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Clandestins dans un gymnase parisien : « mise à l’abri » ou camp de fortune ?

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Après le gymnase Montherlant (voir l'article de Raphaëlle Claisse, le 29 janvier dernier), c’est au tour du gymnase Jean-Bouin d’être réquisitionné par la mairie de Paris pour une durée d'un mois afin d'y mettre à l'abri des migrants clandestins. Le point commun de ces deux gymnases ? Ils sont tous deux situés dans le XVIe arrondissement. Boulevard Voltaire s’est rendu sur place, le 7 juillet, pour constater la présence de clandestins, encadrés par l’association Aurore et, le 10 juillet, pour interviewer les militants Reconquête mobilisés lors d’une opération tractage pour protester contre cette réquisition.

Le XVIe arrondissement : cible d’Anne Hidalgo ?

La responsable Reconquête du XVIe arrondissement, Émilie Thelot, s’exprime au micro de BV : « La mairie de Paris nous en veut. On sent que le XVIe est la cible d’Anne Hidalgo. Habitant l’arrondissement, j’y vois une dégradation, qui est causée par la mairie de Paris. » Cette militante exprime ce que ressentent sans doute beaucoup de Parisiens : « On en a marre, que nos équipements sportifs soient réquisitionnés par Anne Hidalgo et la mairie de Paris pour y installer des clandestins. » En 2016, Anne Hidalgo s'était adressée aux habitants du XVIe arrondissement qui s'opposaient au projet de centre pour SDF dans le bois de Boulogne : « Je dis aux habitants du XVIe : qu'ils vivent avec leur siècle ! Qu'ils arrêtent d'avoir ces peurs totalement irrationnelles. Ouvrez-vous ! » Une ouverture qui passe aujourd'hui par la fermeture au public de gymnases afin d'y installer des migrants.

Manque de transparence

Nous avons également recueilli le témoignage de Chantal, une autre militante Reconquête. Le but de cette mobilisation ? « L’idée, c’est de sensibiliser la population. » Les habitants de cet arrondissement ne sont pas prévenus de ces installations. C’est ce manque de transparence qui pousse les militants Reconquête à monter cette opération tractage : « J’ai discuté avec une jeune fille qui habite en face du stade Jean-Bouin, et elle n’était absolument pas au courant que ce gymnase était réquisitionné pour loger des clandestins. » Le responsable de l’association, qui a refusé de parler de « camp » pour employer le terme de « mise à l'abri », nous a expliqué que les clandestins ne resteraient qu’un mois, en raison d’un système de « roulement ». Comment interpréter ce système ? « Tous les arrondissements de Paris vont voir arriver ces clandestins chaque mois », explique Émilie Thelot. Selon elle, la « seule solution », pour faire face à ce problème d'installation de migrants dans des bâtiments collectifs, c'est de « stopper le flux migratoire ».

Marie Vallette

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