
Les finances publiques sont exsangues, mais la générosité de nos parlementaires reste sans faille dès qu’il s’agit d’arroser l’étranger. Le budget pour l’Europe est voté, ce sont presque 27 milliards qui fileront dans les poches de Von-der-Leyen. Cela lui donnera l’occasion de nous menacer une fois de plus si nous refusons ses ordres. Pourquoi cette hausse alors que nous n’avons plus les moyens d’entretenir nos services publics et que l’Europe elle-même n’a rien demandé ? L’Ukraine et sa corruption endémique ? Chez nous, les urgences ferment la nuit un peu partout en France, dernier fait en date, le CHU de Caen, nos armées sont à l’os, l’enseignement s’écroule, mais là c’est vrai ce n’est pas une question de budget, mais d’idéologie prônée en lieu et place d’un programme scolaire digne de ce nom.
Les services publics sont à la dérive, mais des efforts sont consentis ailleurs et sans sourciller. A-t-on seulement entendu un seul groupe s’insurger, réclamer une baisse de cette contribution grassement distribuée par Bruxelles ? Absolument pas. Le consensus est général, le sujet est sacré, pour l’UE, il faut tout donner et plus encore. Sur ces 27 milliards nous n’en récupérerons qu’à peine la moitié aux dernières nouvelles, mais la France, déclassée, à la traîne dans tous les domaines, se distingue dès qu’il s’agit de montrer l’exemple, de se comporter en premier généreux de la classe.
Quasiment tous dans l’hémicycle critiquent la politique autoritaire de Bruxelles, mais tous votent une augmentation de son budget. Ce n’est plus étrange seulement, c’est irresponsable, comme les aides à l’Ukraine, à l’Afrique des Grands Lacs, à l’Afrique du Sud, bref au monde entier. Il n’y a qu’à l’étranger que les responsables politiques sont choqués. Certains commencent à le dire. Le vice président américain JD Vance n’a pas hésité à souligner devant des journalistes et des diplomates, l’arrogance de Macron. Il accuse Paris de suivre aveuglément Bruxelles, au détriment de ses citoyens. La preuve en est, on va donner plus à l’impératrice non élue pour qu’elle ait le plaisir de nous imposer encore plus de normes, plus de contrôles. L’Américain aurait pu englober nos chers parlementaires, qui, en votant une augmentation du budget de l’UE, sacrifient eux aussi les Françaises et les Français, préférant consacrer des sommes colossales à une structure qui fait office de père Fouettard, tout en servant les intérêts de toute cette classe politique, hypnotisée par la puissante commission que plus personne, dans les rangs de nos députés et sénateurs soumis, n’ose affronter directement.
La critique est toujours mesurée, surtout épurée de la conclusion qui s’impose, une fois que l’on a identifié l’ensemble des problèmes que nous supportons à cause de cette structure supranationale, à savoir : notre départ de ce machin infâme ! Si tous les secteurs en France demandent de l’argent sans en obtenir, l’UE bénéficie de cet avantage de recevoir plus sans quémander. La soumission de la France aux forces extérieures est insupportable et il faut que l’inquiétude ou la surprise de la position de notre gouvernement soit soulignée par une puissance étrangère, pour que peut être les esprits se réveillent enfin. Les USA s’attaquent depuis quelques jours à Macron et sa politique. Serait-ce le signe que le président dérange et contrarie les plans américains ? Qu’il devient gênant ? Trump veut nettoyer son pays de l’influence de l’État profond, mais il n’y parviendra que s’il fait aussi le ménage en Europe où il s’exprime depuis l’arrivée de Trump. Il semblerait, mais l’avenir nous le dira, qu’il ait compris que le maillon le plus résistant soit Macron. En faisant ces déclarations JP Vance parait désigner la nouvelle menace pour l’Amérique, dont la volonté serait peut-être de voir l’UE disparaître en tant que telle. On l’a vu, Trump préfère dialoguer avec des chefs d’État forts, ou qui ne s’en laissent pas compter. Orban, Mélonie sont toujours accueillis avec respect et courtoisie. Surtout, ils sont écoutés, et obtiennent ce qu’ils désirent, ce qui n’est plus le cas avec Macron. Ses gesticulations, ses discours ambigus irritent plus qu’ils ne convainquent. C’est tout de même une première, encore une fois à mettre à l’actif de ce cher Macron, de voir les relations avec les USA se dégrader, non pas parce qu’il aurait soutenu sa volonté de distance avec la politique US, il reste globalement soumis aux décisions de l’oncle Sam, mais bel et bien parce qu’il trouble le jeu international et qu’il met en péril son propre peuple, ce qui pour Trump et son équipe est sans doute pire que de se heurter commercialement à ses exigences. C’est là le paradoxe du président américain. En revanche en France, c’est une douce idylle qui lie Macron et les parlementaires, toujours prêts à lui rendre service, à s’effacer devant ses caprices, ses injonctions. Il n’y a qu’un De Villiers qui tient un discours cohérent et ne s’embarrasse pas de contorsions mielleuses pour affirmer son ambition de restaurer très vite la souveraineté de la France face au diktat de Bruxelles, en donnant clairement un programme pour y parvenir.
D’autres vont y venir, mais qu’ils se dépêchent, le train ne restera pas en gare éternellement. Critiquer le Mercosur, le marché de l’énergie, l’espace Schengen, l’invasion migratoire, c’est bien, mais sans dénoncer l’appartenance à l’UE qui dirige tout, c’est soit manquer d’analyse, soit mentir. Il y a un temps pour les constats et un autre pour les conclusions, et ce dernier est arrivé. Il est temps, comme le réclame le RPF, de mettre sur la table la question de moins en moins taboue de notre appartenance à cette Europe. Nos parlementaires une fois de plus n’écoutent pas la base et trahissent un peuple qu’ils ne représentent plus. Malheureusement, les personnalités les plus en vue dans le peloton habituel, restent étrangement frileuses sur le sujet.