La veille, déjà, une centaine d’individus s’en étaient pris de la même façon aux policiers. Des poubelles et des containers avaient été incendiés. Après plusieurs heures de violences, la situation était finalement revenue à la normale au début de la nuit.
Le scénario habituel
Selon la police, ces violences auraient pour point de départ le décès, dimanche matin, d'un jeune de 17 ans. Celui-ci aurait été aperçu vers 3h45 par une patrouille lausannoise alors qu’il fuyait après un « brigandage ». En tentant d’échapper aux policiers, il a perdu la maîtrise de son scooter sur un ralentisseur, heurté un container puis percuté le mur d’un garage. On a appris par la suite que le véhicule qu’il conduisait avait été récemment volé et qu’il roulait en plus à une vitesse excessive, dans une rue limitée à 30 km/h. « Au moment de l’accident, le véhicule de la patrouille de la PML suivait le scooter, feux bleus enclenchés, à plus d’une centaine de mètres, a expliqué la police du canton de Vaud, anticipant les inévitables accusations de racisme. Arrivés peu après, les agents de police ont rapidement pris en charge la victime pour lui prodiguer un massage cardiaque. L’équipe sanitaire, ambulanciers et médecin du SMUR, est également rapidement arrivée sur les lieux pour tenter de réanimer la victime, sans succès. »
Un délinquant perdant la vie alors qu’il tentait de fuir la police… Un cas de figure hélas bien connu en France. On ne compte plus les affaires de ce genre, instrumentalisées jusqu’à la corde par une gauche qui n’aime rien tant que culpabiliser la police et traiter les Français de racistes.
L’échec du vivre ensemble
Mais à y regarder de plus près, le racisme n’est pas toujours là où l’on croit. Dans le cas du décès survenu dimanche à Lausanne, aucun élément n’indique le moindre début de discrimination à l’encontre du jeune chauffard. En revanche, une vidéo tournée lors des échauffourées qui ont suivi sa mort montre un jeune homme de type caucasien pris à partie par un groupe de voyous et lynché aux cris de « C’est un facho ! » Nul doute que si les couleurs de peau des protagonistes avaient été inversées, la scène aurait été qualifiée de « ratonnade » et aurait suscité un émoi national… L'agressé serait un élu local UDC, Thibault Schaller. « Je vais bien, mais il faut vraiment reconquérir cette ville », a-t-il ensuite indiqué, sur sa page X, encore marqué par sa visite du « quartier occupé de Prélaz ».
En réaction à ces violences tribales, un appel à une flashmob « patriote » a été lancé sur les réseaux sociaux. Les participants avaient pour consigne d'amener sur place des drapeaux suisses ou vaudois, à la manière des Britanniques qui pavoisent depuis quelques semaines leurs rues aux couleurs de l’Union Jack afin d’exprimer leur colère face à la submersion migratoire et l’insécurité grandissante qu’ils subissent.
Cependant, la comparaison s’arrête là. La Suisse n’est pas l’Angleterre. Elle n’a jamais possédé de colonies et n’a pas fait le choix naïf du multiculturalisme. Par ailleurs, elle affiche un salaire moyen de près de 6.000 euros bruts et un des taux de chômage les plus faibles d’Europe. Mais malgré tous ces atouts, la « diversité » tant célébrée dans les médias y est, là-bas aussi, source de violences et d’affrontements. Un constat qui plonge bien des sociologues dans un abîme de désarroi quant au sacro-saint « vivre ensemble ».