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Quand la gauche veut interdire le peuple !

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Il y a des nouvelles qui, à elles seules, disent tout d’un moment politique. L’initiative du sénateur socialiste Éric Quérouche en fait partie : le 6 novembre prochain, il défendra au Sénat une proposition de loi visant à réviser la Constitution pour empêcher le Rassemblement national de recourir au référendum, si d’aventure il accédait au pouvoir. En clair : rendre impossible la consultation directe du peuple sans l’aval préalable du Parlement.

La justification officielle ? “Protéger la Constitution contre le RN.” La réalité, plus prosaïque, est autrement plus inquiétante : il s’agit de protéger le pouvoir de quelques-uns contre la volonté de tous.

Depuis des décennies, la gauche se drape dans le mot “République”. Elle s’en proclame la gardienne, la conscience, la voix morale. Mais voilà que, face à la perspective d’un vote populaire défavorable, elle se découvre soudain des penchants autoritaires : verrouiller le référendum, restreindre la parole directe du peuple, placer la démocratie sous tutelle parlementaire.

C’est un aveu, et un aveu terrible : la gauche ne croit plus au suffrage universel.

Elle ne supporte plus le verdict des urnes lorsqu’il lui échappe.

Cette proposition, qui n’a aucune chance d’aboutir juridiquement, révèle un état d’esprit : celui d’un camp politique qui, conscient de sa marginalisation, préfère changer les règles du jeu plutôt que de convaincre. Incapable de gagner à la loyale, il rêve d’un “cordon sanitaire” constitutionnel.

Mais qu’y a-t-il de plus démocratique qu’un référendum ? C’est le peuple qui parle, sans intermédiaires, sans filtres. C’est précisément ce que redoute la gauche : le peuple réel, celui des provinces, des salariés, des familles, des invisibles... pas celui des colloques ou des plateaux télé.

Car sur l’immigration, sur la préférence nationale, sur l’identité, les Français ont depuis longtemps un avis clair et c’est cet avis que l’on veut bâillonner.

Sous prétexte de “préserver la République”, on en dénature l’essence : le pouvoir du peuple par le peuple.

Cette initiative n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans un climat où une partie des élites administratives et politiques se considère en mission de “résistance” contre la majorité des Français. Conseil d’État, Conseil constitutionnel, haute administration : partout la même tentation d’une démocratie sous surveillance, d’un peuple mineur que l’on doit protéger de lui-même.

Mais l’histoire enseigne que l’on ne muselle pas un peuple indéfiniment. À force de lui interdire de s’exprimer, on le pousse à le faire plus fort, plus clairement, plus massivement encore.

Si demain le Rassemblement national ou toute autre force souverainiste arrivait au pouvoir, ce ne serait pas le signe d’une dérive, mais le symptôme d’une aspiration : celle à retrouver la maîtrise de son destin. C’est cela, la vraie démocratie.

Et c’est précisément ce que redoute la gauche : une démocratie qui ne lui obéirait plus.

https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/quand-la-gauche-veut-interdire-le-264052

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