Cette aide mécanique s'inscrit dans le cadre d'une subvention de 10 millions d'euros accordée au Sénégal pour renforcer la préservation de ses aires marines protégées. L'agence nationale de presse locale publie un communiqué jubilatoire tendant à ne retenir de la bonté du Président français que les sept voitures rutilantes. Émerveillés par leur beauté, le journaliste leur attribue la valeur de 10 millions d'euros. La France n'est pas allée jusqu'à fournir des véhicules en or massif. La politique de restriction voulue par Français Bayrou montre ses premiers effets.
Des ordures plein la plage
Au rayon de la protection des mers en territoire sénégalais, un reportage de 2019 disponible sur YouTube montre des femmes de Saint-Louis (à 280 km au nord de Dakar) venant déposer leurs ordures ménagères sur la plage. Au touriste français s'indignant de cette pratique, les pêcheurs locaux, également choqués, répondent que les pouvoirs publics ne mettent rien en place pour qu'il en soit autrement. L'une de celles venues jeter des détritus dans la mer affirme que, malgré leur demande, le maire ne met pas à leur disposition des containers qui permettraient une collecte des ordures ménagères. Des parties de la plage sont ainsi recouvertes de déchets qui mettent en péril la santé des riverains et de l'espace maritime. Aussi louable soit l'intention, une aire marine protégée ne règlera donc vraisemblablement en rien la question du comportement général à l'égard de l'immensité restante.
Mais les Sénégalais peuvent s'estimer heureux. Macron aurait pu leur envoyer... des éoliennes à vous défigurer tout un littoral. À la place, de bons vieux pick-up, qu'on espère électriques et Crit'Air 1, leur permettront... d'aller d'une plage à l'autre pour voir si le niveau monte ou pas. Le niveau d'ordures, s'entend.