La mise au point est d’autant plus nécessaire qu’elle survient dans un contexte de désinformation massive organisée par la gauche, autour de la loi Duplomb et de la réintroduction de l’acétamipride, un insecticide honni par les écologistes décroissants. Appuyé par les médias, ainsi que par de nombreuses personnalités, ce mouvement a accouché d’une pétition qui compte actuellement quelque 1,8 million de signatures.
Les sophismes de M. Clément
François-Xavier Bellamy débute sa « masterclass » en revenant sur quelques sophismes récurrents chez les opposants à la loi Duplomb. Sur un ton calme et posé, l’élu rappelle que si l’acétamipride est bel et bien « toxique », le Doliprane l’est tout autant. Tout est une question de dosage. « L’acétamipride utilisé dans les quantités auxquelles les agriculteurs sont autorisés à l'employer n'est pas toxique pour la santé humaine. Ce n’est pas moi qui le dis, c'est la science, et en l'occurrence les grandes agences scientifiques comme l’EFSA, l’Agence européenne ou l’ANSES, l'agence française qui compile des données et des études par dizaines. » L’eurodéputé ajoute que pas moins de 26 autres pays européens utilisent cet insecticide, dont des voisins socialistes comme l’Espagne et le Danemark, ou encore l’Allemagne, où les Verts sont pourtant très influents.
Sur le même ton tranquille, François-Xavier Bellamy poursuit son argumentaire, revenant sur le cas d’un « expert », cité par Hugo Cléfment, qui expliquait que l’acétamipride n’ayant pas été employé de tous temps dans les cultures de betterave, on pourrait très bien s’en passer aujourd’hui aussi. « C’est vrai, on faisait de la betterave il y a trois siècles sans acétamipride, concède le député européen. Mais à l'époque, il y avait 80 % de Français qui travaillaient dans les champs, il y avait des pénuries alimentaires régulières et l'espérance de vie était de 30 ans. Est-ce que c'est votre modèle ? Si c'est le cas, il faut le dire. » On attend la réponse d’Hugo Clément à cette question.
L’hypocrisie des écolos citadins
Le grand mérite de cette prise de parole est de mettre en lumière les incohérences et hypocrisies de la gauche décroissante. Dans sa vidéo, François-Xavier Bellamy indique en effet que les produits contre les moustiques, les mouches, les guêpes ou les fourmis qui sont librement vendus dans le commerce contiennent eux aussi de l’acétamipride, sans que cela ne soit dénoncé par Hugo Clément et ses amis. « Hors de question de le retirer aux gens qui veulent traiter leurs animaux de compagnie contre les pucerons, par exemple. Non, non. Les seuls qu'on peut laisser crever, c'est les paysans qui nous font vivre. Parce que Sandrine Rousseau l'a dit : on n’en a rien à péter, de leurs revenus. »
Fidèle soutien des agriculteurs, le Républicain leur a rendu hommage, rappelant qu’ils nous fournissaient « l'alimentation la plus sûre et la plus saine du monde ». Il n’a pas manqué, non plus, d’étriller ces écolos des villes, dont la haine envers les paysans français ne cesse de se radicaliser. « Vous les traitez d’empoisonneurs. Et cette accusation tue. »
La peur de débattre
Si Hugo Clément apparaît très à l’aise dans ses petites vidéos tournées depuis sa confortable terrasse et dans lesquelles il tourne en dérision ses contradicteurs, il semble moins friand de franches conversations, en face à face. « Depuis des mois, maintenant, je propose à Hugo un débat en direct, sans filtre, sans montage, et depuis des mois, il n'a jamais accepté », note ainsi François-Xavier Bellamy.
Il est vrai que la dernière rencontre entre les deux hommes n’a pas vraiment tourné à l’avantage du jeune militant écologiste. « Vous aviez les sujets, pas moi. Vous aviez les fiches, pas moi. Et pourtant, sur un sujet qui nous a opposés, sur la mortalité des dauphins où, là encore, vous accusiez sans preuve les pêcheurs, je vous ai répondu parce que je connais la question et vous vous êtes tellement perdu que vous avez demandé qu'on arrête le tournage ! », rappelle l’élu LR. Vexé, l’influenceur aurait répliqué en publiant, la veille de l'élection européenne - un moment où M. Bellamy ne pouvait pas lui répondre -, une vidéo « montée d'une manière parfaitement malhonnête » et qui éludait l'essentiel de leur houleux échange… « Vous voyez, cher Hugo, vos méthodes empoisonnent aujourd'hui notre démocratie. Alors, si vous êtes si sûr de vous, je vous renouvelle ma proposition de débat. N'ayez pas peur, je vous attends. On se retrouve quand vous voulez. »
L’invitation est lancée.