Notre ami Pascal Hilout a gentiment fait remarquer, dans un article publié hier, à nos collègues de Boulevard Voltaire, à Gilles Kepel et à Florence Bergeaud-Blacker qu’il faudrait qu’ils arrêtent de tourner autour du pot, et de se réfugier derrière le mot « islamisme » pour ne pas cibler l’islam. En fait, cet apostat de l’islam aurait pu élargir à l’infini ceux à qui il reproche cette faiblesse, voire cette absence de courage, car, en dehors d’Éric Zemmour, l’ensemble de la classe politique française se comporte de la même façon, et soit évoque l’islamisme, soit ajoute un adjectif qualificatif derrière le mot « islam » pour ne pas cibler la religion d’amour de tolérance et de paix.
Bien évidemment, dans ce contexte, on ne peut que se réjouir de la libération de Boualem Sansal, même si l’humiliation subie par la France de Macron est cinglante. Philippe de Villiers, son ami, a fait un appel du pied pour que l’écrivain qu’il qualifie de « Français de désir », une autre variante que « Français de souche », soit nommé au plus vite à l’Académie française. C’est une excellente idée, mais nous avons, en toute amitié, une requête à faire à Boualem Sansal, dont nous savons que, comme d’autres personnalités de premier plan, il lit Riposte Laïque.
Boualem incarne la dissidence, le courage, voire l’héroïsme. Il est le nouveau Soljenitsyne, mais lui tient tête aux islamistes, alors que l’écrivain russe s’en prenait au communisme. Parce qu’il est un symbole, il ne doit pas laisser le seul Éric Zemmour prendre tous les risques en ciblant, sans la moindre précaution de langage, l’islam, et rien que l’islam. Jamais nous n’avons entendu le président de Reconquête s’abriter derrière « islamisme », « islam terroriste », « islam extrémiste », « islam radical » et autres sornettes, Éric a toujours appelé un chat un chat. C’est pourquoi, fort de sa notoriété, nous demandons amicalement à Boualem Sansal, qui a connu le FIS en Algérie, quand il évoque l’offensive des soldats d’Allah, d’évoquer l’islam, et le seul islam, comme le faisait la grande Oriana Fallaci.
Cibler l’islam, comme le fait Éric Zemmour – et peut-être un peu Riposte Laïque, c’est empêcher les barbus de nous rouler dans la farine, et de nous faire le coup du « méchant islamisme » et du » bon islam ».
Cibler l’islam, c’est dire que ce dogme politico-religieux est incompatible avec la France. C’est donc en interdire la visibilité, et tout ce qui incarne l’uniforme de ses guerriers dans nos rues et ailleurs : les voiles, les djellabas et les kamis. C’est bien sûr interdire les casernes des musulmans, les mosquées. Et les pompes à fric que représente le halal. C’est annoncer clairement que l’islam n’a rien à faire en France, et que ceux qui veulent l’imposer doivent être virés de notre pays.
Si Boualem ne le fait pas, qui le fera ?
https://ripostelaique.com/et-si-boualem-imitait-eric-et-attaquait-lislam-et-pas-de-lislamisme.html