Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La pente totalitaire de la gauche américaine

L’anti-trumpisme a tout pour satisfaire Donald Trump. Poussés à la radicalité, ses adversaires s’engouffrent dans des surenchères dangereuses. L’élection de Zohran Mamdani (50,4% des voix, contre 41% à Andrew Cuomo) à la mairie de New-York, ce matin, est le produit des deux idéologies totalitaires de l’époque : le wokisme, avec sa guerre raciale, et l’islamisme, avec sa guerre religieuse. Mamdani s’est présenté comme l’exact contraire du président américain. Il a fait campagne au nom de la revanche des minorités plaintives du Queens, mais aussi au nom d’un antisionisme répondant aux mots d’ordre des frères musulmans.

Son militantisme pro-palestinien et pro-boycott d’Israël ne l’a pas empêché de récolter plus de 30% des voix de l’électorat juif de la ville, qui rassemble la plus forte communauté israélite du monde. En fait, Mamdani, premier maire musulman, est le symbole de ce que peut produire le progressisme aveuglé par ses dogmes, y compris auprès d’une partie d’un électorat juif qui préfère s’arrimer à une gauche aux relents antisémites plutôt que de rejoindre le camp modéré. Le centrisme de Cuomo, soutenu in fine par Trump, a néanmoins récolté 60% des voix de cet électorat. Reste qu’une même contradiction se retrouve en France chez une partie des intellectuels de gauche qui, se réclamant de leur judéité, ont défendu et défendent encore pour certains, dans un affichage conformiste,  une société multiculturelle et un cosmopolitisme irréfléchi, en dépit du fait que ces utopies soient le cheval de Troie de l’islam conquérant et judéophobe.

La pente totalitaire n’est pas seulement dans la gauche américaine, rendue folle par la révolution conservatrice trumpienne et ses succès. Une même fuite en avant s’observe en France dans le camp progressiste ; il se laisse gagner par la pratique stalinienne du refus du débat. C’est un fait : la gauche française ne sait plus argumenter autrement que par le mépris, l’injure, la diabolisation. Lundi, sur France 5, c’est une journaliste du Nouvel Observateur qui a fait un parallèle entre Jordan Bardella et Adolf Hitler, sans que le plateau ne réagisse à l’outrance. Ce manichéisme bas de gamme est également utilisé par une partie de la droite affiliée à LR. Il suffit d’entendre les arguments anti-RN rudimentaires de Xavier Bertrand ou de Jean-François Copé pour s’en convaincre. Or les mutations politiques, sociales, culturelles en cours méritent mieux que ces chasses aux hérétiques menées par une meute intellectuellement paresseuse. La clarification de la ligne des LR, réclamée notamment par Bertrand, devient un préalable indispensable. Manuel Valls avait théorisé à juste titre les « deux gauches irréconciliables ». Il y a aussi, désormais, deux droites irréconciliables. Dans la radicalité qui s’impose, il est temps de trancher entre ceux des LR qui veulent s’abriter encore derrière un centrisme sous tutelle de la gauche, et ceux qui veulent rompre avec ce monde finissant. Mamdani s’annonce comme l’ultime soubresaut d’un progressisme intolérant.

Mes interventions de mardi sur Ligne Droite (8h45-8h50) et CNews (14h-15h)  

https://blogrioufol.com/la-pente-totalitaire-de-la-gauche-americaine/

Écrire un commentaire

Optionnel