
Les technocrates n’en croient pas leurs oreilles. Sur TF1, Marine Le Pen a dévoilé sa feuille de route budgétaire pour 2026, et le chiffre a fait l’effet d’un coup de tonnerre : 60 milliards d’euros d’économies. Quand François Bayrou, éternel gardien du temple macroniste, se contentait de promettre 44 milliards, la patronne des députés RN a décidé de pousser le curseur plus loin.
Et les leviers, Marine Le Pen les assume pleinement. Immigration, Union européenne, gabegie de l’État, fraude massive, subventions pharaoniques aux énergies renouvelables : autant de postes budgétaires qui engloutissent chaque année des milliards d’argent public. En réduisant ces dépenses, elle affirme pouvoir atteindre sans peine une moyenne de 60 milliards d’économies.
Ce discours tranche radicalement avec l’habituelle litanie d’austérité infligée aux Français. Marine Le Pen désigne les vraies sources du déficit : non pas la mère de famille qui peine à payer ses courses, ni l’artisan étranglé par les charges, mais les flux migratoires incontrôlés, les cotisations françaises versées à Bruxelles, et les rentes d’un appareil d’État devenu obèse.
Et pour couper court aux accusations de « cadeau aux riches » si chères à la gauche, la députée du Pas-de-Calais a ajouté : « On peut envisager de demander des efforts à ceux qui gagnent le plus. Je n’ai aucune difficulté avec l’idée. » Voilà de quoi désarmer les socialistes, qui réclamaient une taxation des plus fortunés : Marine Le Pen se montre prête à mettre leur discours en pratique, mais dans un cadre de rigueur globale et de redressement national.
La stratégie est claire : montrer qu’une alternance est possible, sérieuse, et chiffrée. Face à un pouvoir macroniste qui jongle avec les milliards sans réduire la dette, et à une gauche incapable de parler autrement que de hausses d’impôts, Marine Le Pen avance une ligne budgétaire lisible : taper sur les dépenses inutiles, restaurer la souveraineté économique, et redonner à l’État sa mission première, au service des Français.
Sur TF1, la présidente du groupe RN à l’Assemblée n’a pas seulement parlé chiffres : elle a montré que le temps des postures est passé. Et qu’en matière de budget, la seule véritable alternative à la faillite programmée se trouve désormais de son côté.