués avec des valeurs de respect, des forces de l’ordre, des aînés. Je veux que mes enfants soient fiers d’être Français. Je rends hommage aussi à mon papa et tout cela crée une force inarrêtable. »

 

En septembre 2024, elle rejoint finalement Reconquête et devient déléguée départementale de la Fédération de Vendée. Si elle change de parti, sa détermination reste intacte. Elle pourfend l’immigration sans limite et l’exploitation idéologique qu’en fait la gauche : « La gauche les utilise, les maintient dans la misère morale, mentale, intellectuelle, pour les maintenir toujours en esclavage. Tant qu’elle fait croire aux Africains que la France les hait, ça lui permet d’avoir son fonds de commerce. Quand on aime quelqu’un, on veut qu’il s’élève », poursuit-elle fougueusement. « Émancipez-vous !, conseille-t-elle. C’est vous qui venez en bateau demander à l’oppresseur qu’il vous donne les papiers ? »

Face à cette immigration de revanche sur la colonisation, elle affirme qu’ils « trouveront toujours sur leur passage des Noirs comme moi, ils n’auront pas mon pays ». Refusant de voir « la France s’africaniser ou s’islamiser », elle précise qu’elle ne renie pas ses origines, qu’elle écoute de la musique africaine ou cuisine africain, mais qu’« il ne faut pas confondre origine et nationalité ». Infiniment reconnaissante envers la France pour tout ce qu’elle lui a donné : « une éducation, une histoire, une identité, la possibilité d’élever mes enfants dans de bonnes conditions, l’accès à l’école, aux valeurs », elle se dit « fière » de marcher dans « la continuité de tous ces hommes qui ont fait la France ».

Voilà pourquoi cela lui fait « mal qu’on vienne l’abîmer ». La quadragénaire espère éveiller les consciences et voir d’autres Français d’origine africaine l’aider « à rendre à la France tout ce qu’elle leur a donné ». Une déclaration d’amour à notre pays qui force l’admiration et une lucidité dont bon nombre d’hommes politiques pourraient s’inspirer : « Ce sont toujours les mêmes qui mettent le bazar. On ne peut pas rester sans comprendre la source pour ne pas régler le problème. Ils me trouveront toujours en train de dénoncer ce qui ne va pas. »

Iris Bridier

Écrire un commentaire

Optionnel