
Une nouvelle étude révèle que 7 millions de femmes américaines souffrent d’une grave détresse émotionnelle après un avortement, réfutant des études antérieures et remettant en question le fondement factuel de « l’avortement thérapeutique ».
L’étude, intitulée « Détresse émotionnelle persistante après un avortement aux États-Unis », a été réalisée par le Dr Paul Sullins avec le soutien du Ruth Institute et de l’Université catholique d’Amérique.
Sullins a constaté que près de la moitié des femmes ayant subi un avortement ont signalé une détresse post-avortement (DPA) de modérée (20,7 %) à élevée (24,1 %) liée à leur(s) avortement(s), y compris des « sentiments fréquents de perte, de chagrin ou de tristesse » (31,2 %) et des « pensées, rêves ou flashbacks fréquents » (24,6 %).
« Vingt ans plus tard, la plupart des femmes ne sont pas perturbées par un avortement passé et approuvent toujours leur décision, mais une minorité significative doute de sa décision et reste très perturbée par le fait d’avoir subi un avortement ».
Ces résultats réfutent explicitement l’affirmation souvent citée de l’« étude Turnaway », basée sur un échantillon clinique non représentatif, selon laquelle toute détresse post-avortement qu’une femme pourrait ressentir serait légère et disparaîtrait après environ deux ans. En réalité,
« les femmes ayant subi un avortement il y a longtemps étaient tout aussi susceptibles d’être en détresse que celles ayant subi un avortement récent. À l’instar d’un événement traumatique tel qu’une agression sexuelle, la détresse ne se manifestait chez certaines femmes que plus tard, et chez beaucoup, elle persistait, voire s’aggravait, souvent pendant des décennies ». « Les femmes en détresse après un avortement présentaient plusieurs indicateurs cliniques du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). »
L’étude remet également en cause « l’avortement thérapeutique » – l’affirmation selon laquelle l’avortement améliore généralement la santé mentale des femmes confrontées à des grossesses à risque – qui est à la base de la conception de cette pratique comme une forme de soins de santé, et de sa justification légale dans de nombreuses juridictions.
L’étude conclut en outre :
Les soins de santé de cette population de femmes sont insuffisamment étudiés et insuffisants. Des recherches sont nécessaires pour mieux comprendre les facteurs de risque de détresse émotionnelle persistante après un avortement et pour développer des interventions thérapeutiques efficaces. Les femmes envisageant un avortement devraient être informées de la possibilité de souffrir de détresse émotionnelle persistante.
Il est intéressant de noter qu’une étude récente menée au Canada par des médecins pro-avortement a également constaté une dégradation à long terme de la santé mentale après un avortement.
L’étude canadienne, intitulée « Avortement provoqué et conséquences à long terme sur la santé mentale : une étude portant sur 1,2 million de grossesses », indique que
« les risques étaient les plus élevés chez les patientes souffrant de troubles mentaux préexistants et chez les patientes de moins de 25 ans. Le risque d’hospitalisation pour troubles mentaux était le plus important dans les cinq ans suivant l’avortement et diminuait avec le temps. »