
Nous sommes dirigés par des fanatiques qui ne croient plus qu’en une divinité, Gaïa, et c’est en fondamentalistes de l’escrologie qu’ils décident et imposent leur vision de la société. Ils font de l’économie en confondant les genres, en pensant qu’elle peut se plier aux seules exigences d’une croyance qu’il est devenu suspect de contester. Ainsi, il est prévu de remplacer, dans certaines villes pour commencer, la Taxe des ordures ménagères par une TEOMI, qui facturera au poids réel, avec l’argument habituel que c’est nécessaire pour faire le tri et inciter les gens à moins consommer. Le tri, mais n’est-il pas déjà fait dans la grande majorité des cas ? Quant à réduire le tonnage des déchets, quel serait l’intérêt premier puisqu’on sait les traiter, les recycler et même revendre le produit de cette transformation ? Le problème est que là où ça a été essayé, les gens ont vite trouvé la solution : ils mettent leurs déchets dans les poubelles publiques, ou pire, les jettent dans la nature. En fait il s’agit surtout de tenter de récupérer un peu plus d’argent, les prélèvements globaux, une peu plus de 60 %, ne sont à leurs yeux pas encore assez haut, il convient de trouver un subterfuge pour taxer davantage, tout en culpabilisant le consommateur, afin de mieux faire passer la pilule bien entendu et de vendre une hypothétique baisse si l’on ne rejette rien.
Car le fer de lance de la pensée « Gaïenne » c’est de criminaliser celui qui consomme, en gros celui qui fait tourner l’économie. Leur idéal : Une économie totalement décarbonée, pour les conséquences économiques, on verra plus tard, et puis ce n’est pas un problème, ils ont la solution ! Le problème, c’est qu’une économie décarbonée, c’est plus d’économie du tout… Ils remplaceront les pertes financières par des subventions ou des aides ! Magique n’est-ce pas. Ils ont déjà réussi avec l’industrie, puisque sa part dans notre PIB est de moins de 11%, soit le niveau d’un pays sous-développé, mais pour un résultat encore plus satisfaisant et nous rendre totalement vertueux à la nouvelle religion, il faut qu’en plus nous ne produisions plus de déchets. En gros si nous pouvions cesser de consommer nous pourrions entrer dans un âge d’or, un monde idéal, sans industrie, sans déchet, sans entreprise ! D’ailleurs les faillites battent des records tous les mois, notre balance commerciale ressemble au Titanic, donc il faut poursuivre dans cette voie ! Nous dépendons du reste du monde pour tout et visiblement ce n’est pas assez. La pauvreté, la misère doivent devenir un art de vivre, et pour cela il est absolument nécessaire de réduire toutes nos activités.
Non c’est exagéré, bien entendu, ce qu’ils nous vendent c’est une transition écologique qui fera la même chose mais proprement. Et puis dans transition il y a quelque chose de doux qui laisse envisager une transformation sans écueil. La réalité est différente, brutale, inégalitaire et les chiffres le montrent sans autre forme de discours. Nous sommes en récession, même si les chiffres actuels, auxquels des économistes ne croient pas, nous mettent pas loin de la stagnation. Les PME souffrent et ferment en masse, et les seuls services tertiaires ne peuvent constituer une assise solide pour prétendre enrayer le déclin. L’économie ce n’est que de l’énergie transformée, rendez-là inaccessible et vous n’avez plus de croissance, or c’est bien celle-ci qui permet de créer de la richesse et donc de l’emploi. Mais ces détails eux s’en moquent, leur idéal, taxer justement les réussites pour financer leurs échecs et affirmer que c’est cela la juste répartition des choses. Subventionner avec de l’argent public des trucs qui ne fonctionnent pas mais qui engraissent les copains. Ils fixent arbitrairement ce qui est tolérable de consommer, en déduisant un volume de déchets admissible aujourd’hui, car une norme, un seuil, ça se change allègrement et ce qui était acceptable hier ne l’est plus le lendemain. L’exemple des DPE est là entre autres pour nous le rappeler.
En quoi les déchets émis sont-ils un problème dès lors que l’on a la solution pour les recycler ? Posez-leur la question, mais vous n’aurez aucune réponse autre qu’idéologique. Que l’on cherche à produire plus proprement est logique, que l’on tente de nous culpabiliser parce que nous consommons et qu’en cascade nous faisons tourner une économie qui se trouve en état de mort clinique est une aberration en plus d’être un suicide supplémentaire. Les mêmes viendront ensuite pleurer devant les fermetures de magasins, d’usines, déplorant une désertification des centres-villes, et un accroissement du chômage, sans faire le lien entre les stupidités mises en place pour punir ceux qui peuvent encore consommer et la réalité visible par tous mais que le discours officiel classera secret défense. Les Français sont déjà au bord de la rupture, les restaurateurs ne s’y sont pas trompés, eux qui ont vu cet été leur chiffre d’affaires, pour une majorité, s’effondrer, faute de clients et pour cause, tout le monde compte désormais ses sous au plus juste. Mais pour les escrologistes c’est encore trop, et c’est avec une sincérité théâtrale qu’ils nous expliquent que ces restrictions sont nécessaires pour sauver la planète ! S’ils sont certains de leur idéologie pourquoi ne demandent-ils jamais leur avis aux intéressés ? Mais la démocratie chez eux ne se partage pas, ils dirigent, entendez, ils décident, et la plèbe obéit… oui, mais jusqu’à quand ? En attendant, nous descendons toujours un peu plus et rien ne change…