
La propriété privée est un concept central du droit civil et constitue un pilier essentiel de l’économie moderne. Pour autant on se demande si cet état gauchisant ne rêve pas de la supprimer et à l’évidence, ce n’est pas qu’un rêve. Il y a des clignotants qui s’allument : restreindre arbitrairement la surface de vie d’un individu à 22 mètres carrés, sous prétexte écologique, ou l’instauration d’un loyer pour les propriétaires en nationalisant le sol, ou des spoliations, qui sont déjà possible, afin d’instaurer un droit de passage ou même de préemption, pour des prétextes d’utilité publique. Depuis plusieurs années, factuellement, des gens peuvent rentrer chez vous, changer les serrures et se croire chez eux, et curieusement, c’est aux propriétaires d’engager des démarches, de prouver qu’ils sont bien propriétaires, une procédure qui prend des années, alors que les occupants illégaux ont des « droits » et que le propriétaire continue à payer l’eau, le gaz et l’électricité, alors qu’il est spolié. Le tout avec des prétextes humanitaires, cependant que l’humanité envers le propriétaire qui vit un cauchemar juridique n’a pas l’air d’intéresser un gouvernement qui lui prélève tout de même force impôt. Au RPF, nous avons déjà expliqué qu’une de nos premières mesures serait de mettre fin à cette infamie et de faire vider les lieux privés occupés illégalement, de force si besoin, sans jugement, sur simple présentation d’un titre de propriété.
Mais des groupes constitués semblent avoir des droits qui ne sont inscrits nulle part, mais dont ils jouissent tout de même, sans doute en tant que « minorité ». Ainsi les « ravers » ont l’air de pouvoir rentrer chez vous pour y faire la fête quatre jours durant et vous devez le supporter, dans la mesure où ils laissent le terrain à peu près propre… on rêve. On entend même dans l’Aude, un représentant de l’État expliquer que les « ravers » étaient deux mille, soit trop nombreux pour pouvoir être évacués. On rêve encore. Alors comme ça, il suffit d’être deux mille pour avoir un peu tous les droits ? Pendant la crise des Gilets-Jaunes, on a vu force rester à la loi et le bras armé légitime de l’État opérer sans ménagement, même contre plus de deux mille personnes. Le même bras armé de l’État est aussi parfaitement opérationnel pour faire respecter l’interdiction d’une manifestation de soutien à Thomas de Crépol. On met le nombre de cars de CRS qu’il faut mais force reste à la loi et la manifestation n’a pas lieu. Les manifestations pro-palestiniennes par contre, même interdites, se tiennent quand même et curieusement quand des blacks-blocks ou des écologistes cassent ou brûlent, ce même bras devient d’un coup plus mollasson, tandis que l’éventualité d’un tir à balles réelles sur les Gilets-Jaunes était à l’ordre du jour.
Mieux, les viticulteurs avaient consigne de « dialoguer » avec les « ravers ». Extraordinaire. A priori, des gens qui rentrent chez vous sans autorisation et qui mènent quatre jours de fête sans interruption sont des gens avec qui on ne peut pas trop discuter. Ils sont cools voyez vous et quand on est cool, on fait ce qu’on veut, c’est bien connu et on peut faire les choses sans autorisation comme tous les autres organisateurs de manifestations. On ne fait pas de mal, on fait la fête, les proprios ne sont pas cools avec nous, ils ne veulent pas qu’on saccage leur propriété… allons allons messieurs, un peu de tolérance. Les gendarmes en ont tout de même verbalisé un certain nombre… heureusement. Le problème est que des gens qui payent leurs impôts pour être protégés ne le sont pas et pire, ils le sont à géométrie variable et c’est bien dans cette inversion permanente des valeurs que réside l’iniquité de la vie publique du moment. Vous aurez remarqué que ces invasions ou occupations illégales n’ont jamais lieu sur les propriétés des hommes politiques ou publics, qui pourtant sont nombreuses et quand parfois, cela arrive, le problème est réglé dans l’heure.
« Un seul pays et une seule loi », telle était l’une des maximes du Général-de-Gaulle, sous entendu, une seule loi, la même pour tout le monde. En ce moment, l’état est fort avec les faibles et faible avec les forts, ces « forts » qui sont toujours les mêmes, qui peuvent prendre possession d’une propriété, d’un espace public, d’un chantier public et y commettre des exactions, en ayant des « droits » qui ne sont pourtant inscrits nulle part.