La justice, tout le monde connaît sa représentation sous les traits d’une femme les yeux bandés et tenant dans une main une balance dont les deux plateaux sont à l’équilibre pour symboliser que la justice juge en droit et de manière équitable. Ça c’est la théorie, mais en 2025, est-ce toujours le cas ? Quelques exemples vont nous permettre de répondre à cette question de la plus haute importance.
Tout d’abord, prenons le cas de Damien Rieu, 14 procès dont 12 gagnés, souvent en cours d’appel (dont celui contre Benzema ou contre Xavier Bertrand). Les deux derniers procès pas encore jugés : un procès par un imam sanctionné par Darmanin, Mehdi Bouzid. Ancien prédicateur de la mosquée de Gennevilliers, évincé après un prêche où il accusait les femmes d’être « habitées par le démon », Bouzid a été décrit par la DRPP (Direction du renseignement de la Préfecture de Police) comme un « prosélyte radical » et fut proche de Chérif Kouachi, l’un des terroristes de Charlie Hebdo. Le second procès est intenté par Patrick Karam, vice-président LR de la région Île-de-France dirigée par Valérie Pécresse. En 2022, Damien Rieu a rappelé les liens de proximité entre Karam et Mohammed Henniche, le parrain de l’islamisme dans le 93 via l’UAM (Union des Associations Musulmanes), impliqué dans l’affaire de la mosquée de Pantin, fermée après avoir relayé la vidéo qui a mené à l’assassinat de Samuel Paty. Ces révélations ont participé à la débâcle présidentielle de Valérie Pécresse, dont Damien Rieu avait révélé l’islamodroitisme au grand jour. Pour avoir osé dire cela sur Facebook, des faits connus de nombreuses personnes, il écope pourtant de deux procès sans aucun fondement. On notera que Patrick Karam n’a rien trouvé de mieux à faire que de harceler judiciairement Damien Rieu avec 3 procédures pour le même sujet.
Le second exemple est le procès tenu le 9 octobre 2025 contre le journal Valeurs Actuelles, bien sûr qualifié de journal d’extrême droite, pour avoir inscrit en une « Le délire transgenre ». Sont également assignés Geoffroy Lejeune, rédacteur en chef (à l’époque il n’avait pas encore quitté VA pour prendre la tête du JDD) et Laurence Trochu (eurodéputée) pour une tribune publiée par elle en 2021, mettant en cause les associations LGBT qui n’avaient pas défendu Mila victime de cyberharcèlement (elle avait 16 ans à l’époque) pour ses propos sur les musulmans et l’islam, bien que cette jeune femme se déclare lesbienne. Laurence Trochu fut « l’une des rares à l’avoir défendue » selon Mila. Les harceleurs judiciaires étaient bien connus : les associations (Mousse, Stop Homophobie et Adheos) dont l’activité principale est de traîner en justice quiconque exprime un point de vue qui conteste les opinions qu’elles professent. Pour ces gens, convaincre avec leurs idées n’est pas utile, il faut contraindre les gens à céder devant ce qu’ils déclarent et le harcèlement judiciaire est l’un des principaux moyens faisant partie de la panoplie du parfait petit progressiste de gauche bien-pensant.
Enfin, un dernier exemple mérite d’être cité. C’est le procès que viennent de vivre Pierre Cassen et Riposte Laïque, pour une vidéo humoristique à l’époque du Covid et de l’application Stop Covid, Pierre proposait avec humour de faire une application Stop Islam. Évidemment SOS Racisme s’est emparé de l’affaire et a traîné Pierre, RL et le président Guy Sebag devant les tribunaux. Pour propos haineux, racistes et tout le tralala. En première instance, les peines furent lourdes. Pierre avait été condamné à 4.000 euros d’amende, 2.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais de justice à acquitter à SOS Racisme. Et le président Guy Sebag avait été condamné à la même sentence, alors que le procureur avait demandé en outre 4 mois de prison avec sursis. Soit 16.000 euros au total. Une paille… Évidemment ils firent appel. Le 8 octobre 2025, tout ce petit monde s’est retrouvé devant la cour d’appel. Il semble que la présidente a été plus distante des délires de SOS Racisme qu’en première instance. Par contre le procureur était manifestement très opposé à RL et Pierre Cassen. Au final les demandes de SOS Racisme laissent pantois : une somme totale de 30.000 euros, 4 mois de prison avec sursis et un stage de citoyenneté ! Oui, un stage de citoyenneté, on croit rêver. On voudra bien relever au passage que l’accusation de « racisme » employée à tout propos et surtout hors de propos a été utilisée dans cette affaire. Pierre Cassen l’a relevé et a déclaré que cette accusation était stupide car il ne peut pas y avoir de racisme, l’islam n’étant pas une race. Mais ce genre de débilités passent de nos jours sans difficulté car l’immense majorité des gens se sont inclinés devant les délires moraux de la gauche et sa conception de la justice et donc ne s’arrêtent plus à ce genre de détails.
Ces associations qui agressent judiciairement quiconque n’entend pas céder devant leur diktat idéologique sont en fait les auxiliaires du pouvoir et plus généralement de l’idéologie de gauche devant laquelle la droite molle a capitulé depuis le début des années 1990, juste après la convention des états généraux de l’opposition sur l’immigration, réunie à Villepinte le 31 mars 1990. Ces associations anti-racistes, pro-migrants ou LGBT sont gavées de subventions, plus d’1 milliard d’€ en 2023, et n’ont donc aucun mal à assumer leurs frais d’avocats. Pour les victimes de ces associations, c’est l’inverse. Le choix se résume à se taire ou se retrouvé ruiné car, même si l’on gagne, les frais d’avocats sont rarement indemnisés. Oui, une véritable croisade judiciaire menée au pas de charge contre les déviants grâce aux subventions – nos impôts – et trois Lois liberticides (Lois Pleven, Gayssot et Taubira). Avec cet arsenal, c’est la terreur judiciaire qui règne et si vous avez le malheur de vous retrouver devant une cour, vous aurez en plus de fortes chances d’être face à un juge membre du Syndicat de la magistrature (plus de 30 % des magistrats). Comme on le voit, les chances de passer à travers les mailles du filet sont donc extrêmement faibles.
Celui qui a enclenché la mécanique qui a abouti à la justice que nous connaissons de nos jours, c’est Robert Badinter, panthéonisé comme s’il était un saint ce qui de plus interdirait de nos jours qu’on puisse critiquer ce qu’il a fait ainsi que cette mécanique folle de la justice, au nom d’une vision de la justice qui est celle de la gauche. Prenons quelques minutes pour comprendre les fondements idéologiques de cette conception. Une des bases idéologiques de la gauche judiciaire est « la harangue de Baudot ». Ce texte fondateur du Syndicat de la magistrature fut écrit en 1968 par un magistrat syndiqué, Oswald Baudot, à l’attention des jeunes juges. Il fixe trois lignes directrices, dont la plus forte est la suivante : « Soyez partiaux (…) Examinez toujours où sont le fort et le faible qui ne se confondent pas nécessairement avec le délinquant et sa victime. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la Sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice ». Telle est la conception de la justice enseignée depuis à l’école de la magistrature à Bordeaux. Dès lors, il y a toujours une raison, une excuse diraient certains, pour expliquer voire justifier les délits commis par certains. C’est toujours la société qui est responsable. Par exemple un immigré viole une femme, c’est parce qu’il n’a pas reçu les codes de notre société. Un jeune de banlieue vous vole, c’est normal, il vit pauvrement dans une cité, n’a pas d’argent, donc il est contraint de voler. Un individu refuse de s’arrêter à un contrôle de police et force le barrage, c’est logique il a peur (surtout s’il est noir ou arabe) de la police qui pratique un racisme systémique. Et tout est comme cela…
Pas étonnant dès lors que lorsque la police se fait agresser, elle reçoive l’ordre de quitter les lieux pour que la situation ne dégénère pas. Pas étonnant que plus aucune autorité ne soit respectée de nos jours, ce qui est principalement le cas parmi la population des « quartiers ». Et pour couronner le tout, lorsque ces individus se retrouvent devant les juges, presque à chaque fois ils bénéficient de la mansuétude de la justice. Comprenez, il faut leur donner une chance et la prison étant l’école du crime, il faut tout faire pour éviter qu’ils y aillent. Donc ces individus sont relâchés au désespoir de la police qui les a arrêtés mais qui est obligée de s’incliner devant la décision du juge. Eux considèrent qu’ils sont intouchables et recommencent sans état d’âme. Si par extraordinaire ces individus sont condamnés, les peines sont systématiquement très légères et avec les remises de peine, ils sont vite dehors, même pour des crimes et délits très graves. Et surtout, même s’ils ont déjà un casier judiciaire long comme le bras.
Par contre, il n’y a aucune mansuétude pour ceux qui sont dans « l’autre camp ». Ceux qui défendent notre pays, ses frontières, sa culture, son patrimoine historique, son histoire. Eux n’auront jamais aucune excuse invoquée en leur faveur. Même s’il ne commettent aucun délit, la justice trouve de quoi les condamner. Je me souviens de cette manifestation qui en est le parfait exemple. Elle était consécutive à l’assassinat de Thomas à Crépol le 19 novembre 2023 , tué à coups de couteau par des individus venant du quartier de la Monnaie situé à Romans-sur-Isère. Quelques dizaines de jeunes eurent, pour le pouvoir, la mauvaise idée de manifester à Romans le 25 novembre 2023 en demandant justice pour Thomas. Que n’avaient-ils pas fait là ? Ils eurent droit, sans avoir commis aucun délit ni dégât, aux violences des CRS et furent traduits d’urgence au tribunal après leur garde à vue. Les sentences tombèrent de manière incompréhensible : des peines d’emprisonnement, cinq mois avec sursis, contre cinq jeunes gens aux casiers judiciaires vierges, et qui auront désormais une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, et un casier les empêchant d’exercer de nombreux métiers. Plus encore, six autres de ces manifestants, jugés eux en comparution immédiate, avaient été condamnées à des peines – incompréhensibles – de six à dix mois de prison ferme : ils ont ainsi passé Noël derrière les barreaux. Qu’est-ce qu’on leur reprochait ? D’être des militants de « l’ultra-droite » ! Pour eux, aucune pitié. Vous défendez la France et les Français ? Alors c’est que vous êtes des extrémistes, des fascistes. Donc vous passez par la case prison, même si vous n’avez rien cassé ni agressé personne. Par contre si vous êtes un antifa ou un écologiste enragé et que vous envoyez des gendarmes et des policiers à l’hôpital, la justice sera très compréhensive avec vous.
La France est malade, gravement malade de cette conception de la justice. Si nous avons le bonheur de connaître un gouvernement de droite, une vraie droite soucieuse du pays et de sa population, il faudra de toute urgence trois choses : supprimer toutes les subventions à ces associations, supprimer les Lois liberticides Pléven, Gayssot et Taubira et remettre de l’ordre dans les rangs de la magistrature, quitte à se séparer des juges qui pensent que c’est le Syndicat de la magistrature qui impose la voie à suivre en matière de justice.
Bernard GERMAIN
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