
Revoilà les rythmes scolaires en débat. Cette fois-ci c’est cinq jours, deux zones… allons donc, si tripatouiller les horaires scolaires améliorait le niveau, ça se saurait, depuis le temps qu’on les tripatouille. Mais non, les parents d’élèves, à l’origine de la plupart des propositions, veulent surtout que leurs petits chéris ne se fatiguent pas trop, avec des horaires adaptés à leur « fatigabilité » : vous comprenez bien, travailler à l’école c’est trop dur. On se demande à quoi sert la nuit, si ce n’est pas pour s’en remettre. On se demande comment ont fait les gamins jusque dans les années 70, pour tenir ces horaires qui ressemblent à ceux du bagne… ben voyons.
Tout cela ressemble surtout à une fuite en avant qui voudrait qu’à la fin on puisse avoir un bon niveau, ingénieur, médecin, ou avocat, sans jamais avoir mouillé la chemise. Le problème est que la France produit trois fois moins d’ingénieurs que ce qu’il faudrait et que même, ceux produits ne sont pas aussi inventifs que leurs aînés… ils sont plus ou moins assujettis aux logiciels sur lesquels on les fait travailler. Les médecins, on les fait venir de l’étranger par wagons.
La base reste le travail, l’entraînement du cerveau, des capacités mémorielles, l’acquisition de nombreux savoir faire, qui vont permettre d’en créer d’autres, de passer de l’imitation à l’invention, de la répétition à la production, ce que justement nous avons perdu. Parce qu’en plus, il ne faut pas croire que l’on devient un bon élève au collège ou au lycée, on devient un bon élève avant huit ans, quand on a été sollicité, incité à écrire, à parler, à créer. Après huit ans, il est trop tard, dans la très grande majorité des cas. Et l’école, qui s’occupe de tout, de sexe, de santé, d’hygiène, de culture africaine, de vivre ensemble, de promotion de l’homosexualité, gagnerait à se remettre au boulot sur ses fondamentaux plutôt que d’expliquer aux parents que ce n’est plus la peine qu’il fassent le leur, l’école s’en charge aussi.
Les derniers Ministres de l’éducation sont plus soucieux de ce que les gamins se sentent heureux à l’école, que de résultats scolaires. Orthographe en berne, langage calamiteux, opérations de base mal maîtrisées, temps d’attention fugace, mémoire de poisson rouge et on ne parle même plus d’histoire et de géographie, à ne plus savoir situer Marseille, ou la Loire… en dehors de trois à quatre élèves par classe qui travaillent vraiment et encore, quand ils ne s’ennuient pas à mourir tant ce qui reste des apprentissages est calé sur les pires cancres. Mais par correction politique, tout le monde est bon : plus de note, plus de sanction, plus de prix à la fin de l’année, on ne sait plus qui est qui, qui a fait quoi et qui mérite quoi, le mérite c’est devenu un gros mot. Il ne faut pas tripatouiller les semaines, il faut se remettre au boulot, élèves et profs d’ailleurs. Ces jeunes profs qui s’engouffrent parfois, par confort et esprit militant, dans les idéologies woke et la bonne parole pro-migrants… pour l’éducation aussi, il faudrait renverser la table. On va discuter savamment de la fatigue du p’tit devant le tableau noir, on va bricoler une demi-journée de jeu par ci par là, histoire qu’il se sente bien et comme d’habitude, on va continuer à sombrer dans les enquêtes internationales en expliquant que tout ce qui est fait va dans le bon sens.
Au RPF, nous avons aussi des propositions pour l’enseignement, excellence, reconnexion aux entreprises et aux bassins industriels thématiques, abandon de l’idéologie, remise à l’honneur des fondamentaux, retour aux notes, au mérite, orientation à la fin de la cinquième, formation des profs, meilleure rémunération…
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2025/11/23/les-rythmes-scolaires-ben-voyons/