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Sciences Po Lille : une étudiante réfugiée gazaouie fan d’Hitler fait scandale

Licence Creative Commons.
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En mars 2025, Nour Atalla, réfugiée palestinienne de 25 ans originaire de Gaza, intègre Sciences Po Lille en Master grâce à une bourse et un hébergement offert par le directeur, Étienne Peyrat. Saluée comme un symbole d’intégration, elle se retrouve aujourd'hui au cœur d’un scandale après la révélation de publications antisémites et pro-nazies sur son compte X. Entre autres, sont exhumés une vidéo d’Adolf Hitler, accompagnée de la phrase « Tuez leurs jeunes et leurs vieux. N’ayez pas pitié d’eux… Et tuez-les partout », et des messages glorifiant l’exécution d’otages israéliens par le Hamas. 

Des publications antisémites et des liens qui interrogent

Nour Atalla, présentée comme la nièce d’Ayoub Atallah, ancien garde du corps du fondateur du Hamas, Sheikh Ahmed Yassin, a relayé des contenus glorifiant le Hamas, groupe reconnu comme terroriste par l’Union européenne. En septembre 2024, l’étudiante reposte des messages qualifiant Hitler de « visionnaire » et célèbre ses idées antisémites. Deux jours après l’attaque du 7 octobre 2023, elle partage un appel, issu d’un compte djihadiste, à filmer en « haute qualité » l’exécution d’otages israéliens. Depuis, la polémique ne fait que gonfler. Sur X, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a même annoncé la fermeture du compte X incriminé et le lancement d’une enquête.

 

Localement, le syndicat étudiant de droite UNI exige, dans un communiqué, une réponse plus ferme par l’exclusion de l’étudiante et son expulsion du pays. Parallèlement, critiquée, la direction de Sciences Po Lille a reconnu les faits et a réagi dans une série de messages postés sur X, indiquant que l'inscription de l'étudiante avait été annulée pour la rentrée. Plusieurs personnalités dénoncent les failles dans le processus d’admission de cette étudiante. Florence Bergeaud Blackler, présidente du Centre européen d’études sur le frérisme et chargée de recherche au CNRS, dénonce une « mise en danger des Juifs » en important « les haines étrangères ». De son côté, le député RN de la Somme Matthias Renault appelle sans réserve à son expulsion, peu importe son statut.

Une présence en France jugée « irresponsable »

La France, avec 440.000 Juifs et 6 millions de musulmans, est un terrain sensible pour le conflit israélo-palestinien. Après le 7 octobre 2023, plus de 1.500 actes antisémites ont été recensés en six semaines. L’OFPRA a accordé l’asile à 363 Palestiniens, en 2023, sur 1.200 demandes, un chiffre modeste face aux 120.000 Syriens accueillis entre 2020 et 2025. Mais le cas d’Atalla est révélateur, comme le juge Éric Ciotti, qui estime « irresponsable » de ne pas vérifier les affiliations idéologiques des réfugiés issus de zones sous influence du Hamas.

Le débat s’enflamme et les chiffres sont là. Fin 2024, une étude de Fondapol montre que 14 % des Français de moins de 35 ans et 22 % des musulmans expriment une sympathie pour le Hamas. En juillet 2025, la fondation rappelle : « Le profil de ceux qui disent éprouver de l’antipathie à l’égard d’Israël est le même que ceux qui adhèrent aux préjugés antisémites. […] L’indice de pénétration de l’antisémitisme est de 38,2 % chez ceux qui expriment cette opinion, contre 17,2 % dans la population générale. » Malgré l'affaire Nour Atalla, la France s'apprête à recevoir toujours plus de réfugiés gazaouis. En effet, après avoir été saisie par une réfugiée palestinienne, la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) a rendu, le 11 juillet dernier, une décision qui reconnaît aux habitants de Gaza la qualité de réfugiés en raison des « actes de persécution » qu'ils subissent.

Julien Tellier

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