Il faudra que Trump leur explique que c’est Poutine qui a gagné cette guerre.
Ils se croient tous encore en 1990, quand l’URSS était exsangue. Ils n’ont toujours pas réalisé qu’en 25 ans, Poutine a reconstruit non seulement son armée, mais tout son pays, le nettoyant des crapules sans foi ni loi qui l’avaient mis en coupe réglée après la chute du Mur.
Ils sont tous là : Macron, Meloni, Merz, Starmer, Stubb, Tusk, et von der Leyen. Ils font bloc derrière Zelensky, espérant peser dans le débat alors que Trump et Vance les méprisent, pour la plupart.
C’est assez sidérant. Tous les russophobes d’Europe exigent une paix aux conditions du perdant.
Donc, pas de concessions territoriales, pas de désarmement de l’Ukraine au nom de sa souveraineté, l’adhésion à l’Otan ou à l’UE se fera selon les vœux du peuple ukrainien et non pas ceux du Kremlin. On continue d’armer l’Ukraine et d’alourdir les sanctions. Leur programme, c’est 50 ans de guerre froide supplémentaires.
C’est la paix, version Londres, Paris et Berlin, avec l’appui de leurs acolytes. Les vaincus tapent du poing sur la table en demandant à Trump d’en faire autant !
Le 16 août, les dirigeants européens hostiles à tout rapprochement avec la Russie et opposés à toute concession à Poutine ont publié un communiqué commun dont voici l’essentiel :
« Mettre fin aux tueries en Ukraine et mettre un terme à la guerre d’agression menée par la Russie et parvenir à une paix juste et durable. »
La guerre d’agression de Poutine ?
Tout le monde espère la fin des tueries. Mais ce n’est pas la Russie qui a renversé le régime prorusse en place à Kiev en 2014. C’est la CIA. Ce n’est pas Poutine qui a mené la guerre contre les populations russes du Donbass pendant huit ans, guerre qui a fait 15.000 morts. Poutine n’a fait que voler au secours du Donbass qui appelait à l’aide.
« Nous réaffirmons clairement que l’Ukraine doit bénéficier de garanties de sécurité inébranlables pour défendre efficacement sa souveraineté et son intégrité territoriale. »
Les garanties de sécurité pour toute l’Europe, il y a bien longtemps que Poutine les réclame. Son ultime tentative pour éviter la guerre a été effective en décembre 2021. Mais Américains et Européens, qui voulaient cette guerre, lui ont ri au nez.
Quant à l’intégrité territoriale, parlons-en :
– la simple autonomie du Donbass, sans concession territoriale, aurait évité la guerre. Mais Kiev a fait le choix d’enterrer les accords de Minsk de 2015.
– l’annexion de la Crimée russe en 2014, ce n’est que la juste réponse de Poutine au dépeçage de son alliée la Serbie, amputée par la force otanienne de la province du Kosovo, au mépris le plus total du droit international.
« Aucune restriction ne doit être imposée aux forces armées ukrainiennes ni à leur coopération avec des pays tiers. La Russie ne peut avoir de droit de veto sur le chemin de l’Ukraine vers l’Union européenne et l’OTAN. »
En 35 ans, l’Otan est passée de 16 à 32 membres. Cinq pays de l’Alliance entreposent encore sur leur territoire des armes nucléaires américaines. L’Occident n’a jamais accepté la fin de la guerre froide et les Européens le confirment aujourd’hui par leur refus de négocier.
« Notre soutien à l’Ukraine se poursuivra. Nous sommes déterminés à renforcer nos efforts pour maintenir l’Ukraine forte, afin de mettre fin aux combats et d’aboutir à une paix juste et durable. »
C’est bien un refus de leur défaite qu’expriment les Européens, totalement inconscients de la puissance militaire russe. Poutine n’a jamais décidé d’une mobilisation de masse. Il pourrait aligner 20 millions de soldats face à une Europe désarmée. Aboyer comme des roquets ne sert à rien.
C’est un pays mafieux et corrompu que l’Europe soutient et ambitionne d’accueillir.
Combien de milliards se sont évaporés vers les comptes offshore des oligarques ? Combien de « généreux » donateurs occidentaux ont bénéficié de très juteuses rétrocommissions ? Beaucoup passent à la caisse pendant que le peuple est saigné à blanc.
Nous approchons les deux millions de morts et blessés côté ukrainien. Évidemment, ce sont là les chiffres de l’historien militaire Marc Legrand, pas ceux de Zelensky qui divise tout par dix, tout en clamant que les Russes perdent 2000 soldats par jour.
À ce jour, les positions russe et ukrainienne sont irréconciliables.
Par conséquent, si le refus des réalités militaires perdure dans le camp européen, il est clair que Poutine n’aura plus qu’une solution : poursuivre la guerre jusqu’à la capitulation de Kiev.
Mais combien de vies faudra-t-il encore accepter de sacrifier en attendant la paix ?
L’Europe serait mieux inspirée de se préparer à une guerre civile, compte tenu de l’inexorable montée de l’islamisme qui poursuit son djihad, plutôt que de combattre un peuple européen, blanc et chrétien. Mais nos dirigeants sont des irresponsables, inconscients des vraies menaces, menant leur petite guerre personnelle contre le Tsar, par pure russophobie. L’histoire jugera.
Jacques Guillemain
https://ripostelaique.com/tous-nos-guignols-exigent-une-paix-aux-conditions-du-vaincu.html