
Pour les 10 ans des attentats du 13 novembre, la propagande du service public audiovisuel nous prépare une pluie de témoignages de rescapés en mode « vous n’aurez pas ma haine ».
Pour démonter cette idéologie, il va falloir une autre idéologie et marteler ces messages :
1) C’est d’une perversité inouïe qui vise à nous rendre coupables du mal qu’on nous a fait si l’on a de mauvaises pensées. On transforme la victime unique en bourreau sans aucune justice ;
2) Le christianisme, ce n’est pas ça. Ce n’est pas nier sa propre douleur et ne pas la respecter. Souffrir pour le mal qu’on nous a fait en tuant nos enfants n’est pas un péché. C’est une expression de l’amour que l’on porte. Nier sa douleur, c’est nier sa propre part d’amour pour soi et les autres ;
3) Aimer son prochain, c’est aimer celui qui nous est proche. Ce n’est pas aimer Satan contre l’humanité. Satan n’est pas un proche.
Pourquoi Dieu ne pardonne-t-il pas à Satan ? Car Satan ne veut pas du pardon de Dieu. Il n’a aucun désir de la miséricorde divine. Le but singulier de Satan est la conquête ; son ambition principale est de dominer toute la création (Ésaïe 14:12-14). Ses méthodes et ses stratagèmes sont nombreux :
– Il est l’auteur de la tentation (Genèse 3:1-5)
– Il est l’architecte des œuvres mauvaises (1 Jean 3:8)
– Il est un menteur meurtrier (Jean 8:44)
– Il inspire la cupidité et le gain malhonnête (Actes 5:3)
– Il accuse faussement le peuple de Dieu (Job 1 ; Zacharie 3:1-2)
– Il est un combattant vicieux et bien armé (Ephésiens 6:11-16)
– Il peut entrer dans les perdus et les posséder (Luc 22:1-6)
– Il persécute les saints (Apocalypse 2:10)
– Il peut accomplir des signes et des prodiges surnaturels (2 Thessaloniciens 2:9).
Même après mille ans de chaînes, Satan refusera d’agiter le drapeau blanc de la capitulation ; au contraire, il sera impatient de reprendre son combat contre Dieu et son peuple :
« Quand les 1000 ans seront passés, Satan sera relâché de sa prison et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la Terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; elles sont aussi nombreuses que le sable de la mer. Ils montèrent sur toute la surface de la Terre et ils encerclèrent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora. Le diable, qui les égarait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre où sont la Bête et le prétendu prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles » (Apocalypse 20:7-10).
Pourquoi même Dieu ne pardonne-t-il pas à Satan ? Car Satan est repoussé par le concept de la miséricorde et poursuivra jusqu’à la fin ses plans voués à la conquête universelle. Le cœur de Satan est perpétuellement fixé sur le mal ; il ne peut être réparé, mais seulement détruit.
Le salut des Français ne viendra que par leur combat contre ceux qui veulent les oppresser et les tuer.
Il n’y a décidément bien que les Occidentaux pour répondre à un massacre par des bouquets de fleurs et des chansons d’amour.
Sublimer la douleur et la colère en accordant le pardon pour désarmer la violence par la culpabilité : c’est le réflexe d’un monde façonné par la morale chrétienne.
C’est noble et c’est même le signe d’une civilisation supérieure. Cela nous a souvent permis de trouver la paix entre voisins, plutôt que d’enclencher la spirale sans fin de la vengeance.
Mais cette grandeur n’a de sens qu’entre peuples partageant les mêmes codes moraux.
Face à des civilisations qui vénèrent la force, méprisent la pitié et rient de la culpabilité, cette bonté devient faiblesse.
Notre compassion pour le bourreau ne suscite chez elles qu’un appétit accru de domination – comme l’odeur du sang excite le requin.
Nous ne sortirons vivants de ce choc qu’en comprenant que nos vertus universelles ne le sont pas.
Elles n’ont de portée et de légitimité qu’au sein de la civilisation qui les a enfantées.
Et seule la force pourra nous sauver.
Albert Nollet