Le président français Emmanuel Macron a demandé à effectuer une visite surprise en Israël, mais la demande a été rejetée, selon un reportage diffusé mercredi soir sur la chaîne Kan 11.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou aurait fait savoir à Macron qu’il est persona non grata en Israël tant qu’il n’aura pas renoncé à son intention de reconnaître un État palestinien.
Une source israélienne citée dans le reportage a déclaré :
Nous ne laisserons pas Macron jouer sur les deux tableaux.
Plus tôt, l’ex-député Meyer Habib a confirmé à Kan 11 que Macron avait effectivement demandé à venir, mais que Netanyahou l’avait refusé.
« Macron a envoyé un message à Netanyahou exprimant son désir de venir, mais Netanyahou a répondu que, dans les circonstances actuelles, ce n’était pas le bon moment pour une visite », a ajouté Habib.
Les tensions entre Israël et la France étaient vives déjà avant l’annonce, le 22 septembre lors de l’Assemblée générale de l’ONU, de l’intention de Macron de reconnaître un État palestinien.
Le président français s’est révélé depuis le 7 octobre être le dirigeant mondial le plus hostile à Israël – après le président iranien – avec ses critiques répétées des opérations antiterroristes israéliennes contre le Hamas. De plus, le président français a demandé à deux reprises un embargo sur les armes à l’égard d’Israël pour empêcher l’État juif de se défendre contre le Hamas et le Hezbollah, affirmant que « suspendre l’exportation d’armes » utilisées par Israël à Gaza et au Liban était la seule façon de mettre fin aux combats. Oui. Macron vous prie de croire que si Israël n’a plus d’armes, les organisations terroristes cesseront immédiatement de chercher à commettre un génocide de juifs. Cela tombe sous le sens. Plus tard, Macron a averti que les actions militaires menées par Israël à Gaza pouvaient contrevenir au droit international humanitaire, car visiblement, ni lui ni ses conseillers n’ont la moindre connaissance du droit international.
Fin août, Netanyahou a envoyé une lettre à Macron dans laquelle il écrivait que l’antisémitisme avait augmenté en France après l’annonce que la France reconnaîtrait officiellement un État palestinien. Dans sa lettre, Netanyahou a écrit :
Votre appel en faveur d’un État palestinien met de l’huile sur ce feu antisémite. Ce n’est pas de la diplomatie, c’est de l’apaisement. Cela récompense le terrorisme du Hamas, renforce le refus du Hamas de libérer les otages, encourage ceux qui menacent les Juifs de France et nourrit la haine des Juifs qui désormais rôde dans vos rues.
Puis ce fut au tour de l’ambassadeur des États-Unis en France de reprocher à Macron de beaucoup parler et de ne rien faire pour enrayer l’antisémitisme.
La présidence française a qualifié les accusations d’« abjectes » et d’« erronées », affirmant que la France « protège et protégera toujours ses citoyens juifs ».
Quelques jours plus tard, 150 enfants israéliens se voyaient refuser l’entrée d’un parc de loisirs dans les Pyrénées-Atlantique.
Puis un monument à la mémoire des victimes de l’holocauste fut vandalisé.
- Dans la nuit du 13 au 14 août 2025, un olivier planté en mémoire d’Ilan Halimi (victime d’un crime antisémite en 2006) a été scié à Épinay-sur-Seine.
- Le 7 août 2025, le bureau parisien de la compagnie aérienne israélienne El Al a été vandalisé. Des slogans tels que « Free Palestine » ou « El Al genocide airline » ont été inscrits en peinture rouge sur la devanture.
- Fin août, dans une station de ski des Alpes, à Châtel, des voitures appartenant à des touristes juifs ultra-orthodoxes (majoritairement britanniques) ont été taguées avec « Free Palestine » en orange.
- Le 14 août, dans le métro parisien, une jeune fille de confession juive et sa famille ont subi des injures antisémites (termes tels que « bâtards », « salauds », « youpins »), accompagnées de crachats.
- Fin août 2025, une synagogue à La Grande-Motte (Hérault) a été prise pour cible dans ce qui apparaît comme une tentative d’incendie.
Accusations « erronées » Monsieur le Président ? Avec un tel aveuglement, pas étonnant que vous pensiez qu’un État palestinien apporterait la paix, la sécurité pour Israël et la stabilité dans la région.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org