
L’Église anglicane (Church of England) a publié sur les réseaux sociaux un visuel de crèche adapté d’un dessin animé qu’elle a produit, Le Hibou grincheux et la Joie de Noël. Caractéristique principale de la crèche représentée : elle est 100 % « racisée ». Saint Joseph sort tout droit d’un de ces barber-shop qui avoisinent les kebabs. Bergers et mages sont diversement teintés mais surtout pas pâles. Il n’y a d’hyperboréen dans cette assemblée qu’un mouton irlandais, accepté parce que sa tête est… noire. Voilà une crèche où l’Anglais moyen n’est pas le bienvenu. Les personnages retenus par l’Église anglicane sont les santons du Grand Remplacement.
Statue brisée et sang répandu
À Édimbourg (Écosse), l’église Saint-Patrick a été, la veille de Noël au soir, victime d’un vandalisme profanateur caractérisé. Alors que la « bénédiction du Berceau » était prévue à 23h45, la paroisse a diffusé ce message à 22h53 : « Nous vous demandons de prier pour la réparation ce soir, en cette veillée de la Nativité du Seigneur, pour l'attaque contre l'Enfant Jésus, arraché du trône au-dessus de l’autel. ». Les photos de l’Enfant Jésus brisé parlent d’elles-mêmes. Le ou les furieux ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. La paroisse signale également « la profanation des reliques dans la chapelle de la Vierge, les dégradations commises dans la crèche du bas-côté et le sang versé dans le sanctuaire, la chapelle latérale et la nef ». La volonté de profaner et de souiller est nette. Les actes, déterminés et montrant de la suite dans les idées.
© Facebook St Patrick's Church, Edinburgh
Des menaces ont été proférées : « You’re finished here », ce qui peut se traduire par « vous êtes finis, ici » ou « vous êtes morts, vous ». La paroisse a procédé aux prières de réparation et à la bénédiction de l’église, appelant à se tourner vers saint Patrick pour qu’il protège « cette oasis de prière dans la vieille ville ». Chacune de nos églises est désormais une oasis au milieu du désert civilisationnel.
Messe de minuit ou... épisode des X-Files ?
Enfin… pas toutes les églises. Transportons-nous en Allemagne, à Stuttgart. La messe de minuit de l’église Sainte-Marie était retransmise par ARD-SWR. Elle était dite par le père Thomas Steiger et la conseillère pastorale Katharina Leser. Comme il va de soi en Allemagne, cela commence avec de superbes chants, donnés par le chœur d’enfants du Collegium Iuvenum de la ville. Puis la célébration se tourne vers « la crèche » : un tas de foin sur lequel gît, dans son sac amniotique, une sorte d’alien adulte. Vision de mauvais film d’horreur ou, à la rigueur, d’un bon épisode des X-Files où le pasteur jouerait le rôle de Mulder et son acolyte celui de Scully. L’assemblée se signe devant ce simulacre.
"L'Enfant Jésus" à la mode de Stuttgart. © Capture d'écran ARD-SWR.
La chose gluante remue, d’ailleurs. Le père Steiger explique que c’est la création d’une jeune plasticienne. Durant la cérémonie, les officiants viendront plusieurs fois discourir auprès de cet Enfant Jésus tout droit sorti d’un cauchemar. Il est pour eux au centre du message qu’ils veulent transmettre : « l’incarnation de Dieu dans un monde vulnérable ». Depuis 2017, l’église Sainte-Marie se veut porteuse d’un « processus de développement ecclésial d'un genre nouveau ». On arrive au bout du processus avec cet abject avatar d’Enfant Jésus. Une profanation par un ennemi de l’Église a du sens. Quand le clergé s'en charge lui-même, on en reste pantois. Il paraît que le père Steiger aime le bon vin, la musique religieuse et des compositeurs comme Bruckner, Mahler et Puccini. À quel moment l’homme de goût et de théologie s'est-il dit qu’il faut enlaidir la Nativité au point d'en profaner la signification ?