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Cédric Grolet : le pâtissier toujours au top malgré des accusations de racisme

Capture d'écran X
Capture d'écran X
Un succès qui ne se dément pas. Alors que sa boutique parisienne, située avenue de l’Opéra, ne désemplit pas, le chef pâtissier Cédric Grolet a ouvert, le 18 octobre dernier, une nouvelle adresse dans la capitale. Il s’agit, cette fois, d’une « chocolaterie », inspirée du monde féerique de Willy Wonka, célèbre personnage créé par Roald Dahl. Une scénographie immersive, dotée d’un décor féerique, entre arbres cacaotés, cabosses suspendues et petits beurres géants trônant sur les comptoirs… Mais contre toute attente, l’ouverture de ce lieu magique n’a pas fait l’unanimité.

Un détail de la vidéo promotionnelle publiée sur Instagram reste en effet en travers de la gorge de certains : les enfants qui y apparaissent seraient exagérément blancs. « Pas très représentatif de la France de 2025 », s’agace ainsi un internaute, en commentaire de ladite vidéo. « Le manque de diversité chez les enfants, no comment… », déplore un autre. « Pourquoi faire une pub de chocolat où le producteur mondial de cacao est la Côte d’Ivoire sans qu’il y ait un seul enfant noir ? », s’indigne un troisième. Sur le réseau social X, de nombreux posts partagent cette opinion : « Ahurissant que sur près de 50 enfants, on n’ait ni un Asiatique, ni un Noir, ni un Maghrébin… ça fait beaucoup », observe un twittos anonyme.

D’autres, en revanche, ont fait remarquer qu’il n’était peut-être pas totalement scandaleux que les petits Caucasiens restent encore majoritaires dans certains lieux de France. « Des enfants blancs dans un pays blanc ! Whoua, grande surprise ! », a ainsi ironisé un certain François, sur Instagram. « En fait, ce qui gêne, c'est qu'il y ait 3 blonds aux yeux bleus, c'est beaucoup trop pour certains », a analysé un autre. Directeur du CERU et intervenant régulier de CNews, Olivier Vial voit lui aussi dans cette polémique une certaine haine raciale. « Désormais, être blanc suffit à être considéré comme raciste », explique-t-il.

Difficile de lui donner tort. Samedi 1er novembre, une autre vidéo a fait le buzz, sur X. On y voyait cinq chères têtes blondes déambuler en ville, au côté de leur mère. Un internaute a alors récupéré cette innocente séquence en y ajoutant le commentaire suivant : « On dirait vraiment une vidéo de propagande des jeunesses hitlériennes. » En quelques heures, son post a enregistré plus de 27.000 likes

Les chiens aboient…

Ce n’est pas la première fois que Cédric Grolet se retrouve sur le banc des mis en cause. En 2021, certains l’accusaient déjà de frayer avec la droite patriote ou de pratiquer la discrimination à l’embauche« Donc, j’apprends que Cédric Grolet follow des comptes fans de Marine Le Pen sur TikTok… C’est triste… Au revoir, belles pâtisseries », avait alors déploré le militant d’extrême gauche Taha Bouhafs, lui-même condamné pour injure publique à raison de l'origine.

 Dans une veine moins politique, le pâtissier français a également été attaqué en raison de ses prix prohibitifs ou de ses créations parfois décevantes. En 2023, sa bûche de Noël en forme de bonhomme de neige à 95 euros lui avait valu de vives moqueries. L’année suivante, c’est sa galette des rois qui avait été dézinguée sur les réseaux sociaux, jugée peu généreuse et trop onéreuse.

… la caravane passe

Mais malgré ces polémiques, rien ne semble pouvoir freiner l’ascension du talentueux Français. Celui qui a été sacré « meilleur chef pâtissier du monde » en 2018 reste le pâtissier le plus suivi sur les réseaux sociaux, avec plus de 13 millions d’abonnés sur Instagram et 9 millions sur TikTok. Ses fameux fruits en trompe-l’œil continuent de déchaîner les passions et de ravir les papilles.

Après ses boutiques à Paris, Londres, Saint-Tropez ou Singapour et ses livres devenus des best-sellers, la chocolaterie de Cédric Grolet incarne une nouvelle étape dans l’édification d’un petit empire dédié à la gourmandise. Chaque nouvelle création pâtissière, chaque publication sur les réseaux porte sa signature mêlant performance visuelle, émotion gustative et storytelling millimétré. Une excellence à la française qui mériterait d’être davantage célébrée.

Jean Kast

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