Surprise quand Donald a annoncé qu’il livrerait les chars Abrams commandés au sénile par le héros de carton pâte, chouchou des médias couchés. Mais pas de panique dans les tranchées ! Ce blindé présenté comme le meilleur du monde n’est qu’une boîte de conserve déglinguée dont les Ricains se débarrassent… Et que les Ukronazis ont déjà mis au rebut !
Présenté comme l’arme de la victoire, avec les F16 qui tombent comme des mouches, l’Abrams techniquement dépassé est en outre inadapté à la guerre d’attrition
Pas besoin d’avoir fait l’école de guerre au milieu d’une bande de culottes de peau galonnés. Tout le monde sait depuis De Gaulle pour la théorie, et Guderian pour la pratique, que le char de combat couvert par l’aviation est l’arme idéale pour la guerre de mouvement déclinée en blitzkrieg. Bocherie signifiant guerre éclair.
Trouver un terrain dégagé. Surprendre l’ennemi. Couper ses lignes. Frapper vite et fort. Toutes conditions qui ne sont pas réunies en Ukraine où, certes les grandes plaines auraient pu être un atout, si les combats décisifs ne se déroulaient pas en milieu urbain, et si les pilotes engageaient l’ennemi au lieu de casser tout seuls les avions.
D’autant que, craignant d’être débordés par les Russes, l’État major a multiplié les positions statiques. Tranchées, souterrains, casemates, bunkers, et chars aux trois quart enterrés pour ne pas servir de cibles aux nuées de drones… Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, résume tout ça dans une aimable litote : « Les Abrams ne sont pas l’équipement le plus utile pour l’Ukraine ».
Ces chars ont été conçus pour des conflits conventionnels, où des batailles entre blindés peuvent déterminer l’issue des combats. Or en Ukraine, la nature des affrontements diffère radicalement. Le front est dominé par des drones kamikazes, alternant avec des bombes volantes tirées de loin par des aéronefs restant hors des capacités de représailles. S’y ajoutent des frappes d’artillerie à longue portée et des combats urbains, où la mobilité et la discrétion l’emportent sur la puissance de feu brute.
Et puis, de quoi faire pleurer dans les chaumières les microcéphales téléphages, ces salauds de Ricains leur ont fourgué des trapanelles obsolètes qui encombraient leurs arsenaux. Mais comme dit le proverbe « à cheval donné, on ne regarde point la denture »
En outre, les Abrams livrés à Kiev sont des versions dépourvues de leur blindage en uranium appauvri, réduisant leur résistance aux projectiles antichars russes. Et la masse imposante de ces machines poussives en fait des cibles de choix sur un champ de bataille saturé de drones aux capteurs électroniques, capables de repérer et d’attaquer en temps réel.
On a rafistolé l’Abrams tant qu’on a pu mais il y a des limites aux bricolages. Les Ricains ne sont pas aussi doués que les Russes qui font voler des missiles hypersoniques avec des minuteurs de lave linge.
La première version d’Abrams ainsi nommé en hommage à un illustre général, était équipée d’un canon de 105 mm qui s’avéra inadapté, et dès 1985, on le changea contre un canon lisse de 120 mm M256, conçu selon les standards de l’Otan. Par la suite, la version M1A2 reçut en 1992 des capteurs infrarouges et un système de tir amélioré. Des patchs numériques suivirent. On n’échappe pas au progrès. Mais les moutures les plus récentes n’ont pas été offertes au Zygomyr.
« De toute façon, il ne saurait pas s’en servir. Il casse tous les jouets qu’on lui donne ! » Boutade d’un haut responsable du Pentagone traduisant l’exaspération des militaires américains, en réponse aux exigences incessantes du petit clown de Kiev.
Des défaillances au feu que la propagande russophobe s’est efforcée de taire, sans y parvenir vraiment.
Le blindage de l’Abrams dernier cri est le composite Chobham dont les détails de fabrication sont tenus secrets. On sait, sur un plan général, qu’il s’agit de carreaux de céramique enserrés dans une structure métallique, collés à une plaque de support et à plusieurs couches élastiques, le tout renforcé par des plaques d’uranium appauvri. Mais ce n’est pas ce modèle haut de gamme qui est livré aux Ukronazis.
Trois exemplaires seulement de la version « char de luxe » ont été déployés en Ukraine, manœuvrés par des mercenaires étasuniens sous uniforme kiévien. Pour une opération de démoralisation des Russes dont deux T-14 Armata réputés être leurs meilleurs blindés avaient été signalés à la frontière du Donbass. Les prendre dans une nasse ou les exploser aurait constitué un formidable outil de propagande.
Mais les Abrams améliorés pèsent près de 70 tonnes, sont peu maniables, énergivores, et exigent un soutien logistique infaillible en termes de maintenance et de carburant. Leur moteur à turbine Honeywell AGT1500, très puissant, consomme huit fois plus qu’un moteur diesel classique, posant un problème d’autonomie sur un front aussi large et mouvant. Tombés en panne sèche au milieu d’une offensive russe, deux de ces « champions » ont été délibérément détruits par leurs équipages pour ne pas livrer le secret du composite.
Le troisième, abandonné et capturé intact par les Russes, fut transféré au complexe industriel Uralvagonzavod, N° 1 mondial des usines de blindés. Une chance unique d’étudier la technologie américaine, d’en connaître les failles et par rétro-ingénierie d’inspirer des développements offensifs.
Un blindé raté qui a sa place au musée
Conçu à la fin dans les années 1970, le char M1 Abrams devait remplacer d’urgence les M60 Patton destinés à affronter les Soviétiques en Europe de l’Ouest s’ils décidaient de l’envahir. Heureusement qu’ils n’ont pas osé. Parce que le Patton au nom illustre n’a pas convaincu.
Livrés à Israël, les M60 se sont fait étriller lors de la guerre du Yom Kippour en 1973, et ils ont ensuite subi de lourdes pertes au Liban en 1982. Vendus aux Turcs, ils n’ont guère brillé au Kurdistan entre 2016 et 2019. Pas plus qu’au Yémen où les forces ralliées aux Houthis les ont presque tous perdus contre l’armée régulière.
Les seuls champs de bataille où ils ont réussi furent la petite île de Grenade où les USA ont dézingué un coup d’État castriste en 1983, et l’Irak où ils n’ont guère eu l’occasion de se battre pour de vrai. Les valeureux guerriers de Sadamucène qui terrorisaient Chiracula et son marquis de Vilpinpin, sautaient hors de leurs blindés et fuyaient à l’approche des Abrams, en abandonnant leurs rangers pour courir plus vite. Ratio : un char US détruit contre 100 T 72 irakiens.
Les Abrams ordinaires livrés à l’Ukraine au nombre de 31 fin 2023 ont été affectés à la 47e brigade mécanisée. En février 2024, leur utilisation dans des combats contre l’armée russe dans la région frontalière de Koursk, s’accompagnait de communiqués de victoire dithyrambiques. Repris en écho par les médias couchés du Nouvel Ordre Mondial. Mais le Zygomyr et ses mignons n’ont toujours pas compris qu’il est plus facile de gagner la guerre des images, avec des trucages numériques enrobés de louanges, que de l’emporter sur le terrain.
Leur euphorie a cédé le pas à des préoccupations qu’on ne pouvait plus cacher. Puisque même les séides du régime exprimaient des doutes et leur consternation. Comme le député Serhiy Rakhmanin : « Certains de nos chars qui ont subi des dommages seraient réparables. Cependant, les réparer est difficile car les États-Unis ont fourni très peu de pièces détachées. Et maintenant, avec Trump, il n’y en a plus du tout ».
Sur les 31 blindés offerts, 19 ont été complètement détruits ou mis définitivement hors d’usage. Les 12 autres sont sérieusement endommagés. Les réparations sont en attente, ce qui limite leur disponibilité opérationnelle. Sauf à utiliser au combat des blindés encore un peu fonctionnels mais déglingués, en désespoir de cause. Finalement, les rescapés de ces chars fétichisés par la propagande, ont été purement et simplement retirés de la ligne de front.
Et après ça, nos généraux des télés se gaussent de l’emploi par les Russes de chars plus anciens, comme le T-72 plus facile à entretenir, plus maniable, moins gourmand en carburant, et donc mieux adapté au contexte ukrainien. On a en France les meilleurs stratèges du monde !
Christian Navis