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  • Contes et légendes du communisme français : la légende patriotique

    Certains de ces épisodes les plus légendaires se rapportent à une période que le PCF eut bien du mal à assumer quand, devenu en 1945-1946 premier parti de France par les suffrages, il revendiquait la direction du pays au nom de son patriotisme et de son indépendance à l’égard de Moscou. En effet, héraut de l’antinazisme jusqu’en juillet 1939, le PCF se trouva fort dépourvu quand fut venue l’alliance entre Hitler et Staline, le 23 août 1939. 

         Présenté comme un pacte de non-agression censé défendre la paix en Europe, on apprit en 1948 par les archives allemandes, confirmées et au-delà par les archives soviétiques après la chute de l’URSS, que ce pacte était assorti de clauses secrètes par lesquelles les deux dictateurs totalitaires se promettaient le partage de l’Europe orientale : la Pologne serait divisée par moitié, et les États baltes et la Bessarabie reviendraient à l’URSS. 

         C’est de fait ce pacte qui, libérant Hitler de la menace d’un second front à l’Est, l’engagea à attaquer la Pologne dès le 1er septembre 1939 et à donner ainsi le coup d’envoi de la Seconde Guerre mondiale. Le 17 septembre, l’armée rouge envahissait à son tour la Pologne qui était dépecée, et les partages étaient scellés par un second traité germano-soviétique, « d’amitié et de délimitation des frontières », le 28 septembre. 

    Les communistes français absolument stupéfaits face à ce virage à 180 degrés de la politique stalinienne, et si la masse des adhérents quitta sur la pointe des pieds, l’appareil demeura fidèle à Moscou et appliqua la politique imposée par Staline. 

         Désormais, le PCF devait combattre en priorité le gouvernement français, devenu « fauteur de guerre » pour s’être solidarisé avec la Pologne. Interdit par le gouvernement l 26 septembre 1939, le PCF plongea dans la clandestinité et diffusa une propagande pacifiste et prosoviétique – donc pro nazie – allant jusqu’à prôner l’antimilitarisme et le sabotage dans les usines de guerre. Etant donnée l’influence communiste dans les milieux ouvriers, cette attitude pesa sur le climat délétère qui régnait en France durant la « drôle de guerre » et devait aboutir à la défaite de juin 1940. 

    C’est dans ce cadre que le jeune député Maurice Thorez, qui avait été mobilisé et avait rejoint son régiment en septembre 1939, fut littéralement enlevé le soir du 4 octobre à son cantonnement, sur ordre de l’Internationale communiste, par une équipe de confiance qui le fit passer clandestinement, dès le lendemain matin, en Belgique. De là, Thorez et sa femme, sous passeports soviétiques, prirent tranquillement, fin octobre, un avion pour Stockholm d’où ils rejoignirent l’URSS où le couple passa toute la guerre, avant de rentrer en France en novembre 1944. Ce qui n’empêcha pas le PCF de faire croire que, durant toutes ces années, le secrétaire général du parti était « à son poste dans la lutte contre l’occupant nazi ». Encore fallait-il savoir que ce poste était... à Moscou. 

    Stéphane Courtois, Mythes et polémiques de l’histoire

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/contes-et-legendes-du-communisme_17.html

  • Soldes migratoires : ce que l’Insee ne vous dit pas…

    « L’Insee ne diffuse, dans ses publications, que l’information sur le solde migratoire global (entrées – sorties). »

    FIGARO VOX Vox Societe La démographe Michèle Tribalat s’est penchée sur les enquêtes annuelles de recensement dont l’Insee réunit les résultats. Son décryptage met en lumière le départ croissant des jeunes Français.

    L’Insee a remplacé, depuis 2004, les recensements exhaustifs de la population par des enquêtes annuelles de recensement. Comme le nom l’indique, il s’agit désormais d’enquêtes réalisées chaque année sur de larges échantillons de population dont l’Insee réunit les résultats de cinq années successives. Le premier chiffre disponible a été celui de 2006 qui ajoutait les enquêtes de 2004 à 2008. Le dernier connu est celui de 2011. L’Insee met en ligne des fichiers détail à partir desquels tout un chacun, pourvu qu’il dispose des outils informatiques nécessaires, peut extraire un grand nombre d’informations.

    S’agissant des migrations, et plus précisément des soldes migratoires, l’Insee ne diffuse, dans ses publications, que l’information sur le solde migratoire global (entrées – sorties), relativement faible: +43000 en France métropolitaine en 2010. Ce solde migratoire est le résidu de l’équation démographique de l’année puisque les naissances et les décès sont très bien connus. Tous les écarts de qualité de collecte d’une enquête à l’autre se reportent donc sur le solde migratoire. Malgré ce défaut, il est tentant d’examiner d’un peu plus près les données produites par l’Insee pour voir ce qu’elles disent des départs de natifs, c’est-à-dire, pour l’essentiel, des personnes nées en France, alors même que nos parlementaires s’interrogent sur le départ des jeunes Français diplômés.

    En effet, ces enquêtes annuelles permettent de calculer le solde migratoire par année de naissance pour les immigrés (nés à l’étranger de nationalité étrangère à la naissance) et pour les natifs. Ces soldes font la différence, pour une année de naissance donnée, entre les effectifs à un an d’écart, une fois déduit l’effet de la mortalité.

    flux-migratoire-300x168.jpgCliquer sur le tableau pour l’agrandir

    J’ai réalisé ces calculs pour les quatre années allant de 2006 à 2010 (dernière année pour laquelle les fichiers détail sont disponibles) pour les personnes nées entre 1940 et 2005. Les résultats figurent sur le graphique. La courbe en bleu représente le taux d’accroissement de la population par solde migratoire des natifs en quatre ans. Elle indique effectivement un creux très marqué pour les natifs nés entre 1979 et 1989 puisque, dans ces générations, le solde net des entrées et des sorties est très fortement négatif: près de 350.000 départs nets. En termes relatifs, le taux net des départs frôle les 8% dans la génération 1987. Au contraire, le solde migratoire des natifs est plutôt positif pour les générations nées avant 1979, emmenant avec elles des enfants.

    Ces départs nets de jeunes natifs sont en partie compensés par l’arrivée de jeunes immigrés (courbe en rouge), mais le spectre des âges sur lequel le solde migratoire des immigrés est très fortement positif est beaucoup plus étendu.

    Si l’on fait un bilan sur ceux qui avaient 17-29 ans en 2006 (treize générations), la perte sèche est de 75.000 jeunes pour un solde migratoire négatif des natifs de -343.000 et un solde migratoire des immigrés positif de +268.000.

    Si l’on compare maintenant avec les soldes migratoires en moyenne annuelle entre 1999 et 2006, pour ceux qui avaient 17-29 ans en 1999 (tableau), on constate une accélération très marquée des sorties nettes de jeunes natifs sur la dernière période, non compensée par le flux net d’entrées d’immigrés à ces âges.

    Sauf à supposer que la détérioration de la qualité des enquêtes annuelles de recensement produise cette évolution, le départ croissant des jeunes Français (ici des natifs) n’est donc pas une affabulation. Il faut garder en tête qu’un solde net annuel de -86.000 natifs correspond à plus de sorties puisqu’il fait la différence entre les entrées et les sorties. Si, par hypothèse, 30.000 jeunes natifs regagnaient la France chaque année, cela voudrait dire que 116.000 natifs du même âge l’auraient quittée.

    Michèle Tribalat
    11/04/2014

    Source : Le figaro .fr

    http://www.polemia.com/soldes-migratoires-ce-que-linsee-ne-vous-dit-pas/

  • Bientôt plus que des médecins retraités ?

    La médecine générale est une des dernières spécialités choisies par les jeunes médecins (qui préfèrent exercer dans des spécialités plus rémunératrices).   

    L’AFP nous apprend que le conseil général du Loiret fait appel aux médecins retraités afin de pourvoir aux postes vacants dans le département.

    Le problème n’est, hélas, pas nouveau. Déjà le 9 août 2012, le quotidien Sud-Ouest rapportait que la Caisse primaire d’assurance maladie de la Dordogne effectuait la tournée des marchés des villes touristiques du département, pour y rencontrer les professionnels de santé en vacances et les inciter à venir s’installer en Périgord, ce qui illustre bien l’inquiétude des instances sanitaires.

    Car maintenant, à la diminution globale de leur nombre s’ajoute une baisse de la motivation chez les jeunes diplômés pour exercer la médecine générale. On assiste ainsi à l’apparition, sur la carte, de zones où la présence médicale disparaît, sans que pour autant ne change l’environnement, créant de véritables friches médicales. Au problème de la répartition territoriale s’ajoute aussi celui de la pénurie.

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  • Avortement de l'enfant : le Sénat s'en lave les mains

    Hier soir, le Sénat a adopté en deuxième lecture la suppression de l'état de détresse comme condition pour avorter un enfant. La Fondation Jérôme Lejeune déplore un débat confisqué, écrasé par le tabou sur un sujet fondamental, un enjeu touchant à la vie et à la mort, noyé dans un texte relatif au droit du travail.

    Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune :

    "la gauche française a fait ce soir la moisson idéologique de ce qui a été semé en termes de relativisme, de libéralisme, d'utilitarisme, depuis plus de quarante ans sur le plan philosophique."

    Voici les détails du vote sur l'article en question. L'UMP avait déposé un amendement visant à supprimer cet article, amendement rejeté. 

    • Nombre de votants :306
    • Suffrages exprimés :298
    • Pour la suppression :109
    • Contre :189

    Groupe UMP (131)

    • Pour : 92
    • Contre : 3 - Mme Natacha Bouchart, MM. Marcel-Pierre Cléach, Alain Milon
    • Abstentions : 2 - M. Yann Gaillard, Mme Fabienne Keller
    • N'ont pas pris part au vote : 34 - MM. Pierre André, Claude Belot, Joël Bourdin, François-Noël Buffet, Alain Chatillon, Philippe Dallier, Éric Doligé, Philippe Dominati, Michel Doublet, Hubert Falco, Mme Jacqueline Farreyrol, MM. Alain Fouché, Pierre Frogier, Mme Joëlle Garriaud-Maylam, MM. Pierre Hérisson, Michel Houel, Alain Houpert, Jean-François Humbert, Mme Christiane Hummel, MM. Marc Laménie, Daniel Laurent, Jean-René Lecerf, Gérard Longuet, Pierre Martin, Mme Hélène Masson-Maret, MM. Albéric de Montgolfier, Philippe Nachbar, Louis Nègre, Xavier Pintat, Ladislas Poniatowski, Mme Catherine Procaccia, MM. Bernard Saugey, Michel Savin, Abdourahamane Soilihi

    Groupe socialiste (127)

    • Pour : 1 - M. Richard Tuheiava
    • Contre : 123
    • N'ont pas pris part au vote : 3 - M. François Rebsamen, membre du Gouvernement, Mme Laurence Rossignol, membre du Gouvernement, M. André Vallini, membre du Gouvernement

    Groupe UDI-UC (32)

    • Pour : 12 - MM. Jean-Paul Amoudry, Jean-Marie Bockel, Vincent Delahaye, Yves Détraigne, Daniel Dubois, Jean-Léonce Dupont, Mme Jacqueline Gourault, MM. Hervé Marseille, Michel Mercier, Mme Catherine Morin-Desailly, MM. Yves Pozzo di Borgo, François Zocchetto
    • Contre : 13 - MM. Jean Arthuis, Marcel Deneux, Mmes Muguette Dini, Françoise Férat, Nathalie Goulet, Sylvie Goy-Chavent, MM. Joël Guerriau, Pierre Jarlier, Mme Chantal Jouanno, M. Jean-Jacques Lasserre, Mme Valérie Létard, MM. Jean-Claude Merceron, Aymeri de Montesquiou
    • Abstentions : 6 - MM. Jean Boyer, Vincent Capo-Canellas, Christian Namy, Gérard Roche, Henri Tandonnet, Jean-Marie Vanlerenberghe
    • N'a pas pris part au vote : 1 - M. Hervé Maurey

    Groupe CRC (20)

    • Contre : 20

    Groupe du RDSE (19)

    • Pour : 1 - M. Gilbert Barbier
    • Contre : 18

    Groupe écologiste (12)

    • Contre : 12

    Sénateurs non inscrits (6)

    • Pour : 3
    • N'ont pas pris part au vote : 3 - MM. Gaston Flosse, Jean Louis Masson, Alex Türk

    Michel Janva