
Les errements de Moscovici dans la crise agricole du moment, mettent en lumière l’action inappropriée de la Cour des comptes et Moscovici qui préconise une réduction du cheptel bovin à des fins de réduction des émissions de gaz à effet de serre. On croit rêver. Non seulement, la réduction du cheptel français n’a aucune chance de changer le climat mondial, mais si en plus on remplace les vaches françaises par des vaches brésiliennes que l’on les transporte par dessus l’Atlantique, les émissions de gaz à effet de serre augmentent. Et Moscovici de sortir de son rôle de technicien pour faire de l’idéologie et même pire, de la manipulation idéologique.
Au RPF, nous ne sommes pas avares de propositions de bon sens, à retrouver sur l’onglet « Nos propositions » de notre blog et pour ce qui est de la Cour des comptes, nous avons aussi une vision de cet organe indispensable. Le problème est que ses recommandations, quand elles sont purement comptables, ne sont pas suivies d’effet. Dans cette perspective, il nous faut une cour exclusivement « technique », c’est à dire que :
– Ses membres n’ont pas le droit de faire partie d’un parti politique et observer une réserve parfaite sur les partis politiques, comme les militaires par exemple.
– Ses avis doivent être des faits, pas des opinions : dérapages budgétaires, gabegie de gestion de tel ou tel organe de l’Etat ou telle ou telle collectivité… tout doit être analysé avec le prisme du comptable et du matheux, sur la base de comparaisons avec des situations similaires dans des pays ou environnements comparables
– Le Parlement, par le biais de la commission des finances, doit avoir obligation d’auditionner les responsables pointés comme défaillants par la cour.
– Ces derniers doivent pouvoir être sanctionnés par le parlement au terme de ces auditions : mise à pied, licenciement voire sanctions pénales si abus personnels il y a.
C’est assez simple et conforme à la notion de Souveraineté du Peuple, représenté par le Parlement.
Il faut une équipe d’audit : c’est cela le rôle de la Cour des Comptes. Les nominations doivent y être proposées par le président, le Président du Sénat, le Président de l’Assemblée, à raison d’un tiers chacun, renouvelable tous les 5 ans, qui élisent un Président. ce dernier doit être apolitique sur le papier et compétent, non pas suite à une audition « amicale », mais sur son CV d’une vie : chef d’entreprise, comptable de haut niveau, gestionnaire reconnu et avoir un casier judiciaire vierge. Les rémunérations doivent être élevées, 700K a 1 million par an pour le président, 500 a 800K pour les autres, afin de garantir une neutralité parfaite et insensibilité à toute forme de « corruption douce ».
Si on veut les meilleurs, il faut les payer, les écouter, tenir compte de leurs rapports et que tout le monde sache qu’ils sont bien payés, de sorte que personne n’ose « les prendre pour des cons », comme c’est le cas actuellement, quand leurs avis passent superbement à la trappe.