Les troïka européennes ont « examiné » le plan de paix américain pour l’Ukraine et l’ont considéré comme une simple ébauche qui doit encore être travaillée et modifiée de manière à ce qu’y soient intégrées les exigences de l’Union européenne, qui conteste toute modification des frontières par la force et de l’Ukraine qui refuse de « céder » la totalité de la Crimée, de Louhansk et de Donetsk, à la Russie, comme le propose le plan Trump. Sans rire ? On se demande même de quoi se mêle l’Union européenne et quel motif elle peut bien invoquer pour renvoyer sa copie à Trump ?
Trump est de l’autre bord politique et cela justifie peut-être qu’on lui mette de manière systématique, les bâtons dans les roues ? La menace russe, allons donc, en dehors des politiciens sous emprise de la doxa officielle, aucun stratège sérieux ne croit en la menace d’un déferlement de chars russes sur l’Europe. Si Poutine avait dû le faire, depuis le temps qu’il est au pouvoir, il l’aurait fait. Rappelons que la Russie a trois fois moins d’habitants que l’Union européenne, pour un territoire trois fois plus grand et qu’on ne voit pas du tout ce que Poutine pourrait convoiter chez nous.
Les sanctions occidentales n’ont pas eu l’effet escompté. Non seulement les occidentaux ont perdu les mannes énergétiques à moindre coût qui faisait tourner leurs industries, mais elles ont également perdu leurs succursales et leurs usines toutes neuves installées en Russie, lesquelles ont été remises en service au bénéfice des Russes, voire même des Chinois. Et la Russie a acquis des autonomies qu’elle n’avait pas, comme dans l’aviation par exemple, où elle réussit dorénavant à se passer des composants occidentaux. Rappelons aussi que l’Ukraine n’est pas dans l’Europe, pas dans l’OTAN et qu’en l’absence de cette prétendue menace russe totalement imaginaire, on ne voit même pas ce qui motiverait l’Europe à poser une quelconque condition à la paix en Ukraine. Sachant que le départ de la guerre se situe sur deux volets : le premier est l’élargissement à l’est des bases de l’OTAN qui n’avait pas lieu d’être et le second les massacres commis sur les populations du Donbass. Avec en filigrane, des « affaires », plus ou moins transparentes de la famille Biden, le fils. Et que l’on sache, ce sont les vainqueurs qui posent leurs conditions, pas les vaincus. Et il faut se rendre à l’évidence, la Russie a gagné. Qu’aurait-on dit si à l’issue de notre victoire en 1918, l’Allemagne battue avait posé comme condition de garder l’Alsace et la Lorraine ?
Outre le fait qu’on se demande si la ruine de l’industrie européenne n’était pas l’un des buts de l’opération, la vraie raison du refus de ce qui pourrait sembler un « bon » plan de paix serait peut-être bien l’aide à l’Ukraine. Depuis trois ans, des robinets de sont ouverts, alimentés par l’argent public des Européens, convaincus par la propagande massive qu’il fallait, en plus d’avoir perdu nos emplois, se saigner aux quatre veines pour donner à l’Ukraine, afin qu’elle nous « protège » des méchants Russes. Et une fois les robinets ouverts, la multiplication ostensible du nombre de millionnaires ukrainiens, en temps de guerre, les acquisitions mirobolantes de Zélensky, on comprend qu’il soit devenu difficile de les fermer, sachant qu’il est évident que les détournements d’argent que l’on découvre massifs, ne le sont sans doute pas au profit exclusif des Ukrainiens. En langage financier, on parle de rétrocommissions. Se rappeler que Zélensky est venu neuf fois en France chercher des chèques et que Macron lui a même prêté l’avion présidentiel alors qu’avant la guerre, la France n’avait strictement aucun intérêt économique ou diplomatique dans ce pays… Bref, le pli a été pris de la bonne raison qui permet de justifier des transferts d’argent européens vers des intérêts privés et justement, pourquoi s’en priver, l’essentiel étant donc que la guerre continue pour maintenir ces robinets ouverts le plus longtemps possible pour ceux qui en profitent.