De nombreuses raisons ont été données, mais nous allons en examiner deux particulièrement qui contribuent le plus aux mille milliards d'euros de dette.
La Construction Européenne
La France a toujours été un pays contributeur, c'est à dire une « vache à lait » au même titre que l'Allemagne ce qui donne des milliards d'euros cumulés à perte pour la France. Mme Thatcher déclarait : « I want my money back ». La France par générosité ou gloriole se veut à la pointe de la Construction Européenne. Cela a un coût. Il ne suffit pas d'être Européiste, il faut aussi le payer (quitte à vendre le stock d'or de la France !).
Maurice Druon qui n'est pas économiste écrivait qu'avec l'euro, on n'avait plus la facilité de dévaluer.
Une dévaluation n'est ni une chose facile ou difficile, une monnaie doit simplement être adaptée à la compétitivité du pays. Si le franc existait encore, on aurait certes pu dévaluer un peu, exporter plus et ainsi financer nos déficits en créant même plus d'emplois. La Chine utilise bien les délices d'une monnaie faible, trop au goût de certains.
Avec l'euro, cela n'est plus possible. Le traité de Maastricht ligote les politiques économiques possibles et ôte beaucoup de souplesse aux différents pays.
La Banque Centrale Européenne ne fait que lutter contre l'inflation dans l'intérêt des rentiers ce qui ne favorise pas la croissance. Une inflation modérée est pourtant une bonne chose pour l'économie puisque cela pénalise (légèrement) les rentiers non productifs et moins consommateurs au profit des productifs plus consommateurs.
Le traité de Maastricht a été néfaste pour la France puisque maintenant la Banque de France ne peut plus faire d'avances au Trésor ce qui permettait la création monétaire au moment opportun. Dans le dernier rapport du FMI, il est prévu que la zone euro aura le taux de croissance le plus faible du monde, en dessous de l'Afrique subsaharienne.
Voilà à quoi sont arrivés les Technocrates de la Construction Européenne, du pacte de stabilité et de la mise en place de l'euro.
Dans un contexte de croissance plus forte (possible si nous avions gardé le franc) la dette de la France serait beaucoup moins un problème.
L'immigration
On peut évaluer à environ 300 000 immigrants supplémentaires en France chaque année (demandeurs d'asile inclus). C'est énorme d'autant plus que 90 % sont à la charge de la collectivité avec tous les frais supplémentaires différés que cela constitue (allocations renouvelées chaque année, écoles, hôpitaux, soins, logements, prisons ... ).
Dans un contexte où on évalue à deux millions et demi (2 700 000 exactement) le nombre officiel de chômeurs, la France n'a pas les moyens économiques de les accueillir. Il a fallu par exemple réquisitionner 18 000 chambres d'hôtel pour les demandeurs d'asile dont le nombre ne fait qu'augmenter. On a toujours abordé la question de l'immigration en termes idéologiques. Il serait temps de raisonner aussi en termes économiques.
La liquidation de la France (la grande affaire de la politique française)
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, toute la politique de la France a consisté à en finir avec la France si l'on excepte la parenthèse De Gaulle. De l'extrême gauche en passant par Cohn-Bendit et Giscard jusqu'à l'extrême droite d'Alain de Benoit qui arrive à croire sans rire que la construction européenne est synonyme de l'Europe de la race blanche, pratiquement toute la classe politique (surtout celle au pouvoir ou proche de lui) a en commun la haine de la France et de la nation. Elle se grise de slogans : « L'Europe démultiplicateur de puissance ». Pour qui ? Pour quoi ? Pour défendre quel être ? Comme si l'Europe sac de noeuds d'intérêts divergents était le prolongement des intérêts de la France.
« L'Europe : la France en plus grand » : expression franco-française qui fait sourire les autres Européens. L'Europe est devenu le trou noir de toute l'action politique en France depuis plus de trente ans. Cet ensemble européen est d'ailleurs flou, fluctuant, et indéfinissable. On aura sans doute l'entrée «irréversible» de la Turquie selon Jacques Chirac. Dominique Strauss-Kahn veut même faire entrer les pays du Maghreb dans l'union européenne. Tout n'est que question de temps. Ce qui est impensable aujourd'hui ne l'est déjà plus demain. Qui aurait pensé il y a vingt ans que la Pologne et les pays baltes intégreraient l'union européenne ? Ceux qui ne se plient pas à cette version du monde sont considérés comme nostalgiques, passéistes, aigris et même racistes, mot qui donne des frissons.
Dans cette communion de la haine des nations, l'immigration n'est pas une question à part, mais est intimement liée avec la construction européenne, à la fin de la France, des nations et à la mise en place de l'idéologie post-nationale.
Cela donne sans doute des satisfactions à tous les haineux de la France. De Gaulle ne voulait pas que l'Europe se fasse sur le cadavre de la France. Il n'avait pas vu assez loin. L'Europe se fera certes sur le cadavre de la France, des nations, mais aussi sur le cadavre des peuples européens qui disparaissent peu à peu noyés dans une immigration à venir encore plus forte que celle qu'ils ont connue jusqu'à maintenant. En trente ans (ce qui est très peu) la France a changé physiquement ; il suffit de se promener dans les banlieues des grandes villes pour que cela saute aux yeux. Les banlieues immenses, peuplées de jeunes d'origines diverses, pèseront demain infiniment plus lourd que les campagnes de France «encore» françaises mais peuplées d'une population dont la moyenne d'âge est très supérieure. La France de demain se trouve en banlieue et non en Corrèze.
Dans un contexte de mondialisation totale où les détenteurs de capitaux investissent sans état d'âme sur toute la planète là où c'est le plus rentable, que veut dire l'Europe de l'économie ? La construction européenne a été fondée sur de grands mensonges à l'égard de ses habitants. Tout d'abord le mirage de la puissance (qu'est-elle vraiment de nos jours et pour quoi faire) fondée sur le nombre, le mirage de la paix qui dans le fond est venue de la dissuasion et qui n'empêche pas hélas le terrorisme, le mirage d'une Europe fondée sur l'héritage commun alors que dans le même temps on fait juxtaposer en France et en Europe toutes les religions et toutes les communautés de la planète, le mirage d'une Europe indépendante alors que les centres de décision se trouvent à l'ONU, l'OTAN, l'OMC et même à Washington et New-York dans les sièges des multinationales. Il serait temps d'arrêter de vivre sur des illusions et de réfléchir sur ce que l'on veut construire ou détruire. Y gagne t-on vraiment à noyer les identités nationales dans un grand magma ? Dans un cadre de mondialisation le cadre national n'est-il pas en fin de compte le mieux adapté ? Le référendum sur la constitution européenne ne sera sans doute comme toujours qu'une empoignade stérile pour un résultat déjà connu d'avance.
Patrice Gros-Suaudeau
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La France s’agenouille devant les Saoudiens !
Sur le chemin qui le menait à Ventiane (au Laos), le chef de l’Elysée s’est arrêté à Beyrouth et à Djeddah pour rencontrer ses homologues libanais et saoudiens. Hollande ignore désormais –c’est patent— les fameux discours, et autres logorrhées édifiantes, sur les “droits de l’homme”, dont la gauche française a été si friande, et prépare fébrilement ses futurs accords avec les fondamentalistes saoudiens qui n’en ont cure. La République n’est plus la vectrice des “Lumières” qu’elle prétendait apporter à la planète entière mais le vecteur en Europe occidentale du plus sinistre des obscurantismes, celui des Wahhabites saoudiens...
Lors de son voyage vers Ventiane au Laos, où s’est tenu le sommet Asie/Europe (ASEM), le nouveau chef de l’Elysée, François Hollande, s’est arrêté d’abord à Beyrouth puis à Djeddah en Arabie Saoudite pour rencontrer ses homologues libanais et saoudien. Lors des conversations qu’il a eues dans la capitale libanaise avec Michel Sleiman, le Président français a voulu manifester son soutien au Liban qui, au cours de ces dernières semaines, a dû affonter diverses tentatives de déstabilisation venues de l’intérieur même du pays, comme l’attentat qui a causé la mort du chef des services de renseignement libanais, ou de l’extérieur, avec la guerre civile syrienne et le problème majeur qui en découle, celui des réfugiés qui quittent la Syrie à feu et à sang pour venir camper au Liban. Hollande a dit, lors d’une conférence de presse: “Nous ne négligerons aucun effort pour garantir l’indépendance, l’unité et la sécurité du pays”, tout en soulignant sa volonté d’éviter un vide institutionnel, surtout dans un contexte politique où l’opposition sunnite dirigée par Saad Hariri (fils de Rafiq Hariri) réclame la démission du gouvernement et des élections anticipées. Si Michel Sleiman et l’actuel premier ministre Najib Mikati bénéficient encore tous deux du soutien de la “communauté internationale” et de la posture pro-gouvernementale affichée la semaine dernière par Hollande, c’est parce que le Liban représente encore et toujours la porte d’entrée du Proche- et du Moyen-Orient, une zone qui doit dès lors demeurée stable à tout prix. [Si ce n’avait pas été le cas, on aurait allègrement livré le Liban tout entier à des radicaux sunnites, stipendiés par le Qatar, comme on l’a fait pour la Libye et comme on tente de le faire en Syrie voisine, ndt].
Cependant, au cours de ce voyage vers l’ancienne Indochine, l’étape libanaise n’a pas été, et de loin, la plus importante dans les pérégrinations de Hollande. En effet, sa rencontre avec le Roi Abdallah d’Arabie Saoudite, le dimanche 4 novembre 2012, revêt finalement une importance bien plus considérable. Selon l’agence Fars News, le Roi saoudien a accordé au Président socialiste français (émanation du laïcisme le plus sourcilleux!) la décoration la plus élevée qu’octroie en général la monarchie saoudienne, la médaille dite du “Roi Abdulaziz”. François Hollande a déclaré: “Nous ne sommes pas venus pour signer un quelconque contrat, il s’agissait seulement d’une rencontre personnelle et confidentielle”, avant d’évoquer des thèmes généraux comme la paix au Proche-Orient, le nucléaire iranien, la crise syrienne et la coopération économico-commerciale entre la France et l’Arabie Saoudite. “Comme nous, l’Arabie Saoudite est extêmement préoccupée par les initiatives iraniennes visant à se doter de l’arme nucléaire”, soulignait l’Elysée qui, cette semaine, a fait voter de nouvelles sanctions contre Téhéran. Pour ce qui concerne Damas, Hollande, [véritable béni oui-oui qui ne tient aucun compte des réalités divergentes et conflictuelles de la région, ndt], a déclaré “poser une analyse très similaire à celle des Saoudiens”, puis a exprimé clairement les positions du Quai d’Orsay (totalement “dé-gaullisé”) sur le dossier syrien: “nous appuyons la formation, par l’opposition syrienne, d’un gouvernement de transition qui pourra donner pleine légitimité à la transition démocratique”. Quant aux rapports bilatéraux franco-saoudiens, Hollande a affirmé que “l’Arabie Saoudite a toujours démontré qu’elle savait faire preuve de responsabilité pour fixer le prix du pétrole, tout en s’intéressant, elle aussi, à l’énergie nucléaire; de ce fait, nous espérons que nos entreprises pourront s’installer sur le territoire saoudien”.
Notons donc que le Roi Abdallah a déjà conçu un projet national d’industrialisation du pays, pour l’essentiel centré sur de futures centrales nucléaires. Il est vrai donc que le Roi Abdallah et François Hollande n’ont pas signé d’accords mais tous deux ont d’ores et déjà tout prévu pour le futur voyage du Président français, fixé pour janvier 2013. Donc pour le nouveau pouvoir socialiste français (tout comme pour le pouvoir gaulliste falisifié qui l’a précédé, ndt), il n’y a aucun problème à ce que l’Arabie Saoudite viole chaque jour les principes fondamentaux des droits de l’homme, à ce qu’elle applique la teneur d’un proverbe saoudien qui dit “que la femme ne possède que deux choses: son voile et sa tombe”; et puis ce n’est que broutilles sans importance que Ryad persécute de manière extrêmement violente ses minorités religieuses et ses dissidents politiques. Pour les socialistes français, qui ont pourtant fait leur miel de toutes les causes visant l’abolition de la torture et de la peine de mort pour les prisonniers politiques dans les quatre coins du monde, le nouveau tandem socialisto-wahhabite ne pose donc aucun problème d’ordre éthique, [alors qu’un dialogue avec l’Autriche de Haider ou l’Italie de Berlusconi ou la Hongrie d’Orban en posait ou en pose d’incommensurables...!, ndt]! Pour la gauche française qui se réclame des révolutionnaires et des tueurs robespierristes, le fait que la monarchie saoudienne se déclare de “droit divin” ne pose donc par le moindre problème... Pour la gauche laïcarde, qui n’a jamais cessé de brailler ses inepties à nos oreilles, le fait que la société civile saoudienne soit régentée par la doctrine coraniste wahhabite, n’est rien d’autre qu’une charmante coutume orientale, délicieusement exotique, qu’il faut admirer par esprit de tolérance... Ensuite, pour la gauche française, dont les porte-paroles les plus bruyants depuis quelques décennies sont les disciples des “nouveaux philosophes” droit-de-l’hommards, doublés de bellicistes à tous crins quand il s’agit de déclencher des “guerres humanitaires”, les véritables “printemps arabes”, les véritables insurrections populaires du monde arabe, qui ont eu lieu dans les provinces orientales de la péninsule arabique, ne sont que des vétilles passagères et sans objet qu’il faut taire dans la presse et sur les ondes parce que le bon Roi Abdallah en a pris ombrage et a envoyé ses troupes pour les mater durement. Tout cela, Madame la Marquise, est sans aucune importance... A Ryad, la nouvelle incarnation du fourbi laïcard, révolutionnaire et droits-de-l’hommard français, fait de bonnes affaires avec un Roi sanguinaire de droit divin qui impose les pires élucubrations pseudo-religieuses à ses sujets. Pour oseille sonnante et trébuchante, toutes les postures droit-de-l’hommesques, tous les principaux immortels du machin “républicain”, dont on ne peut pas rire sous peine d’être considéré comme un abominable “fasciste”, passent allègrement à la trappe...Sebastiano Caputo http://www.voxnr.com
note : Article paru dans “Rinascita”, Rome, 6 novembre 2012
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La Nouvelle Revue Universelle : un nouveau départ
Pour ceux qui connaissent la passionnante histoire de l'Action française, la Revue Universelle, son seul nom, évoque à la fois : le souvenir du héros de la Grande Guerre, Pierre Villard, qui, par un legs, à Charles Maurras, d'un million de francs germinal, avait permis que cette revue fût fondée, en 1920, selon un projet que les dirigeants du mouvement d'Action française avaient formé au lendemain de la guerre; le souvenir de Jacques Bainville qui la dirigea, avec le génie qui était le sien, jusqu'à sa disparition, en 1936, et d'Henri Massis qui en était le rédacteur en chef; enfin le souvenir, le rappel des objectifs même que la Revue Universelle s'était fixés et qui restent, aujourd'hui, parfaitement actuels : "Rassembler tout ce qui, dans le monde, prend parti contre la destruction, fortifier et étendre les relations entre les groupes dévoués à la cause de l'esprit".
Or, les abonnés d'aujourd'hui à ce qui est devenu, dans ce même esprit, la Nouvelle Revue Universelle, ont reçu, ces jours-ci, la livraison du 3ème trimestre 2012 et ils y auront remarqué les signes d'un nouveau départ, d'une novelle dynamique, dont ils ne manqueront pas de penser qu'il y a là un motif d'intérêt accru, d'attention plus soutenue, pour les futures publications de la revue.
Christian Franchet d'Espèrey en devient le rédacteur en chef, après la disparition de Xavier Walter, et, tout aussitôt, il en redessine le cadre, l'orientation : la "crise - qui n'en finit pas de ne pas finir - n'est plus niée par personne, mais ses causes profondes continuent de l'être. L'éventualité, la vraisemblance, l'imminence d'évènements graves, voire dramatique, sont devant nous, mais, comme les "aveugles" de Bruegel, les Français marchent en se soutenant par l'épaule, espérant, sans y croire, que l'aveugle de tête sait où il va. La vérité c'est que nous vivons une veillée d'armes."
Mais si nous comprenons bien, aux côtés du rédacteur en chef, la Revue Universelle, a, désormais, un responsable, un inspirateur éditorial qui sera Antoine de Crémiers, que, bien-sûr, les lecteurs de Lafautearousseau connaissent bien et, d'ores et déjà, dans cette dernière livraison de la revue, il fixe un cap : "si l'on veut éviter l'alternative du diable qui nous propose soit l'ordre glacé de la finance internationale et du meilleur des mondes, soit la guerre civile résultant logiquement de la dissolution des sociétés, nous devons lancer un "appel à l'intelligence", en faire le pari, pour une "disputaio", dont la Nouvelle Revue Universelle devrait être un lieu privilégié." Il s'agira, donc, d'une redynamisation rédactionnelle mais aussi, au sens large, intellectuelle et politique.
Tout est à lire dans cette dernière livraison de la Revue Universelle. Nous ne signalerons que trois articles, sans négliger les autres : celui de Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, "Journal d'un royaliste au Maroc", un journaliste qui se souvient d'avoir souvent assisté au Rassemblement des Baux de Provence; celui, toujours excellent, de François Reloujac, "La tyrannie de la concurrence, dans un marché que l'on prétend libre"; enfin, celui, remarquable, tout à fait pertinent, lucide et novateur, d'Alain Bourrit, "Sur la démocratie". Ce dernier, les lecteurs de Lafautearousseau, les participants à nos Cafés Politiques de Marseille, le connaissent bien aussi et l'apprécient.
Nous n'en dirons pas plus. Simplement, on l'aura compris, nous conseillons de lire la Nouvelle Revue Universelle et de s'y abonner.
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Eloge de la radicalité
Six mois à peine après avoir accédé à l’Elysée, en juin 2012, François Hollande voit disparaître la confiance de l’opinion. C’est normal pour l’élu d’une minorité de Français qui n’a dans la vie réelle ni pouvoir économique et financier (ce sont les banques et les organismes internationaux qui l’exercent), ni pouvoirs régaliens (ce sont, de facto, les juges européens et constitutionnels qui font les lois sur l’immigration et la sécurité). D’où la crise du pouvoir politique, que le dérisoire spectacle de l’affrontement Copé/Fillon à l’UMP ne peut qu’amplifier. C’est ailleurs qu’il faut regarder les faits porteurs de sens.
– Samedi 20 octobre, 73 jeunes identitaires occupent le toit de la mosquée (en chantier) de Poitiers.
Il faut voir dans cette occupation un geste symbolique du refus de l’islamisation de la France où les grandes mosquées n’ont pas leur place : parce que l’islam est étranger à la civilisation et à la culture française ; parce qu’il n’y a nulle réciprocité dans les pays musulmans où la construction d’églises est impossible ; parce que les financements des grandes mosquées sont tous inacceptables : soit qu’ils proviennent des contribuables français (gratuité du terrain ou subventions de la partie « culturelle »), soit qu’ils proviennent d’Etats étrangers (Maroc, Algérie, Arabie Saoudite, Qatar).
– Le 30 octobre Gérard Longuet fait un bras d’honneur à la demande de repentance de l’Algérie.
Au-delà de cette preuve de vitalité de l’ancien ministre, le buzz autour de son geste montre le ras-le-bol de l’opinion à l’encontre des gestes de contrition à répétitions : sur la colonisation, sur l’esclavage, sur la Guerre d’Algérie, sur la seconde guerre mondiale, toutes ces repentances sont à balayer.
– Les 17 et 18 novembre, les Français se mobilisent contre la dénaturation du mariage voulue par le gouvernement.
Il s’agit là de faits révélateurs d’une exaspération croissante du peuple français face aux entreprises de déconstruction de la société et de destruction de son être collectif. De plus en plus d’intellectuels (de vrais intellectuels, pas des sous-intellectuels médiatiques) traduisent avec force cette situation.
La révolte des intellectuels
L’écrivain Renaud Camus dénonce « Le Grand Remplacement », c’est-à-dire la substitution d’une population par une autre, tout comme Richard Millet dont les récits et les essais décrivent sans concession la colonisation physique et mentale de la France et de l’Europe ; Millet : « un écrivain que nul ne […] convaincra d’être prudent là où on doit être sincère » (La Fatigue du sens, p. 13).
Ces auteurs courageux sont rejoints par le géographe Christophe Guilluy, auteur de Fractures françaises, ou le sociologue Hugues Lagrange, dans Le Déni des cultures. Tout récemment, c’est le philosophe Vincent Coussedière qui nous offre un livre aussi brillant que peu convenu : Eloge du populisme, épisode politique qu’il définit comme « le moment où le peuple lutte pour sa survie en redécouvrant la solidarité de son être social et politique ».
En économie et en géopolitique, c’est Hervé Juvin qui appelle au Renversement du monde.
Nous sommes là aux antipodes des robinets d’eau tiède et des postures conformistes dont les représentants de l’oligarchie dominante sont coutumiers dans les médias : des oligarchies que la gravité de la situation et les nouvelles radicalités vont bousculer. Cette radicalité, il ne faut pas la craindre mais l’accepter : parce qu’elle seule rend compte de la réalité.
Polémia
18/11/2012