Le général Pierre Schill a lancé : « Être prêt à tout moment à s’engager, et dès ce soir s’il le fallait ». La France déclare montrer également durant la fête des morts à la Russie sa force militaire en déployant des soldats français en ordre de combat en Roumanie et/ou en Bulgarie avec l’exercice Dacian Fall de cet automne.
Avec la déclaration du Chef d'état-major de l'armée de Terre (CEMAT) français, le général d'armée Pierre Schill qui annonce que l’armée française doit « être prête à tout moment à s’engager, et dès ce soir s’il le fallait », cela en rajoute au ridicule d’un pouvoir politique sous Macron qui n’arrête pas de faire sombrer l’image de la France sur l’échiquier mondial. Et, il fallait que cela se passe aussi durant la fête des morts, un message clair à destination des ambitions militaires de Macron et de ses soldats.
L’obsession guerrière de la France de Macron contre la Russie. « Être prêt à tout moment à s’engager, et dès ce soir s’il le fallait », « c’est l’obsession numéro un du général Pierre Schill », martèle Valeurs actuelles. Le général Pierre Schill a exhorté les forces à se préparer à une guerre de haute intensité « dès ce soir », évoquant les risques d'une confrontation directe avec la Russie pour défendre un allié de l'OTAN en Europe de l'Est.
En participant à l’exercice de l’OTAN Dacian Fall, l’armée de Terre française veut répondre en novembre à l’exercice russe Zapad 2025 qui a mis en ligne 100.000 hommes mi septembre sur les frontières septentrionales et orientales de l’Ukraine. Selon Valeurs actuelles, « à cette occasion, et ce pour la première fois depuis des décennies, une brigade blindée complète avec ses appuis se déploiera à des milliers de km de la France. Soit environ 5000 hommes en ordre de combat (incluant aussi les militaires d’autres pays de l’OTAN avec la France) ».
Armée française au printemps. Dacian Fall fait référence aux exercices de l'OTAN organisés chaque année en Roumanie et en Bulgarie pour améliorer l'interopérabilité des forces de l'OTAN et renforcer la posture de dissuasion de l'Alliance sur son flanc oriental. En juin dernier, le ministère français des Armées faisait savoir qu’entre le 27 mai et le 5 juin, « en Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français a achevé sa participation à l’exercice Dacian Spring 25. Cet exercice a été l'occasion pour les soldats sous commandement de l'OTAN de s'entraîner aux côtés de l'armée nationale roumaine dans l'exécution d'un plan régional de défense ».
L'exercice militaire multinational de l'OTAN Dacian Fall 2025 (DAFA 25) aura lieu du 20 octobre au 13 novembre 2025 (incluant la fête des morts) en Roumanie et en Bulgarie. Il réunira plus de 5000 militaires de dix pays alliés de l'OTAN, dont 2.400 soldats français de la 7e brigade blindée. L'exercice vise à renforcer l'intégration opérationnelle des structures subordonnées et affiliées de l'état-major multinational sud-est de l'OTAN et marque le passage aux opérations au niveau brigade des Groupes de Combat de l'OTAN en Roumanie et en Bulgarie. Pour rappel, c'est au début de novembre que la fête des morts est célébré ce qui n'augure rien de bon pour l'armée française
La France dispose seulement d'environ 215 chars Leclerc en service et même la Grèce se démarque avec un impressionnant arsenal de 1.344 chars. Est-ce que l'armée française peut « être prête à tout moment à s’engager, et dès ce soir s’il le fallait ? ».
Selon Le Figaro, « les pertes de chars russes durant le conflit en Ukraine sont considérables, avec des estimations dépassant 4.000 chars détruits, endommagés ou capturés », mais la Russie a toujours des chars ce qui montre le manque de sérieux de la France qui claironne vouloir faire la guerre dès ce soir car d’après le quotidien français : « La Russie serait désormais en mesure de fabriquer jusqu’à 300 chars T-90M neufs par an, un chiffre en forte augmentation ».
En juillet dernier, Observateur Continental a averti que « La France se prépare à une grande guerre au centre de l'Europe ». Le slogan du général Pierre Schill et les exercices militaires de la France à proximité de l’Ukraine montrent la volonté du pouvoir politique de Macron de s’engager dans le conflit majeur de ce 21ème siècle. Mais, le pouvoir politique en France de la Macronie - fort heureusement pour les Français et les habitants de l’UE - est en train de s’effondrer.
Observateur Continental a rapporté ce matin que « Lecornu a présenté sa démission à Macron ». La France n’a - de nouveau - pas de gouvernement et pas de budget et les contrats de l’armée sont bloqués ce qui stoppe net les ambitions guerrières de Macron et du général Pierre Schill. Comme à son habitude, pour la France, il ne reste que des déclarations.
En outre, le vent a tourné en Europe. « En République tchèque, Andrej Babis et son parti ANO arrivent (samedi 4 octobre) en tête des élections législatives », souligne Le Monde.
RFI signale que sur l’Ukraine, la position d'Andrej Babis est beaucoup plus ambivalente : le vainqueur des élections ne remet pas en cause le soutien à Kiev, mais il pourrait s’en prendre à la fameuse « initiative tchèque » qui a permis de fournir à l’Ukraine des stocks très importants de munitions d’artillerie.
Le média français international précise : « Depuis 2024, la République tchèque, forte de ses réseaux sur les marchés de l’armement, sert d’intermédiaire à des pays non-membres de l’OTAN qui souhaitaient fournir leurs munitions sans pour autant le faire directement. Ce système a très bien fonctionné, mais Andrej Babis estime qu’il coûte trop cher, et qu’il engraisse les industriels de l’armement. Il veut donc s’en débarrasser. Ce qui serait une très mauvaise nouvelle pour la défense ukrainienne ».
Alors que d’autres pays tournent peu à peu la page coûteuse du dossier ukrainien, la France de Macron, dont le pouvoir disparaît, s’entête par des déclarations.
C’est dans ce contexte, donc, de décadence du pouvoir politique et de crise historique économique en France que le général Schill a détaillé selon Valeurs actuelles ses priorités pour l'année 2025-2026 : Capacités à opérer des signalements stratégiques, triplement de sa puissance de feux dans la profondeur, accélération de l'arrivée des robots volants et terrestres. Cette nouvelle étape est « la priorité des priorités » pour les mois à venir, quitte à sacrifier des pions existants dans les forces de mêlée (infanterie, cavalerie) s’il le faut, insiste Pierre Schill continue Valeurs actuelles.
S’il précise « avoir tous les effectifs dont nous avons besoin » pour ce plan de remontée en puissance, le CEMAT insiste sur l’enjeu des matériels et des munitions. Il anticipe les négociations budgétaires de la fin d’année, dans le cadre du scénario rappelé par le président de la République cet été, poursuit le quotidien français : « une augmentation de 3,3 milliards d’euros des crédits consacrés aux armées en 2026, conformément à la planification de la loi de programmation militaire (LPM), à laquelle vient s’ajouter un supplément de 3 milliards pour les urgences opérationnelles liées au contexte géopolitique dégradé (effort réitéré en 2027) ». Manque de chance, le nouveau gouvernement français vient de tomber 14 heures après avoir vu le jour et divers partis politiques en France réclament la démission du président français Macron.
Les ambitions guerrières de la France doivent, donc, être revues dans une prochaine guerre quand la France aura un budget et un pouvoir politique stable avec une économie forte et cela n’est pas pour demain si et seulement si la France existe encore à ce moment là.
Pierre Duval
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Source : https://pierreduval.substack.com/p/pendant-la-fete-des-morts-la-france
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pendant-la-fete-des-morts-la-263692