Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Budget 2026, ne plus augmenter personne au lieu de diminuer tout le monde ! ». L’édito de Charles SANNAT

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Ce à quoi vous assistez est un grand classique de la politique gouvernementale partout dans le monde mais qui a été érigé au rang d’art par nos mamamouchis en France.

Le ballon d’essai.

Le ballon d’essai consiste à avancer une mesure dans la presse.

C’est soit une « confidence », soit un ministre qui parle et évoque une « piste », ou exprime ce qu’il faudrait sans doute faire.

Puis on attend et on compte les hurlements.

Vous connaissez l’applaudimètre ?

Et bien le ballon d’essai c’est l’inverse.

C’est le ouin-ouinmètre.

Ou le couinomètre au choix.

Cela mesure les couinements de la population en fonction de chaque proposition.

Logiquement plus ça couine socialement moins cela passera.

Moins ça couine plus cela passera.

Conclusion ? Quoi qu’ils proposent couinez le plus fort possible.

Cette fois-ci c’est le gel des retraites et des prestations sociales !

C’est une mesure évidente tant l’indexation des prestations sociales est en réalité une hallucination économique collective et une aberration.

En effet, les salaires des gens, eux, ne sont pas indexés sur l’inflation.

Si le SMIC l’est, tous les autres salaires ne sont plus indexés sur l’inflation depuis plusieurs décennies.

Donc ceux qui bossent ne sont pas indexés, mais ceux qui ne travaillent sont augmentés !

C’est ainsi qu’en marchant sur la tête on termine en marchant sur la dette !

Interrogée sur l’hypothèse d’une « année blanche », la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin s’est dite favorable à une pause sur certaines dépenses publiques.

« Je pense qu’il y aura une pause sur certaines dépenses ».

« Tout le monde voit bien qu’il y a des dépenses que nous ne pouvons plus nous permettre ».

Ou encore, « ça dépend sur quoi on l’applique », « il y a plein de manières de le faire ». « Est-ce que c’est sur les prestations sociales ? Est-ce que c’est sur les barèmes des impôts ? Est-ce que c’est sur les dotations aux collectivités ? Est-ce que c’est sur les versements et les aides aux entreprises ? Cette année de pause, elle doit être plus ou moins grande ».

« J’exclus toute hausse des impôts générale qui pèserait sur les classes moyennes de manière indifférenciée » et « je ne souhaite pas, je ne propose pas et je ne mets pas sur la table une hausse des taux de TVA ».

Voilà pour ses principales déclarations.

Revenons sur cette histoire d’année blanche.

C’est une façon relativement indolore de faire des économies. Si le barème des revenus n’est pas revenu tous ceux qui gagnent un peu plus paieront un peu plus d’impôts mais point trop. Les retraités actuels seront mis à contribution et l’on peut dire que jusqu’à 1 500 euros les pensions sont en partie revalorisées mais pas au-dessus. Les économies seront substantielles et nous aurions déjà pu le faire depuis deux ans. C’est la même chose pour les allocations chômage… vous êtes « augmenté » chaque année quand vous êtes au chômage ce qui est une absurdité l’assurance chômage étant une assurance… pas un salaire ! Idem pour les tous les RSA et autres minimas sociaux. Si l’on veut qu’à un moment le travail paye, il faudrait aussi que les minimas ne soient pas plus réindexés que les salaires du travail sinon à un moment vous finissez par gagner presque autant en ne faisant rien qu’en travaillant ! Tout pareil aussi pour les primes de Noël, de rentrée, d’énergie, d’inflation ou de vacances… Afuera.

A un moment donné il va falloir tout réduire.

Le faire en commençant par ne plus augmenter personne au lieu de diminuer tout le monde peut sembler la moins mauvaise des pires des idées rendues nécessaires par un trou abyssal dans les caisses.

C’est une manière audible de tous participer à l’effort, mais nous sommes bien d’accord qu’au bout du compte en quelques années de ce régime, ceux qui dépendent de la dépense publique devront maigrir.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

https://insolentiae.com/budget-2026-ne-plus-augmenter-personne-au-lieu-de-diminuer-tout-le-monde-ledito-de-charles-sannat/

Écrire un commentaire

Optionnel