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Frais bancaires : les Français paient trois fois plus que l’inflation

Les frais bancaires continuent de grimper. Selon le rapport 2025 de l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB), les prix des services bancaires ont augmenté de 3,1 % entre juin 2024 et juin 2025, contre 1 % pour l’inflation générale.

Cette hausse, « trois fois plus que l’inflation sur la même période », alarme l’UFC-Que Choisir, qui y voit « le symbole d’un système où, à chaque avancée obtenue par les consommateurs pour encadrer certains tarifs, les banques trouvent une autre manière de compenser le manque à gagner pour maintenir leurs marges ».

Les frais de tenue de compte sont les plus touchés : +8,95 % sur un an, passant de 19,99 € à 21,78 € en moyenne. Moins de 10 % des établissements les proposent encore gratuitement, tandis que certains sont passés brutalement de la gratuité à 24 € par an, et que deux banques régionales dépassent désormais 70 €. Pour Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, « c’est on ne peut plus indécent, particulièrement de la part d’entreprises réalisant plusieurs milliards d’euros de profits ».

Des découverts de quelques euros facturés à prix d’or

L’OTB relève une stabilité des pratiques depuis 2023 : 45 établissements appliquent des « minima forfaitaires d’intérêts débiteurs », et 40 facturent des frais de dossier ou de gestion liés à l’autorisation de découvert, même si celle-ci n’est pas utilisée.

Pour l’UFC-Que Choisir, ces pratiques sont « particulièrement injustes et inacceptables », car un découvert de quelques euros pendant quelques jours peut « aboutir à des taux effectifs délirants ». L’association réclame un plafonnement de ces frais, appuyée par l’Unaf (Union nationale des associations familiales), qui rappelle que « les agios […] ne doivent pas dépasser le taux d’usure ».

L’Unaf souligne en outre que les familles supportent de plein fouet la hausse générale des coûts : les frais d’irrégularités et d’incidents représentaient déjà 6,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2016, sans que les banques ne publient la part réelle de ces revenus dans leurs bénéfices.

Les banques invoquent leurs coûts et la « trajectoire maîtrisée »

Face aux critiques, la Banque de France souligne que sur dix ans, les tarifs bancaires ont progressé de 17,6 %, soit moins que l’inflation générale (+20,8 %). Elle rappelle aussi que 99 établissements sur 101 proposent une offre clientèle fragile à moins de 12 € par an, et que 57 « ne facturent aucuns frais d’incident ».

La Fédération bancaire française (FBF) invoque pour sa part deux postes de dépenses : les investissements informatiques, dont l’indice Syntec a progressé de plus de 2 % sur un an, et les salaires, en hausse de 7,5 % en deux ans. Selon la FBF, « sur cinq ans, les prix des services financiers ont progressé de 8 %, alors que l’inflation progressait de 15 % », ajoutant que « les services bancaires ne représentent que 44 centimes pour 100 euros de dépenses des ménages ».

Reste une certitude : malgré les discours sur la « maîtrise des tarifs », les Français voient leurs frais de compte augmenter alors que les agences ferment et que les services se digitalisent.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

https://www.breizh-info.com/2025/10/15/252389/frais-bancaires-hausse-2020/

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