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Ce n’est pas la fin de l’Occident, c’est la fin de l’occident

Par Rodolf Hertig

Nos politiques, quels qu’ils soient, annoncent notre effondrement. Qu’il soit embrassé par un côté, combattu par l’autre, le constat est le même : notre civilisation s’écroule. C’est faux.

Ce qui s’écroule n’est pas l’Occident. Ce qui s’écroule n’est pas l’Europe. Ce n’est pas notre monde. Non. En observant bien, et de façon de plus en plus aisée, comme une plage de sable sur laquelle se retirerait la mer et lèverait le voile de l’aveuglement, nous voyons que s’écroule le rêve hérité des lumières aux penseurs de la déconstruction du XXe siècle, de Rousseau à Foucault. C’est ce choix commun fait par les jadis grandes nations d’Occident de ne plus ni embrasser ni assumer l’histoire, la tradition et tout ce que cela implique. Cet idéal de monde pacifié, pacifiste, humano-centré ; cet hubris de nos penseurs, de nos politiques de croire que nous pouvons nous retirer du monde, partir en retraite de la réalité, autant matérielle que spirituelle, et que « tout ira bien ».

C’était le cas, tout allait effectivement bien. Une illusion temporaire passant pour démonstration empirique à s’y méprendre. C’est encore le cas pour certains et, pire, l’illusion est encore embrassée par beaucoup de ses derniers bénéficiaires que sont les bien nommés « boomers » et leurs débiteurs. Mais c’est en oublier les vraies causes : nous étions encore héritiers de nos royaumes, de nos empires et de nos puissances et en récoltions donc encore les fruits. Désormais, les nations autrefois assujetties à notre joug s’émancipent, la bride est trop large ; elles veulent leur place, notre place. Il n’y a là aucune nécessité de reproches à leur égard : « Vae Victis ». C’est Bien nous qui l’avons volontairement abdiquée. Nous renions nos velléités de puissances, appauvrissons nos identités et notre foi pour les neutraliser et les rendre acceptables ; quitte à les travestir et s’arranger avec les faits. Nous détruisons nos industries, brûlons nos greniers et rejetons nos églises, nous allons jusqu’à diluer nos peuples jusqu’à notre propre dissipation. Guidés par notre aveuglement, guidés par notre idéalisme et notre négationnisme historique.

En fait, peut-être, surtout guidés par les atrocités engendrées par ce « nouveau » monde qui renia son cœur et son âme : sa spiritualité et plus précisément le Christ. Ces atrocités, de la Vendée à l’empire, des Romanov massacrés à Staline en passant par la grande guerre, d’Adolf et Nagasaki. Ces blessures qui ont atteint jusqu’au plus profond de l’âme de nos gens qui trouvèrent dès lors plus agréable de ne plus les ressentir et en rejetèrent donc ce qu’ils pensaient en être la cause. Toutes les causes. Une fuite, une course orgueilleuse qui nie la douleur et se réfugie dans la complaisance ou la bien nommée tolérance, la passivité en fait, l’individualisme exacerbé, le libéralisme illimité, le refus de l’effort et finalement la jouissance permanente sans considération morale, et ce jusqu’à la destruction.

Voilà l’occident qui meurt. Est-ce si étonnant ? Notre Catholicité nous avait éduqués à la recherche du Bien Commun, au sacrifice individuel, au respect du sacré, à la contrition, au dévouement envers les nôtres et à la poursuite de la vie éternelle. C’est là et seulement là et à ces conditions que nous avons excellé, construit et pu ordonner le monde ; selon l’ordre divin.

Il est simplement naturel que cet occident ne puisse perdurer puisque bâti sur un système qui lui est étranger, capitalisant sur une force qu’il renie, sur des racines qui lui sont incompatibles mais surtout qu’il veut brûler.

Que cet occident meure. Que l’Occident reprenne sa juste place.

https://www.actionfrancaise.net/2025/12/22/ce-nest-pas-la-fin-de-loccident-cest-la-fin-de-loccident/

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