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Barbie : du film à la forgerie

Barbie : du film à la forgerie

Depuis une petite semaine, la municipalité communiste de Noisy-le-Sec occupe le devant de la scène médiatique, entre les bouffées de chaleur d’un été torride et la rencontre en Alaska d’un Russe qui tire son épingle du jeu et d’un Américain qui a juré de finir de se payer la vieille Europe, qu’il vient d’ailleurs de rançonner. Imaginez-vous qu’un « petit groupe de quartier » (je vous rassure, ce ne sont pas des paroissiens de Saint-Nicolas-du-Chardonnet), composé de trois ou quatre péquins, a menacé de casser tout le matériel de projection cinématographique de la ville si Barbie, le film de Greta Gerwig, financé par Mattel – le fabricant des poupées Barbie qui inondent le monde, qu’il s’agisse de la version Barbie portant le voile islamique ou de la poupée handicapée ou estropiée – était diffusé en plein air sur grand écran. Comme le souhaitait une majorité d’habitants de la ville, en grande partie peuplée de Maghrébins.

Jeux de rôles

Éloge appuyé des bimbos encartées à MeToo et qui traquent le mâle à son moindre faux pas, satire du monde patriarcal, humour misandre, éloge de l’homosexualité et des transgenres, le film ne recule, en fait, devant aucune provocation, même s’il a été vu et apprécié par plus de six millions de Français.

Du pain bénit, donc, pour un petit groupe de musulmans radicaux à la recherche de tout ce qui peut fracturer notre société et qui ont fait pression sur la mairie, voulant ainsi imposer leurs choix à un moment où les incursions de l’armée israélienne dans la bande de Gaza n’incitent pas au calme dans les banlieues de l’islam.

Peur des réactions violentes de la part d’administrés radicalisés ou de simples « gamins désœuvrés » qui multiplient les rodéos, jouent à cache-cache avec la police et passent leur temps à dégrader leur ville ? Le maire communiste, Olivier Sarrabeyrouse, décide dans un premier temps d’annuler la projection, mais dénonce dans les critiques des « arguments fallacieux, traduisant l’obscurantisme et le fondamentalisme ».

Il porte même plainte « pour menaces de crimes ou délits contre les personnes ou les biens à l’encontre d’un chargé de mission de service public ». La députée mélenchoniste de la circonscription, Aurélie Trouvé — pourtant élue grâce à un discours ouvertement islamophile — y va de son lamento, affirmant que « la culture doit rester un outil d’émancipation, d’unité et d’ouverture pour tous ». Même son de cloche chez Rachida Dati – à croire qu’elles se partagent les collaborateurs ! – qui déplore « une atteinte grave à la programmation privant familles et enfants d’une activité culturelle ».

Étrange conception de la culture : ce film à très gros budget mais scénario débile n’étant qu’une promotion de ce qui tue peu à peu la civilisation occidentale et promeut par contrecoup le rigorisme islamique. Dès lors, comment comprendre qu’au nom de la sacro-sainte liberté d’expression et d’une opposition frontale à l’islam pur et dur, on puisse soutenir cette grosse machine à rapporter des dollars ?

À droite toute

C’est pourtant au tour de Bruno Retailleau d’entrer dans la danse en dénonçant « une minorité qui veut halaliser l’espace public » et en proclamant refuser « une police des mœurs et de la vertu ». Du Jean-Marie dans le texte. On a connu le ministre plus discret, et même muet comme une carpe, lors de la polémique relative au spectacle identitaire Murmures de la Cité, qui a eu lieu à Moulins au mois de juillet et que le député communiste du coin voulait faire interdire pour cause de prétendu antirépublicanisme.

De son côté, le Rassemblement national, de son allié Ciotti à Yoann Gillet, député RN du Gard, en passant par le député européen Aleksander Nicolic, regrette une « talibanisation de certains territoires ». Pour sa part, Valérie Boyer, sénateur du groupe Les Républicains, fustige « les intégristes religieux islamistes qui exercent un contrôle social fort et efficace ».

Virage à 180 degrés

C’en est trop pour l’édile communiste de Noisy-le-Sec. Drapé dans sa dignité et voyant que la polémique prend de l’ampleur aussi bien sur les réseaux sociaux que dans la presse écrite ou télévisuelle, le biberonné à la dialectique marxiste fait un virage à 180 degrés, annonce reprogrammer le film à la rentrée dans une salle municipale avec l’organisation d’un débat (sûrement démocratique…) à six mois des municipales, tout en clamant haut et fort que, bien qu’il ait employé le terme dans un premier communiqué, « l’obscurantisme n’est pas l’apanage de l’islam ». Ben voyons !

Mieux, l’ancien professeur des écoles renvoie dos à dos islamistes et… extrême-droite ! On croirait du Macron ou du Gabriel Attal dans le texte. Il condamne ceux qui ont voulu empêcher la diffusion du film, mais se dit également scandalisé par « la récupération raciste, xénophobe et islamophobe de l’extrême-droite ». Il utilise une ficelle usée jusqu’à la corde, allant même jusqu’à remonter aux calendes grecques de 2013, quand la Manif pour tous ferraillait contre le mariage gay.

De qui se moque-t-il ?

En fait, il est l’otage d’une bonne partie de ses administrés. En juillet dernier, un rodéo avait failli tourner au tragique et l’on ne compte pas les tirs de mortier qui ponctuent les nuits de la commune. En 2023, après les émeutes qui avaient suivi la mort du « petit ange » Nahel, plusieurs magasins avaient été mis à sac, tandis que le commissariat était la cible de cocktails Molotov.

Dans un entretien au journal L’Humanité, le camarade-maire avouait : « On doit tout faire pour maintenir les évènements diurnes prévus, car c’est décisif de pouvoir souffler le jour quand on doit affronter de telles nuits. » Cri du cœur, quand on sait que les violences sexuelles ont augmenté de 57 % entre 2016 et 2023 et que Noisy-le-Sec était, en 2024, en tête des villes de Seine-Saint-Denis avec 14,4 % s’agissant des destructions et dégradations volontaires, qu’il ne veut visiblement pas voir exploser en 2025, municipales de 2026 obligent.

Ces dernières promettent d’être agitées, voire catastrophiques, si un radical-islamiste devenait maire. À qui la faute ?

Françoise Monestier
18/08/2025https://www.polemia.com/projection-annulee-du-film-barbie-la-demonstration-de-lislamisation-de-la-france/

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