Hervé Morin : une primaire élargie… entre nous
Autre figure politique, Hervé Morin était, ce lundi matin, l’invité de la Grande Interview de Sonia Mabrouk, sur Europe 1. Ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui président de la région Normandie, il se positionne clairement sur le gouvernement : « J’aurais censuré sans état d’âme », assure-t-il. Et fustige : « Le festival de propositions plus déconnantes (sic) les unes que les autres. »
La nécessité, c’était « de purger la crise, c’est-à-dire faire en sorte que la censure amène à se poser cette question centrale : remettre les institutions debout et, donc, amener le président de la République à annoncer sa démission programmée ».
À ce proche de Bruno Retailleau et de David Lisnard, Sonia Mabrouk demande ce qu’il reste des LR, aujourd’hui. Des regrets, sans doute… « Je pensais vraiment qu’on était capable de se faire entendre. On avait, à travers Bruno Retailleau, un discours sur les questions de sécurité, d’immigration, qui sont LES sujets centraux pour nos compatriotes », dit Hervé Morin. Et, donc, « maintenant, avec qui doit s’écrire votre histoire ? », demande Sonia Mabrouk. Elle lui rappelle que son ami David Lisnard appelle, lui, à s’entendre, « sur une proposition de cinq à dix mesures, à faire l’union des droites ». Et vous, poursuit-elle, « si vous êtes pour cette union des droites, jusqu’où va-t-elle ? »
Et là, Hervé Morin commence à patiner. Sa langue de bois voudrait sortir, elle lui racle les joues, ça bafouille. « Ce n’est pas d’abord la question d’union des droites, c’est d’abord de bâtir un modèle de primaires ouvertes », dit-il. Ouvertes jusqu’où ? Il se tortille. Sonia Mabrouk insiste : « Ouvertes de Sarah Knafo à Hervé Morin ? »
Il est mal, ce pauvre garçon… « Il y a quand même des principes simples à respecter ; c’est : est-ce que ceux avec lesquels on discute sont républicains, est-ce qu’ils sont racistes ou non, quels ont été leurs propos. » Le voilà acculé : « Reconquête serait donc un parti non républicain et raciste ? » Ben, non, il n’a pas dit ça, mais il n’a pas dit le contraire non plus. « Il y a des critères assez simples. C’est l’expression publique de celles zé ceux qui portent un message politique et il y a des choses qui ne sont pas acceptables. » Na, d’abord ! On n'en saura pas plus, mais on a compris : la primaire élargie se fera entre eux, centristes mous, LR, macronistes et MoDem.
Interrogée sur l’épisode, Sarah Knafo nous répond dans un éclat de rire : « Hervé Morin mérite le prix de la clarté dans le langage ! En tout cas, il a bien fait de ne pas affirmer que je n’étais pas républicaine ou raciste. Cela aurait été ridicule ! »
Il est une expression courante, aujourd’hui, chez les jeunes filles, au nom de l’égalité des sexes et de l’abolition du genre. C’est « Je m’en bats les c… ! » Il faut reconnaître qu’en politique, du moins, de Le Pen à Meloni en passant par Knafo et Maréchal, les femmes sont bien les seules à en avoir !