Le 26 juin, un SMS sur mon portable : « Bonjour c’est Christine Kelly ; accepteriez-vous de venir dans mon émission ce soir à 19 h 50 ? ». Et elle me laisse son téléphone. Étant d’un naturel méfiant, je m’assure auprès de mon ami Éric Zemmour que ce numéro de portable est bien celui de la ravissante Christine Kelly, car il est très rare que je sois sollicité de la part de journaliste de sa trempe. Je n’ai pas envie de me retrouver dans un traquenard à Paris. De nos jours nous ne sommes jamais trop prudents, surtout vu mes positions sur l’islam et les différentes menaces que j’ai déjà subies !
Une fois la confirmation faite, je réponds bien évidemment par l’affirmative. Pensez donc, une invitation de CNews de la part d’une de ses journalistes vedettes, cela ne se refuse pas, et je réserve mes billets de train. Peu de temps après, nouvel appel de Christine, me demandant si j’appartiens à un mouvement politique. Hors de question de lui mentir, de toutes façons c’est de notoriété publique. Et puis elle a l’air tellement sympa qu’on n’a pas envie du tout de l’embrouiller. D’autre part, ce n’est pas mon genre de raconter n’importe quoi. Et là, revirement de situation, elle doit demander à son service juridique. Vers 14 h 30 la sentence tombe : je ne peux participer à son émission à cause de mon appartenance à Reconquête. Mon temps de parole serait décompté par les ronds de cuir incompétents et inutiles de l’ARCOM ! Incroyable ! Encore aujourd’hui je n’en reviens pas !
Je n’en veux surtout pas à la malheureuse Christine Kelly, mais j’avoue ne pas comprendre. Je pensais que les temps de parole étaient décomptés uniquement durant les campagnes électorales, et bien apparemment, non. Je me pose la question de savoir si le crétin de l’Élysée, lorsqu’il prend la parole pour ne rien dire aux Français, les critiquer, les menacer et en fait les emmerder, là aussi son temps de parole est-il décompté ? Après je comprends parfaitement les journalistes. Si les temps de parole sont décomptés, ils préfèrent réserver cela à des gens comme Éric Zemmour, Sarah Knafo ou Jean Messiha, qui sont sûrement de bien meilleurs orateurs que moi, ce qui ne veut pas dire que je n’ai rien à dire, notamment au sujet des attentats de Paris. Il est tout à fait normal que ces orateurs soient plus souvent invités que moi et même je dirais que c’est avec plaisir que je leur laisse la parole, sachant qu’ils défendront la cause et les intérêts de la France bien mieux que ce que je pourrais faire.
Mais j’avoue quand même être choqué du manque de liberté d’expression qui règne dans mon pays, dont la maxime était liberté égalité fraternité, ce qui depuis bien longtemps n’est plus du tout le cas ! Car la liberté n’existe plus en France, la fraternité encore moins, quant à l’égalité, cela reste une gageure. Alors passons sur mon cas. Oui je l’ai un peu en travers de la gorge et j’espère que dès que nous accéderons au pouvoir, nous pourrons supprimer toutes ces institutions complètement inutiles et nauséabondes de ronds-de-cuir surpayés à ne rien foutre. Moi je fais partie de Reconquête et j’en suis fier. Je viens même d’être réélu au conseil national. Mais M. Philippe de Villiers, que j’ai eu l’honneur de rencontrer lors de la campagne présidentielle d’Éric Zemmour, et qui, à chaque fois que nous nous rencontrions, me serrait dans ces bras afin de me montrer toute l’empathie qu’il avait envers moi, suite à l’assassinat de Nathalie au Bataclan, Philippe donc, Philippe n’est pas chez Reconquête. Il ne fait partie d’aucun parti politique, même si je sais sa proximité avec Éric Zemmour. Et bien lui aussi, les crapules de l’Arcom essaient de l’empêcher de faire son émission le vendredi soir, car il dérange et fait « un carton » sur CNews. Sous quel prétexte ? Pour délit de sale gueule ? Ou simplement par ce qu’il développe des idées contraires à celles des gauchistes, des ronds-de-cuir grassement payés ?
Yen a marre de ce pays ou si l’on ne développe pas des idées islamo-gauchos et qu’on ne rentre pas dans le moule, on est vilipendé par une catégorie de gauchiasses qui veulent absolument vous empêcher de vous exprimer : « Je n’ai pas les mêmes idées que vous mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez les exprimer ».
IL NE FAUDRAIT JAMAIS OUBLIER CETTE MAXIME DE VOLTAIRE, nous en sommes désormais tellement loin.
Patrick Jardin